White Ward

Quoi ? Pas de topic sur ce groupe ?

Quatre albums parfaits, ainsi qu'un EP dont Holmintosh nous dira peut-être plus...

White Ward est un groupe ukrainien de... Blackgaze ! Je ne connaissais pas ce style... Moi, j'entends du black-metal, du jazz, du prog... Un drôle de mélange pourtant parfaitement digeste.

Je suis très impressionné par la qualité de la prod', et ce dès les premiers enregistrements : certes, ça avoine sa race, mais tout est parfaitement mixé, avec une basse très présente (quoique pas envahissante).

J'aimerais bien dire que le dernier album est mon préféré, mais en fait, ils sont tous très bons, même Origins, qui reprend entre autre leurs collaborations sur des splits.

Je recopie ici un message Holmie, car c'est lui qui en parle le mieux :

White Ward Love Exchange Failure





"Accueilli dès le premier titre (12 minutes) par une longue intro de plusieurs minutes façon jazz nocturne, ambiance de film noir, s'enchaîne une tempête de black metal rageur, assaisonné d'un solo de saxophone désespéré. Plus atmosphérique que son successeur il n'en est pas moins bon ! La musique nous transporte directement dans la ville sur la pochette, et nous emmène dans un trek urbain dangereux et mystérieux. On y est dans cette ville, on se retournerait presque pour voir si quelqu'un ne nous suit pas. Jamais jazz et métal extrême n'auront été aussi pertinents pour poser une ambiance.

D'ailleurs, je me rends compte que leur visuel est vachement raccord avec leur musique. Ici, ambiance urbaine glauque, façon "Perdition City" énervé. Aussi bien dans ce livret que dans celui de "False Light" les photos intérieures sont splendides. Thème récurrent : le vide. On a le droit à des photos de zones habitées, ou qui l'ont été, mais sans aucun être vivant dessus (humain ou animal). Un "effet Prypiat" ressort des ces images. Des lieux sans vie, mais qui l'étaient encore il y a peu. Assez saisissant.

Vous l'aurez compris, je deviens accro à ce groupe qui offre un mix original de styles, pour un résultat assez déroutant, mais extrêmement réussi."

L'artiste en charge des visuels de False Light s'appelle Lucas DeShazer :

https://www.lucasdeshazer.com/
https://www.instagram.com/lucasdeshazer/

Cet univers me rappelle un peu celui de Lasse Hoile, que l'on connait pour son travail avec les différents projets de Steven Wilson, et je pense en particulier aux pochettes de No-Man et Bass Communion.

Holmintosh, toujours :

White Ward False Light



"Ah ouais quand même ! J'ai réussi à faire accepter à mon cerveau ce mélange presque contre nature de saxophone et de black metal. Enfin...black metal... C'est pour donner une idée directrice parce que ce n'est pas que ça. Doom, death, jazz, ambient, tout y passe. Ce mix de genres, pas si hétéroclite que ça au final, donne quelque chose de parfaitement cohérent, mais quelque peu déroutant au début. On ne sait pas vraiment si c'est ça qu'on a envie d'entendre... Et puis oui. Ça marche. Très bien même. Ma première impression est d'avoir eu le sentiment d'écouter un "Perdition City" dont Ulver aurait laissé les parures métalliques de sa musique. Ça m'a aidé à appréhender cette musique, qui il faut le bien le dire, est assez originale dans son approche."

L'édition digibook contient un livret de 28 pages plus détaillé, je crois :

https://www.discogs.com/release/23655461-White-Ward-False-Light/image/SW1hZ2U6ODEyNTEzMjE=

Rholala plus j'écoute ce groupe, et plus je deviens accro.

Je reviens en parler plus tard, je suis en vacances dans quelques heures. J'aurai le temps de développer un peu plus.

LA grosse découverte de cette année 2022 pour ma part. Et "False Light" en lice pour le titre d'album de l'année.

White Ward - Debemur Morti



Ep de 2 titres sorti en 2021, avec comme invité notre Lazare (Lars Nedland) préféré (Solefald, Borknagar, Arcturus, White Void, Black Void...) Sa présence est une évidence vu le pedigree du bonhomme. Il s'insère naturellement dans le paysage et semble faire partie du groupe comme si de rien n'était. Son featuring sur le premier morceau illumine tout le titre.

Inutile de dire que ces deux titres sont fabuleux. Dans la droite ligne de l'album Love Exchange Failure. En un peu plus sauvage et black. Plus épique également. Cependant les éléments qui font la marque de fabrique du groupe sont là. C'est à dire des breaks jazzy, du piano, de la contrebasse, du saxophone intelligemment utilisé (des solos de sax sur des blast beats quoi, c'est fou mais ça passe tout seul).

Surtout, le groupe sait créer des ambiances. Le jazz est utilisé dans sa forme la plus "nocturne", façon ambiance de polar ou de drame ( "Embers" le second titre avec ses 4 premièrs minutes digne de Twin Peaks. Superbe.)

@ED : je suis désolé mais cet EP est indispensable. C'est juste une merveille au même titre que le reste.

17 minutes seulement (étalé sur 2 titres tout de même), mais 17 minutes de pur bonheur.