Le dernier film que vous avez vu

Je n'ai pas vu pfuii !

Grass Matt a écrit:

Je n'ai pas vu pfuii !

Vous êtes bien "corporate" dites moi ! Soyez-en remerciés !

Depuis Germinal ?

Astérix ?

Mommy de Xavier Dolan

Citation :

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.

Alerté par toutes les louanges entendues sur ce film, j'avais bien envie d'en avoir le coeur net. Et effectivement, le film mérite son succès critique. Un drame assez dur, porté par un trio d'acteur vraiment émouvant. Beaucoup de scènes sonnent assez justes et réalistes et a aucun moment on ne décroche de cette histoire filmée au plus près des personnages. Le choix du format carré peu déstabiliser au départ, mais il se justifie pleinement (on l'oublie assez vite en fait) et permet au réalisateur de livrer quelques séquences vraiment marquantes. Le scénario évite quelques facilités et ne montre pas ce que le spectateur peu facilement deviner. Certes, le dénouement est peut-être prévisible mais on y pense pas vraiment pendant le film.
Mention spéciale au jeune Antoine-Olivier Pilon qui livre une prestation stupéfiante dans le rôle de cet adolescent violent et pourtant attachant.
Au rayon des bémols, je reproche juste une utilisation de la musique un peu trop envahissante, surtout qu'il s'agit généralement de chansons pop qui prennent un peu trop le pas sur les images.
Dans mon top 5 de l'année assurément.

Hier soir, sur Arte : Precious



L'histoire à Harlem d'une cumularde du malheur, jouée magistralement par Gabourey Sidibe.
Sincèrement, quand on voit la longueur de la facture, on se dit qu'on frise la caricature grotesque dans la pourriture faite "homme". Et pourtant, jamais je n'ai eu l'impression de tomber dans le sordide ou dans le spectaculaire gratuit. Évidemment, un tel karma ne se rencontre pas tous les jours. On tombe littéralement en amour pour Precious, animal devenu autiste, qui se livre avec parcimonie et qui continue à avancer même quand la tenaille se ressert encore davantage.
Les  actrices principales sont époustouflantes, l'une dans la résilience, l'autre, sa mère, dans la cruauté la plus illégitime qui soit. Il y a d'ailleurs à la fin du film, 2 scènes totalement mémorables !
Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été aussi pétrifié, cloué lors du visionnage d'un film !

hier soir c'était Gone Girl de David Fincher

Citation :

A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

Etant assez client des films de Fincher, je ne voulais pas rater cette nouvelle sortie au scénario intriguant, malgré la présence de Ben Affleck que j'apprécie moyennement (et je ne connaissais pas Rosamund Pike même si après vérif de sa filmo, j'ai du l’apercevoir dans 2 ou 3 films). Pour être honnête j'ai eu un peu peur pendant les 20-30 premières minutes du film que j'ai trouvé un peu ennuyeuses (certes, on plante le décor et l'intrigue). Impossible de rentrer dans cette histoire portée par une réalisation, certes impeccable, mais terriblement froide. Difficile de s'attacher à ce couple totalement artificiel et peu crédible. Heureusement que les personnages de la sœur et de la flic viennent éclaircir un peu le tableau. Heureusement, il y a le premier coup de théâtre qui relance l'intérêt, tout en apportant une touche de suspense bienvenue. Intéressant aussi de montrer les rouages d'un lynchage médiatique, et comment les apparences peuvent influencer le jugement des gens sur un crime dont ils ne savent rien. Puis il y a un nouveau rebondissement, imprévisible et d'ailleurs difficile à croire. On suit donc avec perplexité la suite de l'affaire, sans trop savoir sur quel pied danser (mais c'est, je pense, l'effet recherché)
Pas mal de questions restent donc en suspens à la fin, libre de toute interprétation. Plusieurs choses m'ont semblé peu crédibles, mais ce sont peut-être ces choses qui permettent d'imaginer un vrai dénouement qui n'est pas montré.

Au final j'ai tout de même passé un bon moment, mais je ne m'y retrouve plus vraiment dans la réalisation froide et clinique de Fincher.

J'y vais ce soir ! (normalement)

Angrom a écrit:

J'y vais ce soir ! (normalement)

je te conseillerais bien d'aller voir Mommy à la place, mais bon

(enfin dans les deux cas on rigole pas beaucoup )

Mouais. En fait Fincher me tente pas mal du coup

Joss a écrit:

hier c'était Little Odessa sur Arte.


Le premier James Gray, et mon premier James Gray. J'ai sauté sur l'occasion quand j'ai vu qu'il passait.

Très bon drame/polar, bien noir. La réalisation est bien classe, avec beaucoup de clair-obscurs et de superbes plans de New-York sous la neige. Dommage que ce n'était pas diffusé en HD (le film n'a sans doute pas encore été traité en haute définition, vu qu'il ne semble pas y avoir de blu-ray de dispo...)

Nous avons regardé ce film dimanche soir. Notre premier James Gray, comme pour toi ! Un polar mélancolique très prenant. Une réalisation dynamique, crue, des acteurs superbes, et un côté contemplatif qui m'a vraiment bien plu. Pas de HD non plus : la qualité du DVD laissait vraiment à désirer...

Pour très bientôt : La Nuit Nous Appartient, du même réalisateur...

Il est top Little Odessa !!

Ces derniers temps:

Un cinoche avec Leviathan, de Andrey Zvyagintsev:

Beau film, voire très beau sous certains aspects, mais une mise en scène qui me laisse de marbre. Toujours, une réflexion souvent saisissante sur le pouvoir et la puissance dans la Russie moderne.

Et puis..
Cracks (Jordan Scott, 2009) >> Des vies qui implosent dan un pensionnat anglais pendant l'entre-deux-guerres. Bien mené quand bien même il lui manquerait quelques épices.
Brain Damage (Frank Henenlotter, 1988) >> Bien moins brillant & fun qu'un Braindead, mais néanmoins une paire de trouvailles et de scènes bien senties.
Withnail & I (Bruce Robinson, 1989) >> Intéressante, la façon assez hallucinée dont le film nous happe, façon La Faim de Hamsun. La suite s'essouffle quelque peu tout en parvenant à nous amener la où on ne s'attendait pas.. Bonne surprise.  
L'histoire sans fin (Wolfgang Petersen, 1984) >> Mieux vaut tard.. Réalisation quelconque et hyperdatée, mais le charme de l'interprétation et l'attachant récit de Michael Ende l'emportent!
Ma vie de chien (Lasse Hallström, 1985) >> Belle histoire qui préfigurera les nombreux succès internationaux à suivre de Hallström. Simple, attachant, avec cette délicieuse saveur suédoise.
Sideways (Alexander Payne, 2004) >> Sur fond de route des vins californienne, une romance sympathique autour de deux quadragénaires au tournant de leur vie.
Sound of Noise (Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson, 2010) >> Le propos musical est intéressant, mais le pretexte policier et la romance qui servent de trame au film assez risibles! Le court métrage réalisé en amont de la production du film est, en fait, bien plus solide.
Neighbors (John G. Avildsen, 1981) >> Une histoire en somme éculée, mais de nombreuses situations et gags improbables autour du tandem de choc Aykroyd/Belushi pour une comédie au final très sympatique.

Insaississables

Divertissement grand public et moyenne gamme que même la présence de très chouettes acteurs (Harrelson, Caine, Morgan Freeman) , ne parvient pas vraiment à sauver..
On m'avait offert le bluray ...
On savait vraiment mieux faire les films de divertissement grand public dans les années 80-90

Khyber a écrit:

L'histoire sans fin (Wolfgang Petersen, 1984) >> Mieux vaut tard.. Réalisation quelconque et hyperdatée, mais le charme de l'interprétation et l'attachant récit de Michael Ende l'emportent!

ça ne doit tout de même pas avoir le même charme de découvrir ça aujourd'hui. Je l'avais vu au ciné à sa sortie (oui je suis vieux ) et ça m'avait bien marqué à l'époque. Quand je le revois, c'est toujours avec mon regard d'enfant de 9 ans

Sinon Leviathan ce sera probablement ce soir pour moi

Sinon mercredi j'ai fait un ciné avec mon gars :

Les Boxtrolls

Synopsis a écrit:

Les Boxtrolls est une fable qui se déroule à Cheesebridge, une ville huppée de l’époque victorienne, dont la principale préoccupation est le luxe, la distinction et la crème des fromages les plus puants. Sous le charme de ses rues pavées, se cachent les Boxtrolls, d’horribles monstres qui rampent hors des égouts la nuit pour dérober ce que les habitants ont de plus cher : leurs enfants et leurs fromages. C’est du moins la légende à laquelle les gens de Cheesebridge ont toujours cru.

Un film d'animation comme je les aime, car réalisé en stop-motion (comme Fantastic Fox, The Nightmare before christmas, Coraline...). Une belle histoire qui balance quelques messages sympa pour les enfants. De l'humour et de l'action, avec un vrai méchant très méchant. Le tout dans un univers un peu hors du temps, avec quelques éléments steampunk.

Bref, un divertissement de qualité pour les marmots et les grands enfants

Magnifique , merci ED

Straphanger a écrit:

Magnifique , merci ED

Oui, c'est sublime ! J'ai aussi lu le roman : plus complet, mais bizarrement, ça marche moins bien... Je n'y ai pas trouvé toute la poésie du film... Bon, je ne l'ai pas lu dans le texte, je n'ai aucune idée de la qualité de la traduction en français... Et comme mon suédois laisse un peu à désirer...

NB : en français, le film s'appelle Morse. Quel titre à la noix...

Même histoire : Let Me In avec Chloë Grace Moretz sorti en 2010



http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141529.html

C'est la reprise du film suédois ?

Ah, au fait, petite particularité : l'auteur du livre est aussi le scénariste du film.

Autre particularité, beaucoup plus troublante, ceci n'étant pas abordé dans les films : la petite fille... est en réalité un petit garçon !

Et la relation entre elle et son serviteur n'est pas platonique...

Ou comment rajouter du glauque au glauque...

Hier soir :

Interstellar, de Christopher Nolan.



Bon, ben comme Inception, il faut le voir plusieurs fois pour être bien sûr que l'on a rien compris !

Attention, je vais spoiler grave ! Vous êtes prévenus !

Grosse claque visuelle, des acteurs top (Matthew McConaughey, Jessica Chastain, Michael Caine). Certaines séquences très prenantes par la tension qu'elles engendrent, d'autres tellement émouvantes qu'elles vous feraient chialer... Et une dernière partie où on se demande si on n'est pas en train de se ficher de vous... En sortant, nous nous sommes dit : "grotesque, le final fout tout en l'air, c'est n'importe quoi" !

Et c'est vrai ! Sauf qu'en y repensant, tout ce final prend un sens, à condition de considérer que... Merde, il faut que j'y retourne !

Un sacrée expérience, en tout cas !

Ehn Deïss a écrit:

Joss a écrit:

hier c'était Little Odessa sur Arte.


Le premier James Gray, et mon premier James Gray. J'ai sauté sur l'occasion quand j'ai vu qu'il passait.

Très bon drame/polar, bien noir. La réalisation est bien classe, avec beaucoup de clair-obscurs et de superbes plans de New-York sous la neige. Dommage que ce n'était pas diffusé en HD (le film n'a sans doute pas encore été traité en haute définition, vu qu'il ne semble pas y avoir de blu-ray de dispo...)

Nous avons regardé ce film dimanche soir. Notre premier James Gray, comme pour toi ! Un polar mélancolique très prenant. Une réalisation dynamique, crue, des acteurs superbes, et un côté contemplatif qui m'a vraiment bien plu. Pas de HD non plus : la qualité du DVD laissait vraiment à désirer...

Pour très bientôt : La Nuit Nous Appartient, du même réalisateur...

Eh bien voilà, c'était ce soir, The Night Belongs To Us...

Un peu les mêmes remarques que pour Little Odessa, mais aussi une critique, un truc que j'ai éprouvé les deux fois : C'est bien foutu, on rentre dedans, ça sort du lot... mais c'est assez froid et je ne rentre pas vraiment à fond dedans... Pas vraiment d'empathie pour les personnages, je regarde ça de loin, sans pour autant bouder mon plaisir... Je pense que j'oublierai vite...

La scène d'ouverture dans la boite est quand même l'un des trucs qui m'a le plus scotché au ciné ces dernières années

hier soir

Leviathan d'Andreï Zviaguintsev

Citation :

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage.
Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...

Le générique de début nous apprend que le film a été produit avec l'aide du ministère russe de la culture... difficile, donc, d'imaginer que les politiques, la justice et l'église vont en prendre pour leur grade. On se demande si les personnes en charge de donner la subvention on lu le scénario. Ou alors c'est une parade pour dire "vous voyez, on autorise la liberté d'expression" (mais attention à toi "Andreï Zviaguintsev", on t'a à l'œil).
Leviathan est la chronique amère d'un combat perdu d'avance. La noirceur du récit n'a d'égal que la beauté des paysages où se situent l'action. La réalisation est d'une grande sobriété, le rythme lent (à deux reprises, j'ai échappé de justesse à la somnolence) avec une économie d'effets appréciable (peu de musique, sauf en introduction et en conclusion). Mais tout n'est pas noir, et quelques scènes désopilantes viennent nous dérider l'espace d'un instant (mais il faut faire preuve de cynisme).

Bref, un excellent film, un peu exigeant et qui ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil.