Le dernier film que vous avez vu

tout a l'heure super doc sur arte avec "l'univers de jacques demy" on a pu voir un harrissson ford tout jeunot faisant des essais pour ce meme jacques...

@ Strap'
Bah connaissant pas trop mal Skolimowski, je savais à peu près à quoi m'attendre. La mise en scène/traitement de l'image est tout pile dans la lignée de son précedent (4 nuits avec Anna -- auquel la scène (presque) finale avec Seigner, ou la scène de v(i)ol laitier renvoient directement), très lissé, très stylisé... et finalement assez froid. Une paire de scènes sur lesquelles ça peut intensifier le malaise/la force de la situation filmée, -- mais globalement ça rend surtout l'image moins crédible (c'est même quasi-génant à mes yeux sur les 20 premières minutes), ce qui est assez dommage pour un film qui se veut aussi réaliste. Après ça, quelques scènes pas forcément "essentielles" (notamment la série de flashbacks islamistes), mais aussi une paire d'autres scènes carrément très fortes et marquantes (Gallo est quand même assez impressionant dans son rôle d'homme-animal traqué qui veut juste survivre (et du coup, pète pas un mot de tout le film!)).
Non, n'peux pas dire que je suis déçu, Skolimowski tape là où je l'attendais. Pas forcément un grand film, mais un film finalement bienvenu et assez "neuf", qui reste en tête et qui fait réfléchir... Un réalisateur qui a encore pas mal de choses à dire à mon avis!

(Et toujours pareil, si le film botte quelqu'un... )

Hier soir, Casino de Scorcese

j'ai réussi à me motiver pour regarder un film de presque trois heures (et aussi parce qu'il était temps que je rende le DVD au pote qui me l'a prêté )

J'ai trouvé ça bien mais avec tout de même un manque de rythme. Le déroulement du film est assez linéaire et la narration en voix off un peu rébarbative finalement. Le film vaut surtout pour son trio d'acteur Stone/De Niro/Pesci.

Bon, puis j'ai regardé ça sur un DVD qui n'était pas de super qualité visiblement, donc sur la TV HD ça pixelisait un peu (et donc ça n'aide pas à rentrer dans le film)

J'avais bien aimé à l'époque

Un film samedi, un autre dimanche et un dernier hier soir : cela ne nous était jamais arrivé !

- The Place Beyond The Pines, de Derek Cianfrance. Sorti en salle il y a déjà quelques semaines, ce film devrait bientôt disparaître des écrans : vous vous rattraperez avec le Blu-ray, le DVD ou la VOD ! Car c'est un film à ne pas rater ! Et en fait, je ne vais pas en parler... J'y suis allé sans en connaître le sujet (contrairement à Ehnette) et j'ai pu profiter au maximum des surprises de ce scénario sinueux. Tout juste dirai-je que les acteurs sont excellents, Ryan Gosling en tête (dans un rôle pas si éloigné de celui qu'il campe dans Drive, un type mutique, pilote virtuose mais en proie à des souffrances intérieures et à des accès de violence incontrôlables). La photographie est superbe, le scénario passionnant et surprenant... A voir, vraiment !

Ehn Deïss a écrit:

(dans un rôle pas si éloigné de celui qu'il campe dans Drive, un type mutique, pilote virtuose mais en proie à des souffrances intérieures et à des accès de violence incontrôlables)

en fait quand j'avais lu la présentation du fillm je me suis dit qu'ils avaient repris cet acteur en lui donnant un rôle comme dans Drive et du coup je suis resté sur cette mauvaise impression de base.
(et là forcément il ne passe plus au Katorza )

Bah, tu te rattraperas avec le Blu-ray...

Bon, je continue (j'avais tapé un long message avec les trois films et hop, fausse manip', tout effacé ) :

Heaven's Gate (La Porte du Paradis), de Michael Cimino.



Un film a la genèse torturée, pour le moins : Cimino l'avait d'abord envisagé sur une durée de 5h25, vite ramené à la réalité par les producteurs, qui l'obligèrent à sabrer presque deux heures, avant que les réactions extrêmement négatives de la presse à la sortie de l'avant-première, n'imposent une nouvelle coupe de plus d'une heure. "Désastre", "pire film de l'histoire du cinéma US", j'en passe et des meilleurs, le film fut tellement détruit à sa sortie qu'il resta peu ou prou une semaine en salle. Une aventure pire que celle d'Apocalypse Now, un budget de 44 millions de dollars, 3 millions de recette, entraînantà lui tout seul la faillite de United Artists ! Le four, quoi !

Plus de 30 ans plus tard, les critiques (pas les mêmes que ceux cités plus haut,j'espère) célèbrent la restauration du film dans son montage de 216 minutes.

On retrouve d'une certaine façon la construction de Deer Hunter (Voyage au bout de l'Enfer) : une première partie lente et presque contemplative, avec une tension qui s'installe petit à petit, avant que ne se déchaine l'enfer sur terre ! Au bout d'une heure, le spectateur peut s'inquiéter de cette lenteur (sachant qu'il y a encore 2h30 à venir), mais dès que la machine s'emballe, il est pris au piège d'une mécanique infernale, ultra-épique, qui ne relâche plus jamais son étreinte. Ce récit du combat sans morale d'éleveurs installés (appuyés par le gouvernement) contre des populations immigrées nouvellement arrivées est cruel, impitoyable, révoltant ! Un déchaînement de violence d'une brutalité sans concession, mais aussi le parcours d'un homme bien né (Kris Kristofferson) qui se retrouve engagé dans une lutte qui a priori n'est pas la sienne... Outre Kristofferson, la distribution force le respect : Isabelle Huppert, Christopher Walken, Sam Waterson (La Déchirure), Brad Dourif (Langue-de-Serpent, dans Le Seigneur des Anneaux), John Hurt, Mickey Rourke... La reconstitution de cette Amérique-là est bien loin de Lucky Luke et plus proche de la série Deadwood : les gens, les rues, tout est crasseux... Cette présence humaine est d'ailleurs à mettre en parallèle avec ces magnifiques étendues sauvages pas encore corrompues.

Chef-d’œuvre, probablement, qui mérite en tout cas sa réhabilitation, après 32 ans d'opprobre !

Et pour finir :

Mud, de Jeff Nichols.



Le film sort aujourd'hui, mais était diffusé hier soir en avant-première.

Il y a deux ans, j'avais déjà énormément aimé Take Shelter, avec Michael Shannon et Jessica Chastain, l'histoire de cet homme en proie à des hallucinations qu'il pense prémonitoires. Un film sur la folie, teinté de fantastique aux accents très "Twilight Zone" et qu'il faut voir !

Mud propose une histoire différente, quoique réalisme et mystère à la limite du fantastique marchent à nouveau main dans la main. Mais ici, c'est surtout à Mark Twain qu'il faut penser, tant les deux gamins rappellent Tom Sawyer et Huckleberry Finn (à tel point que l'un des personnages porte le nom de cet ami de Mark Twain qui lui suggéra le personnage de Huck'). Un film sur la fin de l'enfance, la fin d'un monde aussi... Un film sur l'amour aussi, jamais traité de façon mièvre, rassurez-vous ! Les acteurs sont merveilleux : Matthew McConaughey, déjà fabuleux dans Killer Joe, et à nouveau fantastique dans ce rôle tout en nuance, mais aussi les deux enfants, Ellis en particulier, bouleversant (campé par Tye Sheridan, l'un des enfants de The Tree Of Life, de Terrence Malick). Mud est un film très riche qui nécessite à mon avis plusieurs visionnages pour en apprécier toute la luxuriance. Et Jeff Nichols est décidément un metteur-en-scène avec qui il faudra compter, car de la trempe des plus grands !

Tiens, suis finalement allé voir l'Ecume des jours!
Comme qui diraît du pur Gondry, très proche (du souvenir que j'ai) de sa Science de rêves.
N'suis globalement à la base pas forcément fan du bonhomme, et repars donc logiquement pas entièrement convaincu, mais j'ai au final bien l'impression qu'il s'en est sorti plus qu'honorablement! Une paire de trouvailles "plastiques" qui donnent lieu à de très jolis plans/scènes, d'autres endroits où il a à mon sens un peu trop laissé libre cours à son sens du gadget/bricolage pour ne pas étouffer la poésie du livre, mais en restant cependant très fidèle à l'esprit joueur et moderniste de Vian, -- et une équipe d'acteurs qui, il faut le dire, fonctionne mieux que je m'y attendais: Duris impeccable, Tautou itou (pas forcément suffisament éclatants d'amour l'un pour l'autre dans leur rôle de Colin/Chloé, mais le tandem marche bien), Elmaleh & Chabats discrets et sans excès, et Omar qui, même si il en aura encore beaucoup à faire pour me convaincre (et même si j'aurais peint Nicolas différement), tient pas trop mal son personnage.
Une première partie vive et fourmillante, une deuxième plus lente et pesante: la lumière baisse, les couleurs s'en vont, on souffrirait presque avec les personnages. Je n'adhère pas à tout, mais Gondry a je pense fait beaucoup de bons choix dans sa mise en scène. Le film n'a pas l'aura ni la beauté des mots de Vian, je n'en suis pas resorti retourné ni enchanté, mais en ressors content et satisfait!

Je n'ai pas vu le film, mais j'en ai lu la critique dans Positif : globalement, ils aiment bien, mais reproche à Gondry d'avoir été si consciencieux dans la création de cet univers qu'il en a oublié de développer, les personnages...

Khyber a écrit:

(pas forcément suffisament éclatants d'amour l'un pour l'autre dans leur rôle de Colin/Chloé, mais le tandem marche bien),

Cette "réserve" est plutôt proche de la teneur du roman, non ?
Je dis ça, je n'ai pas vu le film, va falloir que j'y remédie !

Partiellement, je dirais! Mais il manquait dans tous les cas à mon goût comme une étincelle pour que leur couple soit cinématographiquement crédible et que la tension amoureuse passe à l'écran.

Stoker de Park Chan-Wook

Citation :

Après la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l’existence, venir s’installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l’homme d’avoir d’autres motivations que celle de les aider. La méfiance s’installe, mais l’attirance aussi…

De ce réalisateur, je ne connaissais que le percutant Old Boy, et c'est ce qui m'a motivé à aller voir ce nouveau thriller réalisé outre-altantique. Un thriller à l'ancienne sur le thème archi-vu et revu du secret de famille. Le réalisateur installe dès le départ une ambiance étrange autour de cette famille et de cette grande maison bourgeoise. En fait, rien ne semble naturel dans le comportement des 3 personnages principaux, ce qui pourra en laisser beaucoup au bord de la route. Si l'on ne peut dès le départ deviner le fond de l'histoire, le schéma suit toutefois une trame classique, avec les inévitables flashback, révélations etc... Rien de bien neuf au pays du thriller, mais un film qui se suit toutefois sans déplaisir, surtout si l'on aime être portés par ce genre d'ambiance onirique.

Quelques rattrapages ces derniers jours:

Bon.. rien de bouleversant, mais c'était fun

Du coup, changement de registre avec Ulrich Seidl:

Très curieux de le lancer, ça fait un p'tit moment que je scrute la filmo du réalisateur

Le film King Kong de Merian C. Cooper (1933) est superbe à bien des égards, mais c'est aussi un film qui innove sur un point particulier. Lequel ?

Je veux la réponse et une photo de King Kong (celui de 1933, hein ?) !

Les Grandes Gueules de Robert Enrico
Western vosgien (ouais, ça existe) avec Bourvil et Ventura dans les rôles principaux, et pas mal de seconds rôles sympas, dont Michel Constantin.
Le tour de force de reprendre les codes du western dans le cadre de cette scierie vosgienne fonctionne. Hector Valentin, revenant reprendre la scierie de son père, se trouve à embaucher des prisonniers en conditionnelle pour contrer la concurrence de la grosse scierie du village. S'en suivent des péripéties, parfois drôles , parfois beaucoup moins.
Un excellent film avec Ventura énorme (comme d'habitude) et un très bon Bourvil à contre emploi (ça doit être parmi ses rares films où il n'a pas de rôle comique)
Le seul bémol est que le son du DVD n'as sans doute pas été restauré et est atroce

Atmen aka Breathing / Nouveau souffle de l'autrichien Karl Markovics.
Une espèce de Departures à la germanique: un jeune homme à la dérive qui réapprend la vie à travers le contact avec la mort (les morts). Beau travail de mise en scène, à la fois pleine de détails, sobre et sans pathos, et très beau premier rôle de Thomas Schubert.. Une réussite!
(..que je ferai suivre avec plaisir à ceux que l'autrichien sous-titré anglais n'effraie pas.. )

Only God Forgives, de Nicolas Winding Refn
Autant j'avais bien aimé Drive, autant là je me suis un peu ennuyé.
Au rayon des reproches
- Ultra violence, sans aucun recul , ni humour, on dirait du Tarantino sans humour. Sur le sujet de la violence, Cronenberg a fait bien mieux (A History Of Violence, Eastern Promises). les scènes de m'ont pas vraiment gêné mais elle n'apportent pas grand chose.
- Mise en scène arty, un peu tape à l'oeil , mais au final beaucoup d’esbroufe
- acteur principal inexpressif au possible. Ça passait pour moi dans Drive, ça ne passe plus là. Ryan Gosling a deux expressions en tout et pour tout dans le film, et une dizaine de lignes de dialogue, c'est un peu juste.
- Scénario qui tient sur un ticket de métro
Pour moi seule Kristin Scott Thomas tire son épingle du jeu avec un personnage un peu burlesque et qui tranche un peu du reste.
Pour le reste, je me suis principalement ennuyé et je n'ai même pas trouvé ça beau (ces papiers peints hideux ! ) . J'ai du regarder ma montre 4 ou 5 fois en 1h30, c'est beaucoup !
J'ai vu que certaines critiques avaient évoqué Lynch, on en est très très loin ! (mis à part filmer des murs rouges, rien ne rapproche ce film de maitre David)

et moi j'ai bien aimé

Jack Reacher, polar/action classique mais efficace.

En parlant de A History Of Violence, il faut savoir que la BD (dont est tiré le film) a un scénario un peu différent du film et que surtout, elle est carrément plus violente ! Si,si, c'est possible (d'ailleurs je préfère la BD au film).

hier soir, Le passé de Asghar Farhadi

Citation :

Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.

Pas le genre de film que je vais voir habituellement au cinoche mais j'ai été bien embarqué dans ce drame sentimental. On ne sait pas trop au départ où le film va nous mener et l'on va donc de surprise en surprise en découvrant la relation complexe qui lie les différents protagonistes de l'histoire. Une histoire qui tourne autour du sentiment de culpabilité, mais j'y ai surtout vu comment des adultes qui n'assument pas leur sentiments et peinent à communiquer, créent le mal autour d'eux. Je n'ai pas vraiment d'avis sur la réalisation, sinon qu'elle est sobre (quasiment pas de musique), la caméra étant au plus prêt des acteurs. Des acteurs globalement très bons, notamment ceux qui jouent les personnages de Ahmad et de Fouad (très juste le gamin).

Moi aussi :
Le passé de Asgar Farhadi
Un très beau film (pour ma part c'était mon 1er de Farhaddi)
J'ai bien aimé les acteurs et la mise en scène, spécialement Ali Mosaffa et les enfants / ados qui sont bien terribles.
Le côté "coups de théatre à répétition " m'a un peu plus gêné, mais ne nuance que peu le plaisir que j'ai eu à voir ce film. Je vais m'intéresser au reste de la filmographie du réalisateur.

Une Femme Disparait
Un Hitchcock mineur, avec un scénario pas très bien bâti, mais pas mal d'humour et toujours le talent de réalisation . Faudra que je lise ce qu'il en dit dans le bouquin Hitchcock - Truffaut

SOS fantomes II d'Ivan Reitman
C'est sympa surtout pour les acteurs, Bill Murray, Harold Ramis, Dan Aycroyd et Sigourney Weaver par contre par rapport au films récents, ca manque un peu de rythme et d'action, mais je suppose qu'on a plus trop l'habitude de voir des films de divertissement des années 80. J'ai vu qu'une suite était prévue, j'espère que ça ne va pas trop saloper la franchise