Jazz Magazine

n° 586 novembre 2007

Débat Trois musiciens débattent des mérites d’un trio historique. Dossier La Galaxie ECM Un grand label, avec Carla Bley et Steve Swallow , Enrico Rava et Stefano Bollani , Gary Burton , Arild Andersen , Jon Balke . Interview et blinfold test Géraldine Laurent La saxophoniste qui défraya la chronique durant l’hiver 2005-2006 publie son premier disque. Pour l’amour d’Ellington Y’a-t-il une vie après Ellington ? À propos des saxophonistes Al Sears et Harold Ashby. Anniversaire La Saga du Sunset Jazz Magazine l’ histoire du célèbre club de la rue des Lombards à l’occasion de ses 25 ans. Analyse John Coltrane

Voilà, en fait c'est sur Jazz Magazine d'Octobre que j'ai vu qu'il y avait un article sur Jaco Pastorius, ainsi que Bill Bruford. Il faut que je me le procure. :)

Oui, mais il n'est plus en kiosque, je suppose ? Je l'ai manqué !

Jazzmag de novembre 2008, tout juste tombé dans ma boite aux lettres :

Hallucinant, non ?
Evidemment, le dossier essaie plutôt de creuser le versant "jazz" de Vander, dans son interview et dans le passage en revue des musiciens les plus jazz de ses formations, avec notamment une interview intéressante de Simon Goubert et un article sympa sur la galaxie du Crescent de Mâcon découverte... entre deux galettes de blé noir au festival de Malguénac

Lïhns a écrit:

Jazzmag de novembre 2008, tout juste tombé dans ma boite aux lettres :

Hallucinant, non ?
Evidemment, le dossier essaie plutôt de creuser le versant "jazz" de Vander, dans son interview et dans le passage en revue des musiciens les plus jazz de ses formations, avec notamment une interview intéressante de Simon Goubert et un article sympa sur la galaxie du Crescent de Mâcon découverte... entre deux galettes de blé noir au festival de Malguénac

Ouais, un numéro vraiment excellent... Par contre, Vander commence à me fatiguer en interview : toujours la même histoire au mot près depuis trois-quatre ans ! Il n'a donc rien de neuf à nous raconter ? Quid de cette nouvelle musique ? Dans les années 90, il était passionnant à lire ou à écouter, alors que maintenant, j'ai l'impression qu'il radote ! A moins que ce ne soit la faute des journalistes et des sempiternelles questions posées depuis 40 ans... :roll:

Ehn Deïss a écrit:

Ouais, un numéro vraiment excellent... Par contre, Vander commence à me fatiguer en interview : toujours la même histoire au mot près depuis trois-quatre ans ! Il n'a donc rien de neuf à nous raconter ? Quid de cette nouvelle musique ? Dans les années 90, il était passionnant à lire ou à écouter, alors que maintenant, j'ai l'impression qu'il radote ! A moins que ce ne soit la faute des journalistes et des sempiternelles questions posées depuis 40 ans... :roll:

C'est vrai que les journalistes déroulent souvent la même liste de questions : toutes les interviews à la sortie de KA se ressemblaient, et toutes celles à venir à l'occasion des 40 ans du groupe seront forcément rétrospectives... mais il faut penser aux plus jeunes qui découvriront le groupe à cette occasion-là
En même temps, Vander déroule lui-aussi toujours la même histoire, et vu son peu d'intérêt (c'est rien de le dire me semble-t-il) pour ce qui se passe hors de son univers musical depuis 40 ans...

Donc Jazzmag de mai, que je viens d'acheter. Avec un très gros dossier en deux parties sur les sax ténors, que je n'ai pas encore eu le temps de lire.
Mais aussi, et ça m'agace, une manière de botter en touche de plus en plus souvent sur certains albums, on va dire dans la mouvance du Pedron "Omry".

C'est le cas avec le double album de l'ONJ, un projet intégralement centré sur le répertoire de Robert Wyatt. (Ca va être long ce message, je crois, désolée ! n'hésitez pas à zapper )

Leur souci à Jazzmag, c'est que Daniel Yvinec, le nouveau chef de l'ONJ, est un de leurs collaborateurs réguliers. Pas facile de débiner un pote, encore moins un collègue.
Leur autre souci doit relever je pense du conflit interne au magazine : les inspirations pop-rock années 70 doivent en énerver un grand nombre, qui aiment peut-être par ailleurs mais considèrent que ça n'a pas sa place dans ce mag.

Bref. On sent (enfin, c'est ma lecture des choses, subjective mais que je partage ) que la rédac de Jazzmag est très partagée sur la manière d'aborder ces nouveaux jazz, trouvant à chaque fois une sorte de subterfuge pour en parler sans dire ce qu'ils en pensent tout en parlant quand même...
Ce fut le cas avec Omry et quelques autres (une sorte de "table ronde " bidon entre jeunes de cette génération qui disaient les uns les autres ce qu'ils pensaient de leur travail...)

Avec l'ONJ ça va carrément plus loin. Bergerot se fend d'un avis au lecteur pour expliquer que l'album étant très éloigné de ce qu'on attend de l'ONJ, ils ont préféré le faire écouter à "une oreille innocente", et filer la chronique à un journaliste américain, qui a adoré. Et lui colle un disque d'Emoi.

Pourquoi pas ? Mais pourquoi ne pas aussi nous donner l'avis, les avis des plumes de la rédaction de Jazzmag sur cet album ? En faire, pour le coup, un vrai débat artistique ? Argumenté, enflammé, passionné, bref tout ce qui fait l'intérêt même de l'art...

Au lieu de botter en touche piteusement, en avouant tout de même (car j'ai l'impression que si Bergerot en tant que rédac'chef assume la décision, il n'en était pas le premier favorable) que cet album "pose un problème politique", mais en roulant les gens dans la farine sur la réalité de ce problème. Un problème qui serait plutôt de l'ordre du marketing et du "lectorat cible"

Lïhns, aurais-tu la possibilité de faire un scan de l'article sur Pierrick Pédron dont tu parles, s'il-te-plait ?

Et oui, je suis d'accord avec ce que tu dis : dans Jazzman, ils critiquent certains disques à plusieurs, ce qui offrent un éclairage intéressant.

Et je ne savais pas qu'Yvinec faisait partie de la rédaction... Du coup, oui, ça fait un peu con de démonter son collègue de boulot ! Et la crédibilité du journal vient à en pâtir ! Ca me rappelle un vieux hors-série de Rock'n Folk (1994, je crois) sur les 100 plus grands solos de guitare de l'histoire du rock : au mileu des Jimmy Page, Jimmy Hendrix et autre Jeff Beck, qui trouvait-on ? Vincent Palmer, du groupe Bijou, mais surtout journaliste chez R'nF et grand pote de Manoeuvre ! Or, bon, Palmer n'a strictement rien à faire dans un tel hit-parade !

Ehn Deïss a écrit:

Lïhns, aurais-tu la possibilité de faire un scan de l'article sur Pierrick Pédron dont tu parles, s'il-te-plait ?

Je n'ai pas de scan, mais je vais essayer de trouver une solution !

Citation :

Et je ne savais pas qu'Yvinec faisait partie de la rédaction... Du coup, oui, ça fait un peu con de démonter son collègue de boulot ! Et la crédibilité du journal vient à en pâtir ! Ca me rappelle un vieux hors-série de Rock'n Folk (1994, je crois) sur les 100 plus grands solos de guitare de l'histoire du rock : au mileu des Jimmy Page, Jimmy Hendrix et autre Jeff Beck, qui trouvait-on ? Vincent Palmer, du groupe Bijou, mais surtout journaliste chez R'nF et grand pote de Manoeuvre ! Or, bon, Palmer n'a strictement rien à faire dans un tel hit-parade !

C'est pas nouveau, les articles spécial copinage dans la presse, musicale ou autre :) en même temps, c'est moins pire que les articles "règlements de compte" qui démolissent un album ou un musicien sans aucune raison artistique : exemple célèbre, la descente au lance-flammes par Contat (de l'hebdo tévé qui se prend pour un mag culturel) de Médéric Collignon lors de la sortie de Porgy & Bess

Ah oui, un article vraiment honteux !

"Ratage pathétique d'un jeune artiste par ailleurs passionnant. Erreur esthétique majeure. Ahurissant qu'il ne se soit trouvé personne pour dire à Médéric Collignon, trompettiste, qu'il n'est équipé ni en technique, ni en sonorité, ni en phrasé, ni en lèvres, ni en goût pour reprendre, quasiment note pour note sur un tapis synthétique, la partie (très difficile, émotionnellement aussi) de Miles Davis dans son historique Porgy and Bess orchestré et arrangé par Gil Evans (1958). A croire que sa personnalité subjugue tellement par son dynamisme et, qui sait ?, son arrogance que chacun se tient coi. A la rigueur, si le disque de Miles avait disparu dans une catastrophe écologique et que Collignon survivant voulût donner à d'autres rescapés, incultes, une idée de ce que fut la beauté absolue du temps des humains, on pourrait admettre qu'il reprenne, avec les moyens du bord (Fender et re-recording), les arrangements et les voicings de Gil Evans sur la musique de George Gershwin. L'ennui est que le disque de Miles, nous l'avons tous dans l'oreille, et que chaque note manquée, chaque attaque lourdingue appuyée sur le temps, chaque son fanfaron de Médéric nous choque. Il ne suffit pas d'injecter ici ou là une petite dose de délire free pour faire oeuvre personnelle. Ni de ne pas jouer Summertime et compenser par un Mood de Ron Carter, toujours à la Miles (mais celui d'In a silent way), pour faire du Collignon. Celui-là, on l'attend toujours avec confiance. Mais pour un premier album, quelle pitié. Et dire qu'une académie (la Charles-Cros, pour ne pas la nommer) s'est disqualifiée en donnant son prix à ce disque négligeable. M.C. "

Sa relecture de Porgy And Bess est excellentissime et Michel Contat, pour le citer, s'est disqualifié !

Ehn Deïss a écrit:

Ah oui, un article vraiment honteux !

"Ratage pathétique d'un jeune artiste par ailleurs passionnant. Erreur esthétique majeure. Ahurissant qu'il ne se soit trouvé personne pour dire à Médéric Collignon, trompettiste, qu'il n'est équipé ni en technique, ni en sonorité, ni en phrasé, ni en lèvres, ni en goût pour reprendre, quasiment note pour note sur un tapis synthétique, la partie (très difficile, émotionnellement aussi) de Miles Davis dans son historique Porgy and Bess orchestré et arrangé par Gil Evans (1958). A croire que sa personnalité subjugue tellement par son dynamisme et, qui sait ?, son arrogance que chacun se tient coi. A la rigueur, si le disque de Miles avait disparu dans une catastrophe écologique et que Collignon survivant voulût donner à d'autres rescapés, incultes, une idée de ce que fut la beauté absolue du temps des humains, on pourrait admettre qu'il reprenne, avec les moyens du bord (Fender et re-recording), les arrangements et les voicings de Gil Evans sur la musique de George Gershwin. L'ennui est que le disque de Miles, nous l'avons tous dans l'oreille, et que chaque note manquée, chaque attaque lourdingue appuyée sur le temps, chaque son fanfaron de Médéric nous choque. Il ne suffit pas d'injecter ici ou là une petite dose de délire free pour faire oeuvre personnelle. Ni de ne pas jouer Summertime et compenser par un Mood de Ron Carter, toujours à la Miles (mais celui d'In a silent way), pour faire du Collignon. Celui-là, on l'attend toujours avec confiance. Mais pour un premier album, quelle pitié. Et dire qu'une académie (la Charles-Cros, pour ne pas la nommer) s'est disqualifiée en donnant son prix à ce disque négligeable. M.C. "

Sa relecture de Porgy And Bess est excellentissime et Michel Contat, pour le citer, s'est disqualifié !

C'est d'une prétention absolue !!!
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer quelque chose, mais se permettre de descendre un artiste de la sorte, c'est non seulement une insulte minable faite à cet artiste, mais c'est aussi mépriser par là même tous ceux qui apprécient son oeuvre, donc c'est doublement lamentable.
Cet exemple me confirme dans l'idée que le "métier" de critique est uniquement pour certains un moyen de se faire remarquer, le sujet de la critique étant finalement secondaire, le but essentiel étant d'essayer de se mettre "en valeur" en cassant de façon lâche et mesquine des artistes auxquels ils n'arrivent même pas à la cheville. Une des caractéristiques majeures de tous ces donneurs de leçon est qu'ils ont une très haute opinion d'eux-même ...

Après le splendide numéro de mars dernier,



Quelle couv', quand même !

Le nouveau Jazz Magazine est dans les kiosques :


Et comme d'habitude, c'est très bon !

À la une
Paul Motian
Le Piccaso du jazz, le Monk de la batterie… Il a joué avec Lennie Tristano, Sonny Rollins, Bill Evans et Keith Jarrett. Il a fait connaître Bill Frisell, Joe Lovano et Chris Potter. Laurent Bataille l’a rencontré à New York pour une longue interview entre batteurs et nous raconte pourquoi Motian est unique. Onze pages de passion.

Rencontre
Henry Threadgill
Portrait d’un grand créateur à l’occasion de la réédition dans leur intégralité des disques du catalogue Black Saint,

La grande interview
Philip Catherine
Quatre décennies de souvenirs confiés à notre envoyé spécial à Bruxelles pour célébrer la sortie d’un nouvel album live avec le pianiste Enrico Pieranunzi.

Face à face
Evan Parker passe à table
Vin de Givry, entrecôte et plateau de fromage, Evan Parker s’est raconté dans un restaurant des Halles, à deux pas du Sunset où le soir même il enregistrait en trio avec Barry Guy et Paul Lytton. de notre photographe Sylvain

Interview
Jeff Beck
Rencontre avec une légende du rock qui se défend en toute humilité d’avoir influencé tant de guitaristes de jazz.

Questions & verdicts
John McLaughlin
Attendu à Jazz sous les pommiers et à la Salle Pleyel avec son nouveau groupe The 4th Dimension, John McLaughlin parle du passé et de l’avenir avant de soumettre son disque “To the One” à la chronique.

Rencontre
James Chance
Le plus singulier contorsionniste du jazz-punk nous raconte ses premières constorsions. City

Disques
CD, DVD et livres du mois
CHOCS du mois

Actualité
Jean-Pierre Compo, News From Vienna, Jacky Terrasson, Kris Defoort, Mike Zwerin, Sylvain Daniel, Hiromi, Paris Jazz Underground, Radiation 10, Dhafer Youssef.

Encyclojazz
Art Farmer
Le pont d’I Got Rhythm
L’année 1985

tiens je savais pas qu'ils faisaient un supplément "Musiq"... bonne initiative pour continuer à faire vivre ce mag...

Un nouveau magazine de jazz vient de sortir dans les kiosques : Jazz News, fondé par une équipe composée essentiellement d'anciens de Jazzman, passés par So Jazz avant de tous partir en bloc.
C'est Youn Sun Nah qui est en couverture du n°1, la maquette et le contenu rappellent très fortement Jazzman, je trouve.

So Jazz n'est vraiment pas terrible : les chroniques sont plus que légères ! Du coup, j'espère que ce nouveau magazine sera à la hauteur de Jazzman !

Mais je reste fan de jazz-mag, quoiqu'il arrive !

Eh bien, à première vue, c'est nettement mieux que So Jazz. Et je me demande même si je ne retrouve pas le ton de Jazzman que j'aimais bien, et que je ne trouve pas souvent dans JazzMag qui se prend souvent vraiment trop au sérieux.
En plus il y a un long papier sur Eric Legnini et son dernier album, que j'adore.

Lïhns a écrit:

et que je ne trouve pas souvent dans JazzMag qui se prend souvent vraiment trop au sérieux.

Ah bon ? C'est marrant, moi je trouve ce magazine hyper-frais, surtout depuis que Frédéric Goaty a repris les rênes !

Je vais essayer de dénicher ce nouveau mag dès aujourd'hui !

Ehn Deïss a écrit:

Ah bon ? C'est marrant, moi je trouve ce magazine hyper-frais, surtout depuis que Frédéric Goaty a repris les rênes !

Je vais essayer de dénicher ce nouveau mag dès aujourd'hui !

T'as raison, c'est plus frais depuis Goaty. En même temps, on voit bien qu'il a encore du mal à secouer la poussière, et à s'y faire plaisir. D'où le retour de Muziq, même en version ultra light, où là, on a enfin une vraie bouffée d'air frais

et hop, un abonnement d'un an de pris grace au C.E de madame

Le numéro de ce mois-ci


Je l'ai acheté sur les bons conseils de certains ici et je découvre avec plaisir le dossier Hard Bop.
ca a l'air dense, spécialisé mais pas inaccessible, et plutôt bien écrit.

ils se sont un peu chié dessus dans jazz mag avec l'article sur Guillaume Perret

dans les infos après l'article, on trouve des annonces de dates, dont le 3 mars à Nantes (Mirror Magic Festival) ! hors rien de tout ça à Nantes samedi (tant mieux car il y a Peter Evans et Jim Black au Panno)

et enfin l'adresse de son site : www.guillaumeperret.com
(qui est en fait http://guillaume-perret.fr/ )

je serais lui je serais pas content :roll: