Le dernier film que vous avez vu

Ah oui, c'est absolument génial ! Je m'attendais à une gigantesque pub pour les produits Lego, mais pas du tout : l'histoire est solide et très belle ! Et effectivement, l'animation est incroyable : la séquence maritime, avec la mer en brique Lego, m'a vraiment scotché !

Mais c'est pas un film destinés aux gosses alors ?

Pas qu'aux gosses ! Les adultes qui ont déjà joué aux Lego seront forcément touchés !

Habemus Papam
Un Moretti assez drôle avec un Michel Picolli énorme ...

Violence des échanges en milieu tempéré.
Un film très cynique sur le milieu des consultants, limite documentaire par moments, j'ai beaucoup aimé

Vivre de Kurozawa
Un chef d'oeuvre, il n'y a pas d'autre mots. On n'est pas super loin de classiques genre Citizen Kane par exemple. Très beau , mélancolique et en même temps lumineux. La réalisation est à tomber. Quant on pense que ca a presque 70 ans !

Hier soir, Les Nouveaux Sauvages de Damián Szifrón !



Attention film "mortel" à voir absolument !
6 sketches succulents ayant comme dénominateur commun une histoire qui conduit les personnages à l'aliénation et au pétage de plomb.
Parfois, on ne sait pas si on doit être tétanisé par l'ampleur du truc ou tout simplement être hilare devant le grotesque des situations.
Les registres des scènes sont assez étendus en plus, j'ai aussi bien pensé à Boulevard de la Mort qu'à Festen !

Hier soir
Le Dahlia Noir de Brian De Palma
J'avais envie de le revoir , ayant lu le livre il y a peu , je n'ai pas été décu. Ca simplifie (normal) le livre tout en gardant la trame principale, c'est bien filmé (enfin faut aimer De Palma mais moi j'aime bien), concis et efficace. Une bonne adaptation

hier soir, Sur l'autre rive de Kiyoshi Kurosawa

Citation :

Au cœur du Japon, Yusuke convie sa compagne Mizuki à un périple à travers les villages et les rizières. A la rencontre de ceux qu'il a croisés sur sa route depuis ces trois dernières années, depuis ce moment où il s'est noyé en mer, depuis ce jour où il est mort. Pourquoi être revenu ?

Je n'en avais pas entendu parler avant hier après-midi, quand j'ai regardé le programme du ciné dans ma petite salle habituelle. Voyant la très bonne moyenne des notes sur Allociné (critique + spectacteur) je me suis lancé (et aussi car je suis assez amateur de tout ce qui se passe en asie).

Au final un film pas mal du tout même si ce n'est pas la grosse claque. La réalisation est assez quelconque, et l'usage de la musique fait un peu dépassé (un peu larmoyant même).  Même si il brasse des thèmes vu maintes et maintes fois au ciné (le deuil, le souvenir, le pardon etc...), le scénar est intéressant et avec pas mal de non-dits et suggestions, permet au spectateur de reconstruire lui-même l'histoire tragique du couple.

Un bon moment, un peu gâché par un vieux juste à ma gauche qui a dormi et ronflé à plusieurs reprises  

alors voilà, on essaye de parler sérieusement et ça part en vrille

Animal Factory de Steve Buscemi
Pas un grand film , mais une très bonne adaptation du roman de Bunker, avec distribution pas dégueulasse : Dafoe, Furlong, Trejo, Rourke, Buscemi

C'était Cotton Club de Coppola ce soir sur Arte.

Citation :

1919. La prohibition a engendré une vague de violence qui déferle sur l'Amérique. A New York, au célèbre cabaret "Cotton Club", la pègre, les politiciens et les stars du moment goûtent les plaisirs interdits. Un danseur noir et un trompettiste blanc sont emportés dans une tourmente où l'amour et l'ambition se jouent au rythme des claquettes, du jazz... et des mitraillettes.

Je ne l'avais jamais vu, je ne suis même pas sûr d'en avoir entendu parler avant de voir l'annonce dans le programme TV. Bon film, qui me rappelle évidemment Boardwalk Empire, en particulier la saison 4 (possible que les réalisateurs de la série aient revu Cotton Club avant de bosser sur Boardwalk). La réalisation est bien classe, particulièrement en ce qui concerne les scènes de danses. Richard Gere est assez transparent, heureusement qu'on y retrouve le tout jeune Nicolas Cage ainsi que Bob Hoskins. Quant à Diane Lane, elle vaut presque à elle seule le visionnage du film

Ce WE, Two Days in Paris de Julie Delpy !



Comédie géniale, qu'on imagine aisément autobiographique, au rythme soutenu, qui nous emmène le long des rues parisiennes dans des situations cocasses, graves et drôlissimes en même temps. Un débit vertigineux de dialogues imparables sur les conflits, intérieurs, générationnels, culturels, une patate d'enfer tout du long et un charme fou.
Delpy est un peu française. Donc c'est une comédie un peu française très réussie !
Je vais vite me pécho 2 Days In New York moi !

Je n'aime généralement pas les films français... Mais Julie Delpy m'avait scotché avec son film La comtesse, librement inspiré de la vie Erzsébet Báthory. Un film habile où elle mélangeait habilement les atmosphères horrifiques de cette "femme-vampire" et observations sociales et politiques sur la condition de la femme en Hongrie au 16ème-17ème siècle.

Ehn Deïss a écrit:

Je n'aime généralement pas les films français... Mais Julie Delpy m'avait scotché avec son film La comtesse, librement inspiré de la vie Erzsébet Báthory. Un film habile où elle mélangeait habilement les atmosphères horrifiques de cette "femme-vampire" et observations sociales et politiques sur la condition de la femme en Hongrie au 16ème-17ème siècle.

Excellent ce film en effet ! Et comme tu dis, habile d'habilité !
Je suis sûr que tu adorerais son 2 Days In Paris ! Aie confiance !

Hier soir, La Loi Du Marché de Stéphane Brizé


Excellente critique sociale suivant le parcours parsemé de merdes administratives d'un gars licencié économique, révolté, qui finalement accepte de se retrouver de "l'autre côté", du côté de ceux qui surveillent et qui traquent d'autres "précaires", comme lui.
Un film aride,  une caméra jamais stable sonnant vrai, et une manière de faire perverse, très proche d'un Lars Von Trier en ce sens que nous sommes spectateurs impuissants d'une idéologie dominante abjecte et d'un rapport de force inexistant.
A voir !

hier soir

Much Loved de Nabil Ayouch

Citation :

Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant.

On se doute qu'on y va pas pour se marrer. On y va pas non plus pour se rincer l'œil car les scènes de sexes (assez rares au final) sont bien sûr un peu sordides. Le film est porté par un trio d'actrices (4 sur la fin même) convaincantes dans une histoire certes violente mais sans pathos. Très beau film.

Khyber serait fier de moi ! En ce moment, je fais dans le polonais !

Deep End de Jerzy Skolimowski


Énorme claque ! D'abord circonspect, j'ai fini le film en criant au génie. Ce que la forme est soignée, les couleurs, les lieux, les personnages (souvent burlesques), tout suinte le glauque ! J'ai pensé à un Blue Velvet avant l'heure pour le parallèle Pureté/innocence face au sordide du réel !
Un très grand film !

Et hier, premier film du coffret :

La cicatrice de Krzysztof Kieslowski


Pas été complétement embarqué, un film aride sur le monde industriel polonais des années 70, dans les coulisses avec les décideurs englués dans la corruption, où tout est joué d'avance, où aucune alternative n'est permise.

The Texas Chainsaw Massacre, de Tobe Hooper.



Un première partie traumatisante, une deuxième hystérique et grand-guignol... Pour cette réédition particulièrement soignée, Tobe Hooper a retravaillé le son en surround et le résultat est magistral : les images ne montrent jamais, tout est toujours subjectif, mais l'ambiance macabre est ici décuplée par les petits bruits, les craquements, la musique psychédélique... Ce film est horrible, dérangeant, et n'a rien à voir avec les slashers habituels... Ce n'est pas un film d'épouvante, c'est un très mauvais trip qui n'a rien perdu de sa force plus de 40 ans après sa sortie !

Miss Deïss ne se sent pas bien du tout...

Grass Matt a écrit:

Khyber serait fier de moi ! En ce moment, je fais dans le polonais !

Absolutely!
Deep End est, oui, un superbe film. Et puis le "Mother Sky" de Can fait toujours du bien à entendre
Beaucoup de choses assez bancales dans la filmographie de Skolimowski mais attachantes à leur façon.
Je retiens surtout le Couteau dans l'eau, co-écrit avec et pour Polanski, le Départ, production belge complètement inscrite dans la nouvelle vague et mise en musique par Don Cherry, le Cri du Sorcier et 4 nuits avec Anna qui devrait complètement te parler, Pierre :)

Côté Kieslowski, j'idolâtre son Décalogue, comme presque toute sa filmographie.
Tu trouveras peut-être plus de résonance personnelle avec L'Amateur ou Sans fin!

Bon, hein, pour continuer sur ta lancée, le cinéma polonais regorge en effet de pépites, dans lesquelles tu peux piocher sans peur:
Andrzej Munk (De la veine à revendre ou L'homme sur la Voie)
Wojciecj Has (Le nœud coulant, Le manuscrit trouvé à Saragosse, La clepsydre)
Andrzej Zulawski (La 3e partie de la nuit, Le Diable)
Andrej Wajda (L'homme de fer, Cendres et diamant)
Jerzy Kawalerowicz (Train de nuit, Mère Jeanne des Anges)

Je voudrais bien me trouver l'intégrale du décalogue mais ça me semble de plus en plus compromis !

Merci pour toutes ces suggestions ! Avec le coffret Kieslowski fraîchement acquis, j'en ai pour un certain temps.

Un grand plaisir de te revoir trainer par ici !

hier soir

Bad Boy Bubby de Rolf De Heer (1995, ressortie 2015)

Citation :

Séquestré depuis sa naissance par sa mère, Bubby ignore tout du monde extérieur qu’il croit empoisonné. L’arrivée de son père, dont il était tenu éloigné, va bouleverser sa vie. Le jour de ses 35 ans, Bubby va enfin sortir. Il découvre un monde à la fois étrange, terrible et merveilleux où il y a des gens, de la pizza, de la musique et des arbres…

Excellente idée de la part du distributeur Nour films, de ressortir cet ovni cinématographique passé quasiment inaperçu à sa sortie*. L'histoire se présente comme une sorte de fable moderne, où plusieurs genres se succèdent ; le drame bien sûr, mais aussi la satyre ou encore la comédie. Ce scénario improbable (quoi le synopsis nous rappelle quelques faits divers bien réels et sordides) nous amène de surprises en surprises, souvent ébahis devant des situations délicieusement absurdes. Bad Boy Bubby n'est pourtant pas un film totalement iconoclaste, car derrière cette façade grotesque (le film a sans doute inspiré les frères Farrelly) se cache une ode à la tolérance (appuyée par un discours farouchement athé qui prend une résonance toute particulière aujourd'hui) sans toutefois user d'un moralisme pompeux. Il semble aussi important de préciser que le film est porté par un Nicholas Hope éblouissant en homme-enfant blessé, naïf et déjanté.

Si vous avez l'occasion de voir ce film, foncez !



* édit : en fait est passé inaperçu chez nous, mais il a eu un gros succès en Australie et Nouvelle Zélande. Il a même acquis le statu de film culte là-bas.

Ce W.E, 007 Spectre de Sam Mendes

Citation :

Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

Je n'ai jamais été un inconditionnel de James Bond, mais j'étais ressorti très enthousiaste de Skyfall, qui était mon premier James Bond avec Daniel Craig. En toute logique, je ne souhaitais pas manquer ce nouvel épisode, probablement le dernier avec Daniel (les rumeurs sur son successeur fusent sur la toile depuis quelques mois). Si Skyfall arrivait à prendre ses distances avec le "cahier des charges James Bond", ici on revient dedans à 110 %. Tous les ingrédients de la saga (et des romans) culte sont là, un peu trop même si bien que leur exploitation semble un peu forcée. Il reste que les scènes d'action sont comme d'habitude très impressionnantes et la réalisation particulièrement classieuse (superbe plan séquence en introduction lors des fêtes de la mort à Mexico). Léa Seydoux apporte le charme nécessaire à tout épisode de 007 qui se respecte, et Monica Bellucci fait de la figuration. Au final, un divertissement de bonne facture, mais il ne faut pas trop chercher les incohérences.

Je n'ai pas vu 007 SPECTRE et je ne suis pas non plus un inconditionnel de la série... Par contre, j'avais adoré Casino Royale et Skyfall ! Quantum Of Solace, par contre, beaucoup moins... Je pense que j'attendrai une sortie en Blu-ray, voire une diffusion TV...

Hier, nous avons terminé la première trilogie Star Wars (la prequel, quoi). J'avais vu le premier au cinéma sans en garder un souvenir impérissable, au point que je n'avais même pas fait l'effort d'aller voir la suite en salle... Finalement, j'avais vu les trois épisodes à la suite, profitant d'une diffusion sur Canal +, mais ce marathon, encore une fois, n'avait pas été favorable à l'appréciation de ces films...

Il y a quelques mois, ils avaient été rediffusés sur M6, sans aucun respect du format d'origine, avec un recadrage dégueu et une qualité d'image lamentable qui laissait penser que les effets spéciaux avaient énormément vieilli... Bref, ce n'était pas gagné !

Cette fois, nous nous sommes attaqués aux Blu-ray, en trois fois, histoire de ne pas saturer !

Et nous avons été agréablement surpris... L'image est sublime, la piste-son cataclysmique et les effets spéciaux très impressionnants ! C'était aussi la première fois que je les voyais en VO, et cette fois, je n'ai eu aucun problème à supporter Jar-Jar Binks (alors qu'avant, je rêvais de le voir découper en rondelles au sabre-laser) ! Et comme pour Lord Of The Rings, c'est un plaisir d'entendre plein d'accents anglais différents ! J'avais aussi le souvenir d'un Anakin Skywalker transparent, alors que là, Hayden Christensen m'a beaucoup plu : il a une tête de gentil avec un regard d'une noirceur idéal pour ce rôle. Et j'ai appris que l'acteur qui joue Palpatine/Darth Sidious, Ian McDiarmid, était déjà celui qui incarnait l'Empereur en 1983 (aujourd'hui, il n'a pourtant que 71 ans) !


J'ai aimé la partition en trois épisodes, le premier montrant l'innocence du héros, le suivant ses doutes, sa faille, et le suivant, son passage du côté obscur et le déferlement de violence qui s'ensuit. Star Wars - Episode III est d'ailleurs vraiment très impressionnant et le final apocalyptique fille carrément la chair de poule ! J'ai aussi bien aimé la façon dont Lucas raccorde tous les éléments des deux trilogies !


Bref, je suis content, car à ma grande surprise, j'ai passé trois super moments !


Cette semaine, on attaque la trilogie historique ! J'ai un peu peur des modifications apportées en 1997...

On s'est refait tous les films aussi (on nous a prêté le coffret Blu-ray), mais en V.F par contre car on les regarde avec notre grand pour qui Star Wars est vraiment LE gros kiff du moment Il nous reste plus que l'épisode 3 à regarder (très prochainement car il faudra être prêt pour l'épisode VII )

Pour les ajouts numériques sur la trilogie originale, parfois c'est assez discret (la multiplication des x-wing dans l'espace par exemple), mais souvent ça fait un peu tâche, comme la bestiole qui chante dans l'antre de Jabba. Le pire étant le fantôme d'Anakin remplacé par Hayden Christensen à la toute fin, c'est pas hyper classe pour l'acteur qui jouait Anakin dans la trilogie originale (même si on le voit très peu et amoché). C'est dommage que Georges Lucas n'ai pas accepté la présence de la trilogie non retouchée dans les coffrets