Vos compte-rendus JAZZ

Un seul rappel mais où il a joué deux morceaux !

Il a repris un titre de Shadow Theater qui a la base est super calme et une sorte de metal dubstep, c'était assez dingue !

Kyuss a écrit:

Hier soir : Tigran - Stéréolux (Nantes)

Je suis la groupie du petit pianiste , prêt à le suivre partout !

J'ai "rebossé" le truc ici : Tigran Hamasyan Mockroot Trio

Super CR ! Je me rends compte qu'on a pas vu du tout le même concert, la set-list est totalement différente !

C'est ça qui est génial ! Pas deux concerts ne se ressemblent !

hier soir

Soizic Lebrat Continuum#5 + Frantz Loriot

Voilà un petit moment que je n'avais pas mis les pieds dans notre bonne vieille salle du Pannonica. Angrom m'ayant fait profiter d'une offre promo dont il bénéficiait avec sa carte petit chat, je me suis laissé tenter par ce concert, sans trop savoir ce qui m'attendait. La perspective de faire des découverte en profitant de bonne bières belges (de la Chouffe en l'occurence) me plaisait déjà.

En première partie, nous avons le droit à une performance solo de Frantz Loriot, qui joue du violon alto. Un instrument peu courant dans le domaine des musiques improvisées, et dès les premières secondes on comprend que l'on va assister à un concert exigeant. Effectivement, lors de ces 45 minutes de concert (environ), ce jeune musicien va explorer une multitudes de son et exploiter de façon peu conventionnelle les possibilités que lui offrent son instrument. C'est exigeant, mais le rendu est si étonnant que l'on est finalement vite absorbé par son jeu, même si parfois il sort des sons presque irritants pour l'oreille. Autant dire que le violon alto de Frantz aura pris cher pendant ce concert.

Après un court entracte, c'est au tour du trio féminin d'entrer en scène. Je ne m'en souvenais plus vraiment, mais nous avions déjà pu voir Soizic Lebrat avant le concert de Collignon/Boiron/Adnot. Là encore, dès le départ on comprend que ce ne sera pas facile. Isabelle Duthoit se charge des voix. Oui des voix, on ne parle pas de chant. Pendant une heure de concert, celle-ci produira toute une série de sons entre cris, raclements de gorge, borborygme et autres grognements. Difficile d'y voir un fil conducteur alors que Soizic au violoncelle et Yuko Oshima aux percussions, chacune dans leur coin, vont elles aussi maltraiter leurs instruments. Autant l'avouer, une fois passer la stupéfaction, ni Angrom ni moi n'avons pu nous sentir concerné par ce qu'il se passait sur scène (contrairement à la première partie). Peu de mélodies, donc, lors de cette soirée au Pannonica et s'il y en a eu, c'est probablement par erreur. Bref, une expérience quoi. C'est bien que ce genre de chose existe même si je ne suis pas particulièrement demandeur.

On reviendra quand même.

Rien que pour partager une bonne bière ça valait quand même le coup !!!

Joss a écrit:

hier soir

Soizic Lebrat Continuum#5 + Frantz Loriot

Voilà un petit moment que je n'avais pas mis les pieds dans notre bonne vieille salle du Pannonica. Angrom m'ayant fait profiter d'une offre promo dont il bénéficiait avec sa carte petit chat, je me suis laissé tenter par ce concert, sans trop savoir ce qui m'attendait. La perspective de faire des découverte en profitant de bonne bières belges (de la Chouffe en l'occurence) me plaisait déjà.

En première partie, nous avons le droit à une performance solo de Frantz Loriot, qui joue du violon alto. Un instrument peu courant dans le domaine des musiques improvisées, et dès les premières secondes on comprend que l'on va assister à un concert exigeant. Effectivement, lors de ces 45 minutes de concert (environ), ce jeune musicien va explorer une multitudes de son et exploiter de façon peu conventionnelle les possibilités que lui offrent son instrument. C'est exigeant, mais le rendu est si étonnant que l'on est finalement vite absorbé par son jeu, même si parfois il sort des sons presque irritants pour l'oreille. Autant dire que le violon alto de Frantz aura pris cher pendant ce concert.

Après un court entracte, c'est au tour du trio féminin d'entrer en scène. Je ne m'en souvenais plus vraiment, mais nous avions déjà pu voir Soizic Lebrat avant le concert de Collignon/Boiron/Adnot. Là encore, dès le départ on comprend que ce ne sera pas facile. Isabelle Duthoit se charge des voix. Oui des voix, on ne parle pas de chant. Pendant une heure de concert, celle-ci produira toute une série de sons entre cris, raclements de gorge, borborygme et autres grognements. Difficile d'y voir un fil conducteur alors que Soizic au violoncelle et Yuko Oshima aux percussions, chacune dans leur coin, vont elles aussi maltraiter leurs instruments. Autant l'avouer, une fois passer la stupéfaction, ni Angrom ni moi n'avons pu nous sentir concerné par ce qu'il se passait sur scène (contrairement à la première partie). Peu de mélodies, donc, lors de cette soirée au Pannonica et s'il y en a eu, c'est probablement par erreur. Bref, une expérience quoi. C'est bien que ce genre de chose existe même si je ne suis pas particulièrement demandeur.

On reviendra quand même.

Putain c'est chiant comme la pluie...
A un moment j'aurais apprécié une intervention de Daesch , ca aurait au moins eu le mérite d'interrompre le concert....
Ah et sinon la première partie n'a durée que 30 min pas 45 Joss..
Encore toutes mes excuses pour t'avoir trainé là

Alors alors alors alors alors alors alors alors alors alors alors? Ehn Deïss, fut-ce aussi historique que ça le laisse présager? t'es tu évanoui d'extase????????????

C'était énorme ! J'en reparlerai bientôt, je pense... Mais là, je suis vanné et j'ai une semaine de fou qui me tend les bras !

Mais bon, dans 5 jours, 17 jours de vacances !

c'était quoi ce concert mystère d'ailleurs ?

Je l'ai annoncé dans "concerts jazz à venir" : Wax'in (Médéric Collignon, Christophe Godin, Philippe Bussonnet et Franck Vaillant) au Triton. Petit ouikenn parisien, avec deux visites de musées (Musée de l'Homme et Musée Picasso) qui encadraient ce grand moment ! C'était bath, mais je suis fourbu...

tu nous fera un report du musée Picasso ? On sera sur Paris 2 jours en février et je pensais aller le visiter. Je l'avais vu en 94 avec ma classe mais c'est loin maintenant et comme il a été refait...

VINCENT SEGAL ET PIERS FACCINI : AUDITORIUM DE SAINT-OMER

Ayant été séduit par leur album l'an dernier, j'ai eu envie de les découvrir à 10 mn de chez moi. Je ne ferai pas un topo très long, je dirai que je suis plus que ravi: ces deux artistes ont du génie. Si l'album était bon, le concert fut, lui, parfait dans son genre. un viloncelliste au talent incontestable, un chanteur au vibrato extraordinaire, qui m'a rappelé Nick Drake ou Tim buckley que ce soit par le timbre ou l'émotion, jouant en parfaite harmonie sans un seul micro, dans une salle au son exceptionnel. A l'heure où on donne constamment la parole à celui qui gueule le plus fort, qu'est-ce que ça fait du bien! J'ai eu de la chance de ne pas tomber malade, car les frissons ont été légions. Les instants passés tête contre tête avec ma petite fille Lilas, bercés tous deux par les mélodies hypnotiques, constituent un souvenir unique. Pour la petite histoire, il y avait dans la salle, outre mon frère Vincent et sa femme (déjà conquis par avance), trois filles de 14, 13 et 11 ans, peu enclines à apprécier ce style de musique. Pourtant, elles sont toutes les trois sorties en disant : "C'était super"

Pour vous donner une idée ( c'est évidemment bien mieux en live)

Merci pour ce report. Je voulais aller les voir à Jazz à Vannes cet été, car j'avais gagné des places pour un concert qui avait lieu plus tard dans la soirée... mais ce concert là était complet

Sarah Murcia - Festival Tempo Rives - Angers - 02/08/16

Festivalier, c'est un métier, non ? Et hors-saison, on retrouve les mêmes dans les mariages à 4h du mat', mais si, vous savez, ceux qui montrent leur lune à tous les passants...

Bref, normalement, j'aime bien écouter la musique peinard... Mais là, pas possible ! Ce qui, finalement, n'était pas un problème puisque ce concert de Sarah Murcia était consacré à son album Never Mind The Future, petite bombe entre jazz frappé et punk consacrée aux Sex Pistols. J'ai déjà dit tout le bien que je pensais du CD (sans déconner, achetez-le) et j'étais impatient d'en voir sa transposition sur scène. Franck Vaillant à la batterie, Benoît Delbecq au piano, Olivier Py aux saxophones, Julien Desprez à la guitare, remplaçant au pied levé Gilles Coronado, Sarah Murcia au chant, à la basse, à la contrebasse et au clavier sh-101 et Mark Tompkins au chant. Comme une nouvelle déclinaison du groupe Caroline...

C'est parti pour une heure et demi de jazz-punk'n'roll bien folle qui fera danser et/ou fuir une partie du public tandis que les autres resteront bouche-bée devant l'"explosition" de l'intégralité de l'album Never Mind The Bollocks (augmenté d'un "My Way" logiquement massacré dans l'esprit des Pistols). Les voix, toutes deux fragiles quoique très affirmées, sont touchantes. Tompkins, en particulier, est fascinant : non seulement sa voix, grave et limite "out", est souvent bouleversante, mais le maître-danseur qu'il est (voir ici) émeut tout autant par ses étranges chorégraphies improvisées et foutraques. Mention très spéciale à Julien Desprez, qui a dû apprendre le répertoire en quelques heures et dont le son acide de sa Fender Stratocaster se prête parfaitement au répertoire. Ajoutons la furie du saxophone de Py, la boîte à musique déglinguée qu'est souvent le piano de Delbecq, et la rythmique imparable du couple Murcia/Vaillant. Beaucoup de moments forts, dont les rampants et vicieux "Pretty Vacant" et "Submission" ou le bouleversant "No Feelings", quelques déflagrations qui auront raison de certains spectateurs et de pures "punkeries" qui rendront dingue le public (ainsi que Benoît Delbecq) ! Grand concert, vraiment !

Bon, c'est pas souvent, mais je m'y colle...

Ça faisait des années qu'on me disait le plus grand bien du festival de jazz Arts des villes, arts des champs de Malguénac (56). Cette année, ça tombait bien, je n'avais, pour une fois, pas de pouet-pouet à faire ce samedi soir, j'y ai donc fait un saut...

Deux remarques générales : ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté des concerts avec un son propre. C'est terrible, mais de nos jours, ça relève semble-t-il de la performance. Performance qu'on devait sans doute en partie ce soir-là à Olier Arnaud à la console (oui, on ne cite jamais les techniciens, c'est pas juste ! ), et dont tout le doigté n'a pas été de trop, car sur scène, ça ne donnait pas exactement dans la musique de chambre. La programmation s'est en effet avérée assez éloignée de ce qu'une oreille non avertie comme la mienne entend par "jazz"... J'aurais plutôt dit "Rock in Opposition" en l'occurrence, mais foin des étiquettes, à part un ou deux grincheux, personne ne s'en est plaint dans le public - surtout pas moi.

Un mot sur le duo Alex Mirey & Little Chris, qui assurait, sur une scène annexe, la continuité de l'ambiance pendant les changements de plateau : du folk-blues électrifié de bonne facture, une voie rocailleuse à souhait, sachant accrocher son public. Rien de très original, mais de la bonne musique.

On commence par Noceurs, un groupe de chanson/rock emmené par le duo de chanteurs Agathe Bosh et Ghislain Lemaire. Pas de performance vocale époustouflante, mais un travail très soigné entre les deux interprètes, rappelant parfois Dionysos (en beaucoup plus abouti), s'égarant de temps à autre du côté du slam, mais pas trop. Les accompagnateurs (guitare, batterie et claviers/basse) s'y entendent pour enrober le tout d'ambiances variées, peut-être pas assez énervées à mon goût... Pas complètement ma tasse de thé, mais original, et suffisamment éloigné de la "nouvelle chanson française" pour me faire oublier que mon gobelet est vide.

On continue avec le quintet sud-coréen Jambinai. Là, ça rigole déjà moins. Divers instruments traditionnels du cru (haegeum, piri et geomungro - je vous laisse aller voir sur youtube...), parfois utilisés à contre-emploi, au milieu d'une formation guitare / basse / batterie qui envoie du lourd, quelques touches de delay-loop, parfois un peu de chant... Le mélange entre une musique trad. d'Extréme-Orient, déjà déroutante en soi, et un rock entêtant et sursaturé n'a laissé personne indifférent. En tout cas, moi, j'ai aimé.

Enfin, uKanDanZ. Sur le papier : Asnake Guebreyes, chanteur issu de la scène traditionnelle d'Addis-Abeba à la carrière déjà installée, accompagné d'un combo rock Lyonnais. Amateur de cette "soul éthiopienne" représentée notamment par Mahmoud Ahmed, je pensais me retrouver en terrain connu... Erreur. C'est en voyant débouler sur scène le bassiste Benoît Lecomte (Ni !) et le batteur Guilhem Meier (Poil), que je comprends que ça va chier des boulons de 13. Effectivement, dès l'intro, ça envoie du très gros son - Damien Cluzel (guitare) et Lionel Martin (sax ténor) n'étant pas en reste - avec toute la sauvagerie rythmique dont je savais capables les deux gus précités. Sur ces entrefaites arrive un petit bonhomme dont on se demande comment il va trouver sa place dans ce déluge... mais qui nous fait rapidement comprendre que c'est lui le patron. Impressionnant vocalement, le monsieur se révèle également être une sacrée bête de scène, tout électrisé par l'énergie rageuse de ses acolytes. Si l'heure tardive et à l'avalanche de décibels fait peu à peu lâcher l'affaire aux plus de 70 ans, le reste du public est conquis. Bref, de la grosse balle qui tache.

Conclusion : un quasi sans-faute pour cette soirée où j'étais venu à l'aveuglette, sans rien connaître des groupes programmés. Souhaitons une longue vie à ce festival, que j'espère bien retrouver l'année prochaine.

Siphon a écrit:

On continue avec le quintet sud-coréen Jambinai. Là, ça rigole déjà moins. Divers instruments traditionnels du cru (haegeum, piri et geomungro - je vous laisse aller voir sur youtube...), parfois utilisés à contre-emploi, au milieu d'une formation guitare / basse / batterie qui envoie du lourd, quelques touches de delay-loop, parfois un peu de chant... Le mélange entre une musique trad. d'Extréme-Orient, déjà déroutante en soi, et un rock entêtant et sursaturé n'a laissé personne indifférent. En tout cas, moi, j'ai aimé.

à noter que pendant l'été, ce groupe a réussi l'exploit de passer dans un festival metal (Hellfest), un festival musique de monde (Escales de Saint-Nazaire) et maintenant jazz. Chapeau. Il faut que je m'y intéresse maintenant

Joss a écrit:

Siphon a écrit:

On continue avec le quintet sud-coréen Jambinai. Là, ça rigole déjà moins. Divers instruments traditionnels du cru (haegeum, piri et geomungro - je vous laisse aller voir sur youtube...), parfois utilisés à contre-emploi, au milieu d'une formation guitare / basse / batterie qui envoie du lourd, quelques touches de delay-loop, parfois un peu de chant... Le mélange entre une musique trad. d'Extréme-Orient, déjà déroutante en soi, et un rock entêtant et sursaturé n'a laissé personne indifférent. En tout cas, moi, j'ai aimé.

à noter que pendant l'été, ce groupe a réussi l'exploit de passer dans un festival metal (Hellfest), un festival musique de monde (Escales de Saint-Nazaire) et maintenant jazz. Chapeau. Il faut que je m'y intéresse maintenant

C'est d'autant plus cocasse que leur musique ne relève, à mon avis, d'aucun de ces trois genres...

En tout cas, merci pour cette chronique qui me fait d'ailleurs regretter que tu ne postes pas plus souvent !  

Cela fait bientôt 15 ans que je ne suis pas retourné à Malguenac... Mais ça donne envie !

Tu n'es resté qu'une journée ?

On boit un coup, sinon ?

Ehn Deïss a écrit:

Tu n'es resté qu'une journée ?

Juste ce soir-là... La veille au soir, je jouais, et l'après-midi aussi... Faut ben qu'y en a qui bossent, boudiou !

Ehn Deïss a écrit:

On boit un coup, sinon ?

Vous passez tous les deux quand vous voulez, y a d'la bière belge au frais, une fois.

Ce dimanche à la Philarmonie de Paris, Craig Taborn + Geri Allen + The McCoy Tyner trio
Un concert un peu particulier, puisque Taborn d'abord, puis Allen, ont joué des compos de McCoy avec ses musiciens, les fantastiques Gerald Cannon (contrebasse) et Francisco Mela (batterie)... avant que McCoy lui-même ne vienne jouer trois morceaux pour clore l'affaire.
Le meilleur fut sans conteste Craig Taborn, même s'il avoua être "stressé" de jouer sur la même scène que le "master", ce qui ne lui était arrivé qu'une fois, il y a 23 ans, alors qu'il était encore étudiant. Un morceau en solo en particulier où il est parti dans une impro de niveau stratosphérique, avec une énergie et une sensibilité magnifiques.
Geri Allen a fait le job mais ça manquait d'engagement.
Quant à McCoy Tyner, c'était très émouvant de le voir jouer, mais il faut avouer qu'il semblait quand même fatigué. Main gauche très en forme, mais main droite quasi inexistante, et chorus laissés à chaque fois aux deux sidemen, impeccables.
Très bon concert cependant au final, dans une salle vraiment très impressionnante, avec un son à la hauteur des quelque 350 millions qu'ont coûté sa construction... heureusement !

Merci ! J'avais vu McCoy il y a quelques années et c'était un peu la même chose : une montagne rythmique avec une main gauche solide, mais un main droite à la peine... Je ne suis pas sûr qu'il soit en très grande forme... Il n'a que 77 ans...

Mark Guiliana Jazz Quartet vendredi dernier au Pannonica.
Personnellement j'ai trouvé ca très bien , un quatuor Contrebasse, Batterie, Piano et Saxophone. C'était assez classique dans la forme, moins expérimental que ce qu'on peut d'habitude entendre au Pannonica, mais fort bien joué. Mark Guiliana est assez fort, même si son jeu n'a rien de très démonstratif, on peut se rendre compte au fur et à mesure du concert que ce qu'il fait est tout de même assez fort !
J'ai passé un très bon moment.

Sosa / Fresu / Gurtu à la cité des congrès lundi...
Je passe rapidement sur la première partie, Colunia ... Du jazz gentillet et facile d'accès , dont la seule originalité est d'avoir une harpiste... C'est sympa mais ca va pas chercher loin...

Pour la tête d'affiche c'était pas mal ... J'ai été très convaincu par le jeu d'Omar Sosa, qui est à assez fort à jouer à la fois du piano et divers claviers, pour moi c'est clairement le musicien que j'ai préféré des trois ... Trilok Gurtu n'était pas en reste, avec des belles séquences aux percus et une belle complicité avec Sosa...
Un peu moins convaincu par Paolo Fresu, même s'il joue bien , c'est indéniable mais n'est pas Miles qui veut ...
De très bons moment, notamment un début de concert excellent... d'autres dispensables (un passage vocal beat box que j'ai trouvé chiant)
Au final une bonne soirée , même si j'étais claqué, trop loin (deuxième balcon du grand auditorium), et que la salle à un son très froid ...

Vendredi soir au Pannonica
Chromb, quatuor lyonnais de jeunes musiciens : clavier, batterie, basse , saxo et effets vocaux... Très beau set d'une heure, énergique, jazz moderne et barré, lorgnant aussi pas mal vers le rock ... En gros ca peut faire penser à une version "joyeuse" de Magma, notamment à cause des harmonies vocales. On pense aussi à Zappa pour le côté délire de certains instrumentaux ... N'hésitez pas , c'est bon , mangez en  http://chromb.bandcamp.com

Après une courte pause, Dark Radish, un trio : Manuel Adnot : guitare 8 cordes / Joachim Florent : contrebasse / Yann Joussein : batterie
Que dire... c'était plus sérieux que Chromb , mais tout aussi chouette... Adnot , je connaissais, il est très fort mais ses deux compères n'étaient pas en reste, et à la hauteur niveau talent...
C'était moins fun, plus intériorisé et contemplatif , mais tout aussi beau

Bref, pour 8 € , une belle soirée, au premier rang et agrémentée de quelques bières !

Jeudi dernier à Tours, John Scofield quartet. Tout simplement excellent
J'avais peu d'inquiétudes, aimant beaucoup le dernier album "Country for old men", et comptant sur quelques belles impros sur scène. Pas de déception au contraire. Aussi bien Sco, fringant comme un jeune homme (de bientôt 65 ans) que ses excellents comparses ont fait montre d'une belle inspiration et de pas mal d'énergie.
Steve Swallow baptisé "International treasure" par Scofield, 76 ans, était moins démonstratif mais nous a régalés de chorus tout en finesse sur sa basse électroacoustique.
A l'orgue Hammond B3 et au piano, Larry Golding, très bon. Mais celui qui m'a le plus épaté, c'est le batteur Bill Stewart : technique impressionnante au service d'une grande musicalité, avec un sens de l'écoute et de la répartie qui a souvent mené Scofield à sortir le meilleur.
Bref, s'ils passent près de chez vous, n'hésitez pas.