La musique et vous

Ah oui sinon, je n'écoute jamais un disque entier en une fois, j'écoute 3 morceaux en général, puis je mets un autre disque etc .. et souvent je mets la lecture aléatoire, comme çà sur des disques de 75 mn ou même 60 je peux tomber sur une perle rare au milier d'un album, si çà arrive et plus souvent que çà car de commencer par le n° 7 ou 10 d'un album de 15 titres c'est complètement différent que si tu commences toujours par le n°1 çà c'est sûr

Ehn Deïss a écrit:

Je passe aussi par cette phase-là, parfois...

2700 CD autour de moi et pas un de valable !

Ohh, si tu ne les aimes plus, tu me les donnes, je les prends !! AAAaaaaah ???
Non en fait pour ne pas se lasser, il faut garder dans sa mémoire quelques supers bons disques, et se les passer quand on est un peu à plat et saturé de musique, là sans problème si tout va bien, on repart direct !! surtout si c'est un truc qu'on a pas écouté depuis des lustres

Yves a écrit:

Ah oui sinon, je n'écoute jamais un disque entier en une fois, j'écoute 3 morceaux en général, puis je mets un autre disque etc .. et souvent je mets la lecture aléatoire, comme çà sur des disques de 75 mn ou même 60 je peux tomber sur une perle rare au milier d'un album, si çà arrive et plus souvent que çà car de commencer par le n° 7 ou 10 d'un album de 15 titres c'est complètement différent que si tu commences toujours par le n°1 çà c'est sûr

C'est marrant, moi, c'est exactement l'inverse : je ne supporte pas d'écouter des bouts de disques, de même que je ne zappe jamais si un morceau est un peu moins bon ! De même, si dans un album, un morceau est vraiment pourri, ça me gâche l'écoute de l'album entier !

Grass Matt a raison : de vrais psychopathes !

Yves a écrit:

le nombre de copains de mon âge qui ont arrêté dans les 80's est astronomique, c'était terrible ??
Les mecs en avait marre, et on tout laissé tomber, j'en connais un paquet

idem. Je crois que quasiment tous les jeunes écoutent de la musique, l'effet "bande de copain" facilite ça, avec les soirées, les concerts, les prêts de disques etc... mais seuls ceux qui sont vraiment passionnés vont continuer une fois qu'ils sont dans une vie "rangée"

mais même parmis certains qui étaient vraiment fans comme moi, la musique a pris de moins en moins d'importance pour eux et restent maintenant sur leurs vieux groupes sans trop s'intéresser à ce qui sort maintenant. Pourtant c'est en allant constamment vers des nouvelles choses qu'on maintient la passion intacte mais ça demande du temps et de l'argent.

Sinon comme Ehn, je ne suis pas trop "zappeur" de disque, quand je saute une chanson c'est toujours avec un petit sentiment de culpabilité mais c'est surtout en voiture que je fais ça je crois...

et quand j'écoute pas un disque jusqu'au bout c'est simplement que je n'ai pas le temps...

une autre réflexion que je me suis fait, je pense que notre capacité à pouvoir avoir tout, quand on veut, joue sur cet effet de lassitude. Que ce soit notre budget qui nous permet (en règle générale, pour ceux qui bossent quoi) d'acheter un disque dès le moment où l'on en a envie, ou encore le web qui nous donne accès à quasiment tout dans la minute (soit en téléchargement, soit en streaming). Trop de musique, trop disque, donc forcément cette sensation de "dégoût" qui revient de plus en plus souvent.

En ce qui me concerne, je me rend bien compte aussi que je privilégie largement cette forme d'art aux autres, au détriment du cinéma par exemple, qui m'intéresse mais pour lequel je ne consacre pas assez de temps... du moins pas encore, car je suis de plus motivé pour y consacrer du temps et de l'argent. Mieux équilibré les différents "hobby" permet de moins saturer je pense...

Tu as raison. Nous avons tous connu une jeunesse balisée d'attente. Je l'avais déjà dit, lycéen, j'avais 150 frs d'argent de poche mensuel, je me prenais donc 1 CD par mois et me serrais la ceinture sur d'autres trucs.
Peu de tunes, pas de spotify ou de deezer pour écouter des nouveautés, il est normal que nous n'étions pas blasés.

D'ailleurs, à cette époque-là, milieu des 90's, je connaissais vraiment mes albums par coeur, pas un détail du livret n'avait de secret pour moi ...

Grass Matt a écrit:

Je l'avais déjà dit, lycéen, j'avais 150 frs d'argent de poche mensuel.

moi j'avais 100 francs, donc j'avais pu rien une fois que j'avais acheté le CD

Maintenant, j'arrive à un point critique. Ma pièce à CD va devenir la chambre de mon deuxième fils et je vais devoir transférer des CDs en grand nombre au grenier faute de place ailleurs. Même si ce n'est pas pratique, les enfants ont la priorité mais c'est un déchirement.
Bien entendu, les CDs resteront accessibles mais ce sera moins pratique ...
Le truc positif, c'est que ça va m'obliger à enfin les classer de façon à ne pas perdre de temps en haut !

Ehn Deïss a écrit:

Yves a écrit:

Ah oui sinon, je n'écoute jamais un disque entier en une fois, j'écoute 3 morceaux en général, puis je mets un autre disque etc .. et souvent je mets la lecture aléatoire, comme çà sur des disques de 75 mn ou même 60 je peux tomber sur une perle rare au milier d'un album, si çà arrive et plus souvent que çà car de commencer par le n° 7 ou 10 d'un album de 15 titres c'est complètement différent que si tu commences toujours par le n°1 çà c'est sûr

C'est marrant, moi, c'est exactement l'inverse : je ne supporte pas d'écouter des bouts de disques, de même que je ne zappe jamais si un morceau est un peu moins bon ! De même, si dans un album, un morceau est vraiment pourri, ça me gâche l'écoute de l'album entier !
Grass Matt a raison : de vrais psychopathes !

Tiens c'est marrant çà ?? pas moi, ?? sinon je ne coupe jamais un morceau au milieu même si je n'aime pas, juste que la fois suivante (si je m'en rappelle) je ne l'écouterai pas ??
Par contre trouver des albums qui sont bons à 100% ??? çà devient de plus en plus rare ??? de nos jours ??
90% des disques que j'ai ont un ou plusieurs morceaux que je n'aime pas, même certains ont 50% que je n'aime pas (à 60%% je revends le disque)
C'est clair que dans le cas où je n'ai que 50% d'un disque que j'aime, je n'écouterai jamais les autres 50% que je n'aime pas, (ou très occasionnellement ) comme dirait Lapalisse
J'ai des exemples différents, comme celui là, : je n'écoutais jamais "The Ancient" dans" Tales from topographic oceans" de YES, (acheté fin 1973 ou début 74) j'aimais pas, ce n'est que quelques années plus tard que j'ai fini par l'aimer après l'avoir mis par hasard sur ma chaîne hifi, mais bon ce type d'exemple m'arrive de plus en plus rarement depuis les années 2000 §
Mais ce YES là je l'avais en vinyle,( je l'ai toujours) donc tu tournais le disque pour mettre la 2ème face, ou tu mettais un autre disque .. là pour le coup de "The Ancient" j'avais dû avoir la flemme de mettre un autre disque, je me suis dit: tiens à tout hasard si on voyait ce qu'il donne ??? .. (j'avais dû l'écouter 2 ou 3 fois en 74 et j'avais détesté car trop saccadé)

Perso j'écoute rarement les albums en entier ; et je m'aperçois même que de plus en plus, même à la première écoute, j'aime vagabonder de piste en piste et me faire une première impression "survolée", pour voir de quoi il retourne.
Les écoutes intégrales sont réservées aux disques que j'aime intégralement... Quand un titre me gave, il n'a généralement pas de deuxième chance !

Valhall a écrit:

Perso j'écoute rarement les albums en entier ; et je m'aperçois même que de plus en plus, même à la première écoute, j'aime vagabonder de piste en piste et me faire une première impression "survolée", pour voir de quoi il retourne.
Les écoutes intégrales sont réservées aux disques que j'aime intégralement... Quand un titre me gave, il n'a généralement pas de deuxième chance !

Valhall est sans pitié, pire que moi

je sais pas quoi écouter

Ca par exemple c'est frais !



en live :



SH

bon j'ai trouvé un truc en fait.

mais c'est juste que je me retrouvais dans la situation dont on parlait l'autre jour (voir ce topic, un peu plus haut). Passage de différents débuts de disques en me rendant compte à chaque fois que c'est pas ce dont j'ai envie

dans ces cas là, le mieux c''est de revenir à une valeur sûre qu'on connait bien.

En l'occurence là, c'est Toward the Within de Dead Can Dance...

Tiens, au fait, pour revenir aux origines de ce topic, ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de biographies musicales de forumeurs ! Verb' ? Yves ? STRAPHANGER ? LOLO ? D'autres ?

Fort interessant tout ça, pas le temps ce soir mais j'y reviens sous peu

Ah oui, tiens, j'avais zappé ce topic.... !
Attention, ça va être long !

LES ANNEES 80 : les premiers émois

Eh bien moi j'ai commencé la musique un peu comme Ehn : avec des génériques de dessins animés ! Je me faisais acheter les 45T de tous les DA que j'adorais (Ulysse31, Capitaine Flam, Albator...), mais j'étais à chaque fois assez déçue de n'avoir que le générique, et pas les "background music".
On sait depuis que je me suis rattrapée sur Capitaine Flam, avec cette incroyable B.O. Jazz-Funk japonaise de Yuji Ohno !

Gamine, j'écoute aussi principalement les quelques disques que possèdent mes parents, pas du tout mélomanes (Dave, Claude François, Johnny Haliday...), et quelques bouses à la radio.

A 7 ans, premier choc : je découvre chez le grand-frère d'une copine le 45T de Michael Jackson : Thriller.
Je me mets à acheter tous les 45T du chanteur, je deviens fan et passionnée.
Ce ne sera que quelques années plus tard que je découvre chez mon cousin des chansons inédites de MJ sorties apparemment de nulle-part : normal, lui il avait L'ALBUM ! Je découvre ainsi l'existence des gros 33T... -_-

Les années collège, je rajoute Madonna et A-ha à Michael Jackson. Ma principale préoccupation de l'époque est de chanter à l'unisson avec mes chanteurs préférés.
Je chante donc, et commence à m'intéresser à la pratique de la musique : je me fais offrir un petit clavier, un micro, et une caisse claire. Autodidacte, je simule la batterie en disposant de volumineux et denses coussins autour de moi en guise de "toms", et je commence à "composer" mes premières chansons...
Parallèlement, je m'intéresse à la musique instrumentale et synthétique. J'achète les K7 du Rondo Veneziano, de Jean-Michel Jarre, la B.O. de Lady Hawke, et les albums de Alan Parsons Project (cherchez l'erreur)...

LES ANNEES 90 : Genesis, et quelques errances...

A 15 ans, nouveau choc : un ami me fait découvrir Genesis et Phil Collins.
Venant d'un background fait de musiques faciles et commerciales, je commence d'abord à me prendre d'affection pour les albums de Collins et de Genesis les plus récents. Les albums des 70s me rebutent vite.
Mais en quelques mois je finis par digérer la richesse des premiers albums, et je n'écoute plus que Genesis en boucle.
Les CD arrivent enfin, et je m'intéresse du coup à Mike and the Mechanics et aux albums solo de Tony Banks, que je fais importer à grands frais en claquant les 100 Francs d'argent de poche que je touche par mois.

Il me faut des mois et des mois d'économies pour acheter la disco complète de Collins, Banks, Rutherford, et Genesis (du coup quand j'entends les gamins d'aujourd'hui justifier le piratage par le prix des CD, ça me fait hurler...).

Phil Collins oblige, je me mets vraiment à la batterie, et casse les pieds à mes parents à longueur de journée sur mon set à 1000 francs ; les coussins que j'utilisais, je les fourre dans les toms et la grosse caisse pour m'approcher du son "mat" que j'entends sur les albums studio...
Au centre municipal où je prends des cours, on est étonné par mon niveau pour quelqu'un qui n'a jamais touché de batterie, et on me fait passer rapidement avec des élèves de 3ème année. Grossière erreur, car si ma pratique sur coussins m'a donné un certain "niveau", elle a aussi créé de mauvais automatismes. Et je n'ai jamais appris le solfège, et suis incapable de lire une partition...

Comme j'ai été rattrapée par l'adolescence et que je suis devenue bête, le solfège me gonfle et je n'arrive pas à
rattraper mon retard. Mes parents, avec qui je suis évidemment en
conflit, me forcent à me débarrasser de ma batterie. J'abandonne ainsi
là cet instrument, à regret...

C'est pas grave, de toute façon personne ne m'aime, et tout ça. Je me suis d'ailleurs prise d'affection pour Baudelaire, et suis devenue fan de Mylène Farmer (ses clips très cinématographiques ont un impact énorme sur moi à l'époque). J'assiste pour la première fois de ma vie à un concert en 89 : la première tournée de Farmer, énorme, incroyable, spectaculaire.

Début de la fac en 93. Toujours à fond sur Genesis et Farmer. J'écoute aussi Depeche Mode, et me mets à l'électro...

1996. Ma petite sœur, fan de Joe Satriani et de Nirvana, se met à la guitare électrique pour les beaux yeux d'un bassiste fan de Marcus Miller... Comme le bassiste en question est un ami à moi, je me mets à Miles Davis et à Marcus Miller, découvre le jazz-rock. Le bassiste me file des albums de Yes et de Pink Floyd. Je déteste Pink Floyd, trop mou, trop ennuyeux...
Ma sœur se fait offrir une Ibanez JS100 ; son histoire avec le beau bassiste ne marche pas, elle abandonne la guitare. Je récupère la guitare électrique, et commence à apprendre toute seule....

Je chante toujours, et commence à composer avec la guitare. Pour un copain fan de Cabrel, j'enregistre une maquette faite de quelques chansons très commerciales, dans un studio professionnel.
Mais j'abandonne une nouvelle fois la musique après avoir déménagé sur la région parisienne fin 99 : pas la place pour la guitare de ma sœur !
LES ANNEES 2000 : la révélation prog

Il y a une dizaine d'années, après une grosse période électro-trip hop (Massive Attack, Laurent Garnier, Portishead, Bjork, Muki, Radio Nova quoi...), je découvre Dream Theater.
Les accents progressifs de leurs compos à rallonge me rappellent Genesis, ça me plaît. Je lâche l'électro et utilise les débuts d'Internet pour découvrir plein de nouvelles choses, entre gothique et nu-metal : At the Drive-in, Within Temptation, Mortal Love, Elend, Guano Apes...

Puis je tombe complètement par hasard sur Porcupine Tree.
A partir de là je me mets enfin complètement au prog, et, avec l'aide de sites et de forums comme amarokprog, j'explore cet univers musical jusqu'à plus soif.

Ces dernières années, je me suis remise sérieusement à la musique, me suis achetée mes propres guitares, ai récupéré la basse de mon beau-frère (devenu bassiste éphémère pour pouvoir épouser ma sœur )
Grâce à amarokprog et à Ehn Deïss, puis grâce aux zoreilles, je découvre d'autres musiques.
Grâce à mon beau-frère, pianiste classique, je m'intéresse au classique.
Grâce à mon autre beau-frère, fan de métal, je me mets au thrash.
Grâce à un prof/mentor, je découvre la hifi, le home-cinéma, le DTS et le SACD. J'investis dans du matériel, qui me fait redécouvrir mes albums préférés, m'ouvre tout un nouvel horizon de mélomane...

2010...

Depuis que je travaille comme auteur, je travaille en musique, et mes goûts évoluent en fonction des émotions que je cherche à susciter dans les projets sur lesquels je bosse.
Je me mets donc à des musiques plus expérimentales, plus abstraites, destinées à capturer des ambiances et des sensations, qui me servent de bande originale durant mon travail et m'aident à accoucher de scènes plus fortes et plus vivantes...

Je m'ouvre de plus en plus à toutes les musiques, à tous les sons. Plus aucune musique ne me fait peur.

Moi aussi, je jouais de la batterie sur de coussins ! Et de la air-grosse caisse et des air-cymbales aussi ! J'étais super bon ! Je m'étais aussi fabriqué (oui, pour ceux qui me connaissent bien, le mot "fabriquer" peut faire peur, et ils sont encore en-dessous de la réalité) une air-guitare électrique, qui pouvait aussi faire office de air-basse !

Grâce à amarokprog et à Ehn Deïss : eh ben voilà, tu écoutes de la musique pas joyeuse, et à qui la faute ?

J'aime bien ce topic : c'est plein de casseroles !

Ehn, j'ai eu peur, je croyais que tu voulais que je parle de la musique que je crèe. Car là, tu allais être déçu et p'têt même dégouté de la zik, tout simplement ... donc ...

La musique et moi …

Né en 1967, d’une mère qui chantait dans la cuisine pour accompagner la radio (ou le contraire ???) et d’un père qui ne l’ouvrait pas souvent (ou alors pour m’engueuler), mon choix a été vite fait : je choisis la radio (et la mère en bonus).

On est au début des 70’s, et je dois bien reconnaître que ce qui passe en radio me titille parfois les oreilles. Je pense surtout aux Beatles que l’on entendait encore assez régulièrement. Bien entendu, je n’ai pas échappé au Voulzy naissant, à Souchon, France Gall (bin oui) et autres Michel Fugain et son Big Bazar, Leforestier … j’appréciais surtout, à mon avis, ce style d’artistes un peu hors norme … je suis aussi un mordu de la chanson de Georges Harrisson : My Sweet Lord (que j’écoute toujours avec autant de plaisir.

Mais c’est surtout grâce au frangin, de 6 ans mon aîné, que je fais réellement mes premiers pas dans la BONNE MUSIQUE … aux alentours de 1974/75 … c'est-à-dire Jethro Tull (et oui), Alan Parson’s, Deep Purple, Manset, ELO, Kraftwerk, Magma, et consors …).

‘76, c’est l’année de mon premier 45T, à moi : Peter Frampton … Show Me The Way (je crois que l’on doit voir à travers tant il a tourné sur la platine).

’77, là, c’est le clash total ! Ces bougres de poilus de Pink Floyd, viennent de sortir Animals, que mon frangin vient d’aller voir en concert (sans moi, le salaud !).

De là, me vient tout l’intérêt que je porte encore et toujours à ce groupe. Je décide de me faire avec mes petits sous durement gagnés dans les fermes du village (ma moitié me dit souvent que je suis un demi fermier, et alors …), toute la disco de Pink Floyd. Et comme le dit Verbena, cela m’a pris aussi pas mal de temps. D’autant plus, que le début des 80’s correspond avec l’arrivée du CD et la disparition progressive du 33T et moi … je ne voulais que des 33T.

Comme tout bon ado de l’époque mais pas (encore) rebelle (et non), je tombe dans la soupe de la New-Wave. Je me mets à écouter en plus des albums des 70’s, des groupes tels que Depeche Mode, Talk Talk, Simple Minds, New Order, Talking Heads, et j’en oublie …

Fin 80’s, c’est le début où rien ne va plus côté scolaire et je finis par décrocher … et à plutôt m’accrocher au tabac qui fait rire et les guindailles multiples. C’est ainsi que l’on se retrouve (le soir et parfois en journée) entre copains à écouter la zik accompagnés de ces énormes cigarettes. Fini la New-Wave et retour vers les 70’s … il faut bien avouer que la musique de l’époque correspond mieux au tabac du moment. C’est aussi l’arrivée du Blues et du Jazz (à moindre dose que cette musique de fêlés qui se nomme le Prog) … En vrac : Miles Davis, Coltrane, Taj Mahal, John Mayall, Tony Williams, Herbie Hancock, Keith Jarrett … ici aussi j’en oublie.

Les 90’s, marquent la fin des consommations illicites et la vie reprend son cours. Et moi aussi, je reprends des cours, le soir. Je dois bien avouer que rien ne m’a vraiment marqué côté musique pendant ces années 90…je pense que je devais plutôt me nourrir des albums que je possédais et de mes nombreuses visites à la médiathèque.

Les années 2000-2010, je découvre grâce à Polo, un groupe qui répond au doux nom de Porcupine Tree et très vite (cette fois) je me fais la disco. Au même titre que Pink Floyd. Si je ne devais retenir qu’un groupe de ces derniers 10 ans, ce serait celui-là.

Maintenant, grâce à Internet, les Z'Oreilles, Amarok et à vous tous, je continue de découvrir de bien belles choses ... et j'ai toiujours une radio à mes côtés en permanence (enfin presque) ...

En me relisant, je me rends compte que j’ai omis pas mal de groupes … mais ceci est un résumé (et je vous ai épargné le vol de ma chaîne Hi-Fi, de mes CDs ... SACRILEGE !!!).

PS : Heu...je n'ai jamais et ne pourrai jamais blairé Michael Jackson ...

LOLO a écrit:

il faut bien avouer que la musique de l’époque correspond mieux au tabac du moment.

J'adore cette phrase !

LOLO a écrit:

PS : Heu...je n'ai jamais et ne pourrai jamais blairé Michael Jackson ...

C'est pas grave, on peut très bien vivre sans ^^

Moi en fait, mes 3 grandes périodes correspondent à ma façon de vivre la musique :

Les 80s, Jackson, et le chant : des mélodies simples et pêchues qui donnent envie de tenir un micro
Genesis puis le prog : la technicité de la musique, l'envie que cela m'a donné de m'y mettre aussi
Et maintenant l'éclectisme de la maturité : je suis plus en recherche de ressentis divers, et d'émotion pure, quelque soit sa forme, quelque soit sa sophistication.

:)

Verbena a écrit:

LOLO a écrit:

PS : Heu...je n'ai jamais et ne pourrai jamais blairé Michael Jackson ...

C'est pas grave, on peut très bien vivre sans ^^

Moi en fait, mes 3 grandes périodes correspondent à ma façon de vivre la musique :

Les 80s, Jackson, et le chant : des mélodies simples et pêchues qui donnent envie de tenir un micro
Genesis puis le prog : la technicité de la musique, l'envie que cela m'a donné de m'y mettre aussi
Et maintenant l'éclectisme de la maturité : je suis plus en recherche de ressentis divers, et d'émotion pure, quelque soit sa forme, quelque soit sa sophistication.

:)

Si je peux me permettre, lorsque tu parles de ton boulot, je pratique un peu de la même manière. Quand je dessine, la musique m'accompagne et m'aide à me retirer de l'environnement ambiant ... mais c'est un autre débat.

Non, je ne pense pas que ce soit hors sujet. :)

La musique peut être en effet tellement immersive qu'elle permet en effet à un artiste d'être littéralement "transporté" dans son seul univers créatif.
Je m'en sers dans mon écriture pour m'isoler, et me soutenir (ou plutôt soutenir mon effort de concentration).

Il peut cependant m'arriver de me méfier de la musique : elle peut teinter mes textes si je ne suis pas vigilante, ou me faire croire qu'une scène est intense alors qu'en fait sa construction dramatique est faible : c'était la musique qui en intensifiait la portée.

Il m'arrive aussi parfois ce que décrivait Valhall : je cherche une musique pour me mettre dans une ambiance ou une humeur particulière, afin de servir mon écriture, et rien de correspond ! Rien ne me plaît, et tout m'énerve ! Je passe alors plus de temps à zapper de morceaux en morceaux qu'à écrire !
Dans ces cas-là, couper toute musique est encore la meilleure solution.

Passionnant ce forum, hein ED!

Je suis personnellement un malade de musique, j'ai des sueurs froides quand on est invités chez des potes qui n'écoutent pas de musique, même pas un petit fond sonore pour l'apéro vous voyez? Ca me dépasse, pour moi écouter de la musique me semble aussi vital que boire ou manger (sutout boire d'ailleurs ).

Pourtant rien ne me prédisposait à ça, mes parents n'écoutant que très rarement de la musique et ma grande soeur écoutant plutot la musique des copains que sa recherche personnelle....c'est quand même ses premiers disques qui m'ont initiés (Pink Floyd, Genesis, Janis Joplin, Supertramp...). C'est elle qui m'emmene a mon premier concert : SUPERTRAMP à LORIENT !!! La grosse claque. Bon maintenant quand je réécoute tout ça, ça me fait bien rigoler!!!

Puis je pense que mes premiers gouts persos affirmés se sont portés sur BOB MARLEY, ceci dit c'était la grande mode, on bouffait du reggae à toutes les sauces....mais Bob c'est vrai, ca tient la route.

D'ailleurs pendant les vacances scolaires, j'essayais en vain d'inculquer ça à un mioche de 8 ans qui me suivait partout (j'en avais 11) :
"Eh EHN DEISS si tu retires le doigt de ton nez, je te ferai écouter Bob sur mon super walkman Sony....." vous connaissez peut être le reste de l'histoire ....

La grosse claque suivante fut le passage au Hard Rock avec essentiellement AC/DC (vous savez le petit badge sur le blouson) et IRON MAIDEN (j'ai d'ailleurs constaté à ma grande surprise que les Maiden ont secoué pas mal de monde dans le forum!!!)

Puis la fac et les potes qui écoutaient de l'indépendant, le plaisir d'être rebelle et d'écouter des groupes que personne ne connaissait....c'était l'époque des petits disquaires indépendants...et encore des vinyls !

Puis avec celle qui deviendra ma moitié, après quelques concerts de jazz ou on se dit "y sont forts les mecs" on se lance dans le jazz................gros budget achat de cds et toute l'histoire du jazz y passe, des origines à aujourd'hui assez progressivement. Au début dès qu'un sax entamait un solo on se disait "oh la la c'est free !!!"....maintenant on s'endort sur du DAVID S.WARE ( vrai on s'est endormi au concert de D.S.WARE au PANNO, la honte!!! ).

Le classique est venu plus tard avec un pote de la fac qu'on voit toujours et qui est pianiste et organiste (orgue d'église) quand il a le temps, il nous a fait connaitre pas mal de choses...

On s'est rendu compte que l'improvisation et l'expérimentation était des facteurs quasi indispensables pour qu'on rentre dans la musique (L'orgue est probablement le seul instrument de musique où en classique, par tradition, on improvise, à la fin du récital, l'organiste se voit remettre une corbeille avec des petits papiers qu'il pioche, il y trouve une suite d'accords puis improvise...).

Ainsi les 3/4 de notre discothèque ( 4000 disques ) s'étend de Louis Armstrong à David S Ware et de Gesualdo à Philip Glass..............et en fait c'est par le jazz que je suis revenu au rock !!!!
Par essentiellement le punk jazz et Zorn, voyez le topic que j'ai fait à ce sujet et j'ai donc encore beaucoup à rattraper car étant passé par ma période intégriste du jazz, du genre "tout ce qui n'est pas jazz c'est trois accords et c'est des nuls!" j'ai longtemps ignoré tout ce qui se faisait à coté. Mais j'y travaille et je pense avoir compris que je suis au bon endroit avec vous tous.

J'écoute aussi beaucoup de blues funk soul r'nB et hip hop....mais dans ma tête c'est indissociable du jazz, tout ça c'est de la "great black music".

Dans l'ensemble c'est difficile de dire quel critère fait que l'on apprécie ce groupe ou ce morceau, tout ça est tellement multifactoriel!

En général je ne supporte pas les musiciens médiocres, il me faut un minimum de virtuosité instrumentale, mais ......j'aime bien les premiers albums de ARTIC MONKEYS (y sont pas très bons les musiciens faut avouer mais....ça marche) et par contre je déteste les albums du genre SATRIANI+VAI+HAMM et je te fous 3000 notes à la seconde mais j'ai rien à dire alors je bavasse et.....c'est quand même beaucoup ce que je reproche au métal en général.

L'improvisation et l'experimentation sont des points forts pour moi......mais j'adore le baroque!

Je fut un intégriste du jazz et maintenant je fais mienne la petite phrase de Zappa qui disait " le jazz n'est pas mort mais il a quand même une drole d'odeur!". Franchement WYNTON MARSALIS et sa clique ca me fait royalement chi.. ! Par contre quand je me repasse un bon BLUE NOTE ou un IMPULSE, je fonds....et il y a tellement de musiciens qui font du jazz moderne, contemporain, qui avancent quoi, sans être free pour autant d'ailleurs! Les DAVE DOUGLAS, DAVID BINNEY, JIM BLACK, URI CAINE.........

Et puis aussi comme disait SARTRE, "le jazz c'est comme les bananes ça se consomme sur place", c'est pourquoi je vais très souvent au PANNONICA (à NANTES) qui programme du jazz vraiment actuel ! Le live c'est indispensable !

Enfin voilà, je rajouterai que mon pote organiste m'a aussi initié à l'audiophilie et qu'il est difficile de faire marche arrière, une chaine audiophile équilibrée c'est merveilleux et on écoute vraiment pas de la même manière, les mauvaises chaines sont des filtres à emotion et retiennent toute la beauté de la musique alors si vous aimez la musique faites l'effort d'aller écouter une bonne chaine avec vos disques, votre vie en sera changée!

Depuis un an j'ai même réinvesti dans un préampli vinyl et une platine vinyl (marque PRO-JECT), que du bohneur et je vous jure, je revends certains cds et les remplace en vinyl (des BLUE NOTE par exemple)!!!

Voilà bonne musique à tous!

SH

Ehn Deïss a écrit:

Grâce à amarokprog et à Ehn Deïss : eh ben voilà, tu écoutes de la musique pas joyeuse, et à qui la faute ?

Je te rappelle que j'écoutais du Mylène Farmer bien avant de vous connaître : "Il s'est pendu dans un jardin de Vienne", "Pauvres fantômes étranges et blêmes", etc., dans le genre joyeux.............

Citation :

Je suis personnellement un malade de musique, j'ai des sueurs froides quand on est invités chez des potes qui n'écoutent pas de musique, même pas un petit fond sonore pour l'apéro vous voyez? Ca me dépasse, pour moi écouter de la musique me semble aussi vital que boire ou manger (sutout boire d'ailleurs ).

Pareil pour moi ... Alors quand les hôtes n'écoutent pas de la zik et ne boivent pas ... j'te raconte pas la galère.

Citation :

Depuis un an j'ai même réinvesti dans un préampli vinyl et une platine vinyl (marque PRO-JECT), que du bohneur et je vous jure, je revends certains cds et les remplace en vinyl (des BLUE NOTE par exemple)!!!

Je viens aussi de faire l'achat d'une nouvelle platine, retour aux 33T que j'achète à un pote (entre autre) dans un état nickel-chrome (pas le pote, les 33T )