Vos compte-rendus JAZZ

On l'a revu, depuis ?

Ehn Deïss a écrit:

Dites donc, les cocos, vous n'avez rien à nous raconter ?  

non

Merci, Joss !

Non mais j'ai vraiment rien à raconter puisque j'ai dormis

 

Toi qui dors, Strap' qui finit au bar au bout d'une heure, ça donne envie !

Comme je l'écrivais sur la Face de Bouc, c'est précisément pour cela que je suis resté chez moi... Entre la grande salle froide, Scofield, que je n'ai jamais vraiment aimé (même si c'est un guitariste fabuleux) et Frisell qui m'ennuie depuis 20 ans, ça sentait la soirée "lutte contre le sommeil" ! Aucun regret, donc...

Joss a écrit:

Non mais j'ai vraiment rien à raconter puisque j'ai dormis

Plusieurs fois ?

Oui

Comme je le disais à Strapette avant qu'ils filent au cocktail des VIP, j'ai dormi moins longtemps à Scoffield, mais plus profondément

Et sinon, on peut avoir des détails sur le concert ? Quelqu'un ?

Non; on prefere oublier

Straphanger a écrit:

Non; on prefere oublier

Bon alors parle nous du cocktail

Bah j'ai bu un pot avec Scofield et lui ai dit que sa musique c'était plus ce que c'était
Frisell ne s'est pas pointé, parti se coucher

Le rabat-joie !

Moi j'ai bien aimé. Je détaillerai plus tard

Donc détails comme promis .
J'ai moins dormi que Joss et j'ai moins été au bar que Straphanger...

Frisell : J'avais écouté deux trois fois le Guitar In The Space Age, que j'avais plutôt aimé (je ne connais pas grand chose d'autre à par Naked City mais je me doutais qu'on en aurait pas). J'ai plutôt apprécié le set et notamment les morceaux les plus rythmés (un superbe blues bien énergique en milieu de set). Effectivement comme à dit l'habitué du Panno à coté de nous (La personne aveugle qui vient souvent), "c'est joli mais c'est pas du jazz".
Ca m'a pas empêché d'apprécier, notamment le toucher de guitare du bonhomme qui vaut tout de même le détour. Le second guitariste - joueur de lapsteel n'était pas en reste. J'aurais bien apprécié un peu plus de communication avec le public.

Scofield : Je m'attendais à moins aimer que Frisell, au vu de ce que j'avais écouté avant. En fait j'ai autant aimé. C'était un poil plus aride (déjà un seul guitariste et non deux) mais le batteur et le bassiste faisaient bien le job. Et là encore, c'était pas renversant mais très bien fait et joli. Scofield avait l'air beaucoup plus sympathique et communicatif (alors que sur les photos il faisait plus austère que Frisell). On prend encore une fois une leçon de guitare quand même...

Pour la salle , j'ai entendu des commentaires comme quoi le son était abominable. J'ai pas remarque pour ma part, je dois pas avoir de bonnes oreilles , on entendait tout très bien, et le grand auditorium est joli, tout de même.

Par contre petit bémol , ces deux grands guitaristes tournent ensemble et pas de rappel ou de boeuf commun ? Ça aurait pu être cool ...

Bref, pour ma part j'ai passé une bonne soirée. Pour le prix, c'est assez correct.

Petit retour sur le concert du quartet d’Émile Parisien à Angers (Espace culturel de l'Université) - 26/11/14



Émile Parisien : saxophones
Julien Touéry : piano
Ivan Gélugne : contrebasse
Sylvain Darrifourcq : batterie, cythare

Le quartet d’Émile Parisien est l'un des groupes de jazz les plus excitants apparus ces dix dernières années. Quatre musiciens virtuoses qui ont su créer une musique à la fois inventive, ludique et profonde. Quatre albums, dont les trois derniers sont considérés, à juste titre comme des chefs-d’œuvre du genre. L'occasion était donnée aux Angevins, ce soir-là, de découvrir le quartet dans un espace idéal : la salle de l'Espace culturel de l'Université d'Angers, à l'acoustique parfaite, offre la proximité et l'intimité nécessaire à l'appréciation de ce jazz contemporain, riche et prenant.

Dès les premières mesures, le spectateur  comprend ce qui n'est pas évident à l'écoute des albums : la distribution des rôles, la "géographie" des musiciens. Le batteur joue avec le pianiste, le saxophoniste avec le contrebassiste, puis les associations changent, parfois un contre trois, ou chacun dans son coin, sans user systématiquement des traditionnels chorus. L'information circule à toute vitesse, la musique se construit petit à petit, atteignant régulièrement des phases paroxystiques. Car la légèreté des titres ("Haricot Guide", "Chocolat Citron", "Chauve et Courtois") ne suffit pas à masquer la gravité qui s'en dégagent : une tension permanente, aussi bien dans les déferlements d'énergie que dans les moments plus atmosphériques. Ainsi, ce "Damnation Mazout", et ce piano qui passe d'une sorte de rhapsodie contemporaine à un rugissement qu'on croirait sorti du "Sacre du Printemps", via une séquence à la "minéralité messiaennique", avant d'être rejoint par le reste de l'orchestre pour un crescendo final si intense qu'il laissera le public, pourtant assis, sur les genoux et le batteur quasiment tétanisé.

Un grand merci à l'association Jazz Connexions d'avoir rendu ce concert possible.

Bon et l'ONJ dans tout ça ? Tu ne trouves pas les mots ?

C'est surtout le temps que je n'ai pas encore trouvé ! Tout ce que tu sauras pour l'instant, c'est que nous n'avons pas eu le droit à Berlin, mais à Paris, ce qui m'a bien arrangé, étant donné que l'ONJ passe à Nantes au printemps prochain !

Et je n'ai pas non plus parlé de Banned From Utopia, le groupe d'alumnis de divers groupe de Zappa, qui nous a mis une bonne claquasse !

Oui c'était aussi bien, comme ça on viendra à Nantes voir Berlin

Ah ben oui ! Un jeudi, par contre, c'est nul ! Obligé, je suppose, de rentrer tôt !

c'est quoi la date exacte ?

18 juin !

Yom le 29 avril et Guillaume Perret le 8 avril !

ah oui, juste avant le festival de Cheverny, ça va peut-être pas être facile de se prendre des congés pour venir... A voir.

Yom on va le voir le 14 décembre à Orléans

Bon, eh bien je ne suis pas sûre que Le Silence de l'exode de Yom soit vraiment du jazz, même s'il y a quelques chorus ici et là... mais c'est magnifique
Les 4 musiciens sont d'un sacré niveau, et mettent leur talent au service d'une pièce qui dure une heure sans interruption, mais qui a l'air de faire 10 minutes !
Yom est un clarinettiste surdoué qui n'en fait pas trop sur cette pièce (alors qu'il aurait parfois tendance à en rajouter dans le klezmer démonstratif) mais qui maîtrise le souffle continu admirablement.
Claude Tchamitchian à la contrebasse va chercher une profondeur étonnante de son et d'admirables nuances. Bijan Chemirani est un percussionniste "pieuvre" tout en finesse, et je suis tombée sous le charme de celui que je ne connaissais pas du tout, Farid D. violoncelliste : une technique époustouflante à l'archet, mais aussi une façon de faire sonner avec les doigts son violoncelle comme un oud, à s'y méprendre les yeux fermés.
Bref, allez-y

J'adore Yom ! Il faut écouter Picnic In Tchernobyl !

Grass Matt a écrit:

J'adore Yom ! Il faut écouter Picnic In Tchernobyl !

Pas écouté celui-là, mais Unue, un album de duos qui m'a également beaucoup plu.