Vos compte-rendus PROG / METAL PROG

Et alors, ce concert de Brieg ?

Ehn Deïss a écrit:

Et alors, ce concert de Brieg ?

Un peu de mal à rentré dedans au début, par rapport au chant !!!
Mais la mayonnaise a bien pris et j'ai bien aimé ... du coup j'ai pris 3 albums

Lîhns, DreamLTE2, Ommadawn, ce concert de Magma ?

Ehn Deïss a écrit:

Lîhns, DreamLTE2, Ommadawn, ce concert de Magma ?

Paske qu'ils y étaient à Blois DreamLTE2 et Ommadawn ? On aurait pu trinquer alors

Perso, ce concert fera partie des bons concerts de Magma. Un son correct malgré un peu trop d'aigus sur la guitare à mon goût, et justement dosé niveau volume, ouf.

Côté setlist, pas de surprise, rien que du vieux qui a fait ses preuves : Theusz Hamtaahk, suivi de Zombies pour respirer avant d'attaquer MDK. Et un joli Kobaïa en rappel, avec chorus de guitare et de vibraphone.

Vander était friguant comme un jeune homme, y compris au chant, un vrai plaisir. J'ai encore un peu de mal avec Aknin, mais globalement, il s'est étoffé niveau vocal (pas seulement d'ailleurs !), c'est beaucoup mieux. Quant aux nouveaux, je n'ai pas trop entendu le guitariste, Rudy Blas, mais j'ai été très favorablement impressionnée par le claviériste, Jérôme Martineau.

Il y avait une belle énergie sur scène, de l'engagement et du plaisir de jouer, ça se voyait et le public était à fond aussi

Avec DreamLTE2 nous étions au concert de Rennes

Premier concert de Magma pour moi et un peu mitigé j'avoue. Bon déjà je ne suis pas spécialement fan de ce chanteur là malheureusement, il a un certain coffre c'est certain mais par rapport à son prédécesseur par exemple, il n'est pas aussi habité.

Mais au delà de ça je n'ai pas trop réussi à rentrer dedans, Theusz Hamtaahk ne fait pas partie de mes titres préférés, je ne l'ai jamais vraiment digéré et si Kobaia était sympa, pas mon préféré non plus...

Bon après le live... Ce n'est pas (plus) mon truc je dois dire, j'ai trouvé le son vraiment brouillon (ça allait mieux sur Zombies et MDK), et entre ceux les écrans d'appareils photos que tu te tapes et ceux qui te poussent pour aller chercher une bière toute les 5 mn, c'était pas vraiment l'ambiance kobaïenne ultime pour moi. Mais j'ai quand même adoré certains moments heureusement et de façon général, Philippe Bussonnet est vraiment mon chouchou du line up, jeu énorme!! Le chant de Vander également, incroyable de profondeur...

Tout ça pour dire que je les verrais bien à l'Olympia en 2017

Hop, quelques mots sur le concert de Magma à Rennes :

D'abord, la salle : Seb, Julien, désolé d'avoir couru vers le bord de la scène (je pensais vous revoir après, mais non) ! Ma moitié n'étant pas très grande, si elle était restée derrière, elle n'aurait vu que dalle... Et moi, j'aime bien être devant ! Je n'aime pas cette salle : un long tube qui résonne... Ce n'était pourtant pas le pire concert de Magma niveau son !

La set-list, ensuite : idéale, en ce qui me concerne ! "Theusz Haamtaahk" et "Mëkanïk Destruktïw Kommandöh" sont deux de mes cinq morceaux préférés du groupe et "Zombies" est aussi une belle machine de guerre ! Rappel classique avec "Kobaïa", mais j'adore ce titre !

Le groupe : très impressionné par le nouveau (et jeune) claviériste, très dans l'esprit du groupe, mais avec des idées très personnelles ! Rudy Blas m'a aussi scotché car je n'avais pas été convaincu par sa prestation au concert de Caillou, alors que là, il était vraiment top (peut-être que ce Rennais de l'étape s'est retrouvé galvanisé par un fan-club très bruyant) ! Les autres étaient comme d'habitude monstrueux ! Vander est vraiment incroyable : à 69 ans, et même s'il a simplifié son jeu avec le temps, sa frappe est toujours aussi violente et il demeure encore très rapide ! Par contre, pour la première fois, je l'ai parfois senti à la peine sur certains tempos infernaux imprimés par les trois autres rythmiciens.

Cerise sur le gâteau, garantie larmes aux yeux : l'hommage à James Mac Gaw, avant que ce dernier ne débarque sur scène ! Il n'a pas joué, mais que d'émotion et de bonheur de le voir en vie, souriant !

En sortant du concert, mon téléphone n'avait plus de batterie... Nous avons retrouvé Kullervo et Olivier, mais nulle trace de Seb et Julien... Il faut dire que le stand de merch' et la buvette étaient noirs de monde ! Nous trouverons une autre occasion !

Eh, je vois qu'on a vécu le même concert... à distance Sauf qu'on na pas vu James, nous, mais tant mieux s'il va bien

Steph ,t 'es tombé en épectase ou bien ?

Ben, je suis rentré de Paname à 17h30 et là, je me lève... Et entre les deux, j'ai regardé un film (Conan Le Barbare), lu une BD et joué de la guitare... Donc pas encore eu le temps de parler du concert ! Déjà, il faut que je m'en remette !

Teaser : je vais être obligé de revoir mon top des 10 concerts de ma vie !

Sur SOF, Marsu en dit la même chose ! Meilleur concert qu'il ait vu !

Pour moi, il y a sans doute un peu de ça aussi...  

J'ai du mal à redescendre !

King Crimson - Salle Pleyel, Paris, 3 décembre 2016.

Pfff... Par quoi commencer ? Je suis encore bouleversé par cet incroyable concert. Je ne pensais pas voir un jour King Crimson sur scène, et encore moins sur un répertoire pareil et dans une telle salle. Toutes les conditions étaient donc réunies pour que le concert soit magique... Et il le fut !

Sept musiciens, dont un petit nouveau à la batterie centrale, Jeremy Stacey (que l'on aurait cru tout droit sorti d'Orange Mécanique). Ce qui frappe d'entrée est la pureté du son : trois batteurs devant la scène, surplombés de quatre musiciens maniant la foudre comme personne : ce qui aurait pu tourner en cauchemar sonore s'est en fait révélé d'une perfection comme je n'en avais jamais vécue dans un concert de rock. Le moindre détail était perceptible, avec un relief saisissant !

La set-list, ensuite. Pour le détail, voir ici. Quarante-sept ans de musique (47 !) résumés en presque trois heures, ne négligeant aucune époque : tant de styles abordés et pourtant un corpus de morceaux cohérent d'un bout à l'autre, sans qu'à un moment le spectateur n'ait l'impression d'entendre autre chose que de la musique de 2016. Incroyable, déjà, d'entendre des morceaux tirés du premier album, mais que dire de ces gemmes bien moins connues et dépoussiérées, telles que "Cirkus", "The Letters", "Sailor's Tale", ou encore "The Battle of Glass Tears - Part I: Dawn Song", tiré de la suite "Lizard" ? Des morceaux de 1970-71 qui côtoient les plus récents, dont le très beau "A Scarcity Of Miracles", les entrelacs de "The ConstruKction Of Light" et le terrifiant "Level Five", progéniture mutante d'une rencontre entre "Lark's Tongues in Aspic" et "Fracture". Et bien sûr, il y a "Starless", sa chanson bouleversante, son développement hypnotique/chromatique et son final extatique, ainsi que le rouleau-compresseur "21st Century Schizoid Man", qui a dû en laisser plus d'un groggy.

N'oublions pas les musiciens ! Quatre membres historiques : Robert Fripp, Tony Levin, Mel Collins et Pat Mastelotto ; trois nouveaux qui ne sont pas non plus des perdreaux de l'année : Gavin Harrison (Porcupine Tree), Jakko Jakszyk et Jeremy Stacey. Fripp a changé : il est certes toujours aussi imperturbable et inexpressif, mais il joue désormais en pleine lumière et salue (et prend en photo) le public. Son jeu est toujours aussi précis, rapide et inventif (hallucinant solo sur "Easy Money"). Levin est le point d'ancrage autour duquel tout se passe : stick, basse, contrebasse électrique, le son est profond, les doigts se promènent sur les manches avec une virtuosité qui n'a d'égale que la simplicité et la clarté. Collins est celui qui apporte un côté foutraque et poétique à l'ensemble : une flûte bucolique, des saxes rageurs tournant volontiers aux bourrasques free, le bougre n'a rien perdu du mordant qui faisait le sel des concerts de 1971. Jakko Jakszyk est le chanteur idéal : une voix puissante, éraillée, émouvante, totalement à la hauteur de ses prédécesseurs. On pourra saluer sa relecture de "Indiscipline" : personne d'autre qu'Adrian Belew ne pouvant chanter ce morceau, Jakszyk en modifie totalement la mélodie tout en se doublant à la guitare. Car non seulement il a une très belle voix, mais c'est aussi un guitariste virtuose, parfait complément du jeu du patron.

Impossible, enfin, de passer sous silence la singularité de la dernière incarnation de King Crimson : les trois batteurs ! Pour résumer, Harrison et Mastelotto sont les batteurs principaux, ce dernier étant aussi préposé aux percussions plus ou moins étranges, et Stacey est là en renfort (quand il n'est pas occupé aux claviers). Quand les trois jouent ensemble, le son est titanesque... Et quand ils se lancent dans des parties polyrythmiques, ce sont trois corps mus par un seul cerveau : ils se décalent, se rejoignent, se complètent... Une mise en place télépathique ! Nul besoin de revenir sur les qualités de Harrison et Mastelotto (quel plaisir de voir celui-ci jouer sur un kit essentiellement acoustique), mais il faudra tout de même mentionner le jeu de Stacey, seul sur "21st Schizoid Man" : comme si John Bonham était revenu un instant pour pousser Bob Fripp dans ses derniers retranchements ! Bestial !

Un dernier mot : sur le Live At Toronto, enregistré une semaine après l'attaque du Bataclan, on entend Mel Collins citer "La Marseillaise" dans un chorus de flûte. Cette fois, le même extrait a été joué par le groupe entier, quelques mesures en prélude de "Pictures Of A City".

Deux jours plus tard, je suis encore dans le concert... Probablement l'un des plus beaux, sinon le plus beau, auxquels j'ai assisté. Et contrairement, par exemple, au dernier spectacle de Peter Gabriel, légende que je tenais absolument à voir, je n'ai pas eu l'impression d'assister à un show rodé au possible, mais à vrai moment de musique "dangereuse", avec des musiciens investis qui jouaient comme si leur dernière heure était arrivée ! Puisse-t-elle advenir le plus tard possible, d'ailleurs !

Très beau CR ... merci pour le partage
Je viens de recevoir justement à ce propos un message de Chris (Arpegia) vous avez dû vous croiser !!!

Heureux pour toi!!

V'là le compte-rendu !

Tu donnes envie !

Je n'avais pas lu ton très beau CR, ED. Tout comme, d'ailleurs, je n'ai pas encore lu celui de marillion par Pierre

Ca va viendre ! Mais là c'est week-end. J'aurai plus de temps libre au travail demain

Première info, un concert du niveau de 2004 Marbles Tour ! Et ce malgré un gros plantage et une incompréhension générale sur El Dorado, c'était très drôle d'ailleurs !

Marillion - Aéronef/Lille (09/12/2016)

Énième rencontre avec les gars d'Aylesbury avec comme nouveauté, une infidélité à la salle du Splendid. Trahison, dans un premier temps étonnante, mais finalement payante tant l'Aéro, avec sa capacité double par rapport au Splendid, était plein à craquer. La prochaine date au zénith de Paris, en octobre 2017, pourrait transformer l'essai d'un regain de popularité tellement mérité.

Une première partie portée par un John Wesley, guitariste scénique de feu-Porcupine Tree (on peut dire feu hein ?), seul à la gratte, accompagné d'enregistrements batterie/basse. J'avais écouté son dernier album en urgence qui m'avait accroché l'oreille sur quelques titres. Je vais pas passer par 4 chemins, je me suis ennuyé fermement même s'il est honorable de se présenter seul sur une scène conquise au groupe qu'on précède. 5 ou 6 titres, je sais même plus. Je pense qu'en groupe, le set serait allégrement mieux passé.

Marillion maintenant, je savais peu ou prou à quoi m'attendre, merci Setlist.fm !
Entame du show avec l'incomparable The Invisible man qui décidément est le titre parfait pour se mettre en condition immédiatement. Une mise en scène encore différente de la tournée Marbles et SE. Comme on peut le voir sur la vidéo postée par l'ami Ericochets, H apparaît sur la vidéo en background, regarde l'assistance de manière inquisitrice, lunettes rondes sur le bout du nez. Le vrai H, plus petit que sur la vidéo, saucissonné dans son costume devenu trop juste avec le temps, débarque sur scène, guitare et sangle moumoute ... My body has gone ... Quel titre encore une fois !
Forcément, pas facile de répondre à ce titre de lancement. En général, un ventre mou débarque. Pas tout de suite, Power maintient la tension, le sol tremble sous mes pieds.
Pour la pause bière, c'est maintenant, enchainement de STCBE, Fantastic Place, Living In FEAR, rien de répréhensible, nous sommes d'accord, mais quand même en deçà des mastodontes attendus.
Avant le retour au lourd, un p'tit Sugar Mice, très agréable, probablement le titre période Fish le plus joué avec Market Square Heroes.

Il nous reste une bonne heure de show et je ne quitterai pas jusqu'à la fin l'état d'apesanteur qui m'envahit.
The New Kings, en live, c'est absolument dément, H est (ou joue le mec) en colère, chaque parole (souvent répétée plusieurs fois) sonne de manière péremptoire (We are the new kings, We're too big to fall/fail), quelle intensité !
Un brin de nostalgie avec peut-être le titre le plus fédérateur sur scène, Easter ! C'est du vu et revu mais jamais je ne m'en lasserai !
Un seul titre d'Afraid Of Sunlight, pas mon préféré mais tellement supérieur à plein d'autres titres : King ! Avec en background des photos de personnalités disparues (Bowie, Cobain, Winehouse, Bonzo, Syd et j'en passe ...), beaucoup d'émotion, forcément !
Dernier titre avant le rappel : Neverland ! Si The Invisible man, c'est la perfection pour démarrer, Neverland constitue une conclusion vraiment haut perchée. Une mise en scène as usual, H tel un oiseau sur la seconde partie. Petit bémol, il en faut bien un, il a eu beaucoup de mal à exécuter ces effets de voix en écho. Mais c'était très bien quand même !

El Dorado maintenant, premier essai
Rothery se lance dans ce si délicat arpège, tout se passe bien mais sur The Gold, le chant d'H apparaît en décalage total avec ses comparses, tout le monde se regarde, le groupe essaie de noyer le poisson mais H en oublie les paroles. Pris d'un rire crispé, il s'enfuit dans les loges. Rothery met ça sur le compte d'un problème de retours et dit qu'ils ne joueront pas le titre ce soir. Merde quoi !
Petite pause, le groupe revient et H pouffe comme un gamin.
Le titre suivant me fait dire qu'on ne perd pas au change (J'imagine qu'il n'était pas prévu à la base d'ailleurs) : Ocean Cloud en intégralité !!! Et sans plantage  
On se dit que c'est la fin, je suis exténué, Les zicos se mettent devant pour recevoir l'acclamation amplement justifiée. Kelly se moque d'H (oui, il a bon dos le problème de retours micro !). Le groupe se met d'accord et finalement, nous aurons droit au fameux El Dorado

Un concert de Marillion de trop mais un concert de Marillion quand même ? Clairement non ! Hogarth vieillit, n'est plus aussi trublion que par le passé mais j'ai retrouvé la même magie que sur la tournée Marbles, ni plus ni moins. Alors forcément, la comparaison est évidente avec près de 3/4 d'heure de Marbles à l'honneur mais c'est surtout une magie retrouvée, un onirisme de (presque) chaque instant et un groupe au sommet de son art (si ce n'est ce plantage finalement très drôle) qui m'a fait décoller comme rarement. Chose que j'avais un peu perdue lors de leurs dernières visites.

Super content pour toi, dis donc. Si j'avais su... ben, j'y serais pas allé quand même , ce n'eût pas été raisonnable. D'autant que je peux prendre des places pour le Zenith, être en retard et pester toute la soirée

Biding My Time a écrit:

D'autant que je peux prendre des places pour le Zenith, être en retard et pester toute la soirée

C'est vrai que tu es un peu coutumier du fait !

Ils ont pas joué Carol of the bells ?

Joss a écrit:

Ils ont pas joué Carol of the bells ?  

Nan, en rappel, on n'a eu qu'Ocean Cloud et El Dorado, la lose !

pas de regret alors !

Merci pour ton excellent cr GM
H a de la classe et du charisme je trouve !!!
À lire dans le denier Big Bang une très bonne interview de H par Aymeric Leroy

Ericochets a écrit:

Merci pour ton excellent cr GM

De nada !    

Ericochets a écrit:

À lire dans le denier Big Bang une très bonne interview de H par Aymeric Leroy

Et merci !!