Vos compte-rendus POP-ROCK

ProgGirl a écrit:

Elle est pas mal du tout cette salle ! Le Métaphone ! J'y ai vu Ange cette année.

Oui mais j'avais jusqu'à aujourd'hui l'impression en consultant le site qu'elle avait du mal à trouver son envol.
Mais là, que vois-je ? Feu Chatterton en janvier, Alexis HK en février et Frustration + JC Satan + Jessica93 en mars !

ProgGirl a écrit:

Elle est pas mal du tout cette salle ! Le Métaphone ! J'y ai vu Ange cette année.

J'ai pas l'impression d'avoir eu tes impressions !!! ou alors j'ai zappé

Tu n'as pas zappé, je crois que je n'en ai pas parlé par ici.

Mon compte rendu du concert de Mezzanine, hier soir au Zénith de Nantes :

" L’effet de ce disque sur ma pomme ! Je me suis revu, squattant la chambre et la nouvelle chaine stéréo de la frangine, et surtout cette claque ressentie lorsque j’ai entendu cette musique ! Attirante, repoussante, lumineuse, noire, brassant pleins de styles différents (reggae, dub, hip hop, rock, metal…). Une œuvre qui me reste chère, qui n’a pas pris une ride, qui (me) bouleverse toujours autant… Un disque majeur, quoi ! Du genre que l’on porte, que l’on a en soi jusqu’à la fin de ses jours. Qui restera quoiqu’il (nous) arrive !

Les parkings environnants sont bondés (cela faisait un bout de temps que j’avais vu cela !) ; les files d’attentes pour rentrer sur site sont pleines ; une femme chargée de la sécurité nous gueule dessus et dit d’avancer mais c’est impossible ; l’attente est interminable jusqu’à l’arrivée dans cette salle qui est déjà bien remplie ! Il n’y aura pas de première partie, pas de (longs) discours, pas de rappel ! Brut ! Complètement, entièrement comme est Mezzanine.

Après avoir entendu avec ce qu’il se fait de pire de la scène musicale anglo/américaine des 90’s et 00’s (Cher, la scie/slow de Robbie Williams…), craché (c’est le mot, tellement s’était inaudible et saturé !) dans les enceintes, les lumières s’éteignent et les musiciens s’installent ! Bruit blanc et images stroboscopiques qui mettent mal à l’aise ! Le spectacle est posé, tout comme le propos. I Found a Reason du Velvet Underground qui est jouée suivie de Risingson, reprenant des samples de la chanson du VU ! Aujourd’hui le groupe célèbre son diamant noir et ce qu’il l’a influencé ! Géniale cette version de 10:15 Saturday Night (du Cure) couplée (jumelée !) à Girl Next Door et ce Drip, Drip, Drip, Drip… qui résonne ! 3D est omniprésent et chante souvent, comme sur les reprises des Cure, Bauhaus (excellente version de Bela Lugosi’s Dead) ou encore Ultravox. Daddy G est plus discret, mais il fait plaisir à voir.

Nous sommes toujours entre répulsion/attraction ! Mezzanine et Inertia Creeps sont poisseux, Black Milk lumineux ! Des messages et des images explicites passent sur les grands écrans qui prennent tout le fond de scène et les côté, nous ramenant 20 piges en arrière. La mode et les fringues ont changé mais c’est toujours la même merde qui ressort de ce monde aseptisé ! Un Trump qui remplace un Blair, une guerre qui en remplace une autre… Le constat du monde était déjà amère il y a 20 ans (Hussein, Blair, la famille royale anglaise qui s’encanaille…) mais finalement, aujourd’hui, c’est pire ( Trump (hué , mais pas) et Poutine (comme c’est bizarre !) faisant les beaux). Et encore des contrastes : images inoffensives avec musique lourde et dérangeante ; images poignantes ou dures sur musiques (quasi) douces et inversement ; La voix céleste de Liz Frazer sur une musique désincarnée ; la chaude déclamation d’Horace Andy sur des riffs ultra lourds.

Une chose qui m’a gêné de prime abord, c’est le traitement du son à certains moments : on a l’impression que la musique était presque « chétive » par rapport au disque mais plus le(s) titre(s) avançai(en)t plus la netteté se faisait et surtout la puissance qui se manifestait ! En effet, je me suis rendu compte que les batteurs, par exemple, jouaient tout en retenue par moment. Tout ceci pour mieux « exploser » ensuite ! Effet oppressant garanti sur Man Next Door, Angel ou Group Four !

Des messages sont passés en français, invitant à la réflexion sur les images, le traitement des images, nous face aux évènements, le recul à avoir, les façons d’agir, comment la société nous manipule depuis de nombreuses années, les théories du complot… J’ai bien aimé comment est amené Dissolved Girl : le message est « Vous pouvez être n’importe qui ! », et l’on voit une barre de recherche internet du groupe et ce titre. Puis commence un montage de gens qui jouent la ligne de basse, les guitares ou encore une fille face caméra qui chante la chanson. Des images que l’on voit à foison sur Youtube, où l’apprenti (ou professionnel) de la musique imite ses idoles ! Bien fait ! Bref, tout cela pour dire que le groupe pousse à réagir sur les vidéos truquées, les vidéos amateurs et, c’est sûr que quand arrive Teardrop et qu’environ 200 personnes brandissent en même temps leurs portables pour immortaliser le moment, je me suis dit : 1-qu’il y avait encore du travail ; 2-que la connerie humaine est insoluble ; 3-que les gens ne comprennent vraiment rien à rien (et ne veulent pas non plus chercher à comprendre d'ailleurs !).

Enfin, je n’ai quand même pas boudé mon plaisir de voir devant moi cette beauté de voix sur cette sublime musique : émotion totale avec ce Teardrop insurpassable de pureté ! J’ai profité à fond de cet instant présent (pas comme tous ces cons qui filmaient !). L’apothéose sur le final Group Four et le show se termine comme il a commencé : pas un mot , les musiciens se barrent sans nous saluer (ou presque), les lumières se rallument et nous, nous sommes groggy, perturbés et encore plein de questions ! La masse se dirige vers la sortie pendant que nous humons l’atmosphère particulière d’une fin de concert. La dure réalité nous rattrape : le service de sécurité nous empêche d’en profiter d’avantage. Quelle putain de salle de merde ! Nous nous rabattons vers le merch’ et ses t-shirt à 35€, pour refaire le monde avec les bières du Zénith à 6,50€ (sans la consigne) ! Ce groupe n’est pas à une contradiction près ! Un "concept global" qu’est ce Mezzanine, moi je vous le dis ! D’une certaine manière, la misanthropie à encore de beaux jours pour elle… "

http://ziqueinmyhead.blogspot.com/2019/02/massive-attack-nantes-zenith-le-130219.html

Tu assures Arno !!!

Là encore, ce n'est pas mon genre de musique mais ce compte rendu est très intéressant !

Merki les filles !

Je suis d'accord avec Chris ! Par contre, j'ai Mezzanine, acheté sur le tas, et rien à faire : je n'arrive pas à m'y intéresser... Ça me fait le même effet que ce que je disais récemment à propos d'Archive...

Et ça m'agace car j'ai l'impression que je devrais aimer ce groupe, comme si je n'avais pas encore trouvé la clé...

Ehn Deïss a écrit:

Je suis d'accord avec Chris ! Par contre, j'ai Mezzanine, acheté sur le tas, et rien à faire : je n'arrive pas à m'y intéresser... Ça me fait le même effet que ce que je disais récemment à propos d'Archive...

Et ça m'agace car j'ai l'impression que je devrais aimer ce groupe, comme si je n'avais pas encore trouvé la clé...

Non, c'est juste que ce n'est pas ton truc ! Et y a pas de mal !  

Alors que pour moi, comme pour GM je pense, c'est le genre de disque qui te met la claque bien comme il faut tout en faisant avancer le schmilblick ! Pour moi, il y a un avant et un après Mezzanine, une musique que je n'avais jamais entendue avant, alors qu'elle se nourrie de pleins de styles divers !

Hum... "Acheté sur le tard", évidemment...

Super C.R. ! Bravo Kyuss ! J'ai eu plus de mal avec Mezzanine qu'avec les précédents. Peut-être parce qu'ils sont plus "légers". Ou alors, parce que je me suis détachée de ce style pour écouter d'autres types de musique.

The Lemon Twigs - Aeronef/Lille - 01/03/2019

Chouette soirée vendredi, un gros coup de retro vers le meilleur du glam des seventies.
Jamais je n'aurais pris ma place si un type pas sain d'esprit, Aladdin Sane, ne m'avait convaincu de l'accompagner. J'avais écouté des liens youtube et j'avais trouvé ça sympa avec bien souvent des harmonies vocales à la Beatles. Mais rien de plus en fait.
Alors oui, cette influence est palpable, y a un peu de ça, une forme de leadership bicéphale (je suis content, j'ai casé un mot perché) mais surtout une alchimie où T-Rex, Ziggy Stardust, le Queen des débuts, voire même Sparks sur certains aspects, sont tour à tour mis à l'honneur.
Les 2 frères D'addario sont des stars, ils en sont convaincus, ils veulent être sur scène et marquer, contaminer le spectateur éternellement. Et ils y arrivent.
Hormis les installations modernes de l'aéro, nous voici replongés 50 ans en arrière, il ne manque que les paillettes, des gamins de 20 berges qui ont déjà tout compris, ça force le respect, des chansons entêtantes, souvent des bases simples mais qu'ils s'évertuent à déstructurer, des breaks à foison avant de toujours retomber sur leurs pattes, le port altier, pas dédaigneux mais presque, une foi inébranlable dans leur musique.
Le plus fou, si les influences sont criantes, une réelle marque de fabrique existe, Bowie, Freddie étaient présents, à chaque intonation, à chaque gestuelle, on pourrait même ajouter Pete Townshend avec les jambes qui partent en vrille, mais surtout, la digestion de tout ce que ces gamins ont pu ingurgiter s'est passée à merveille, ça sonne comme quelque chose de nouveau, surtout en live.
Pas certain au final qu'ils aient 50 ans de retard, pas certain d'être face à un revival ou alors un revival fichtrement réussi et cohérent.
Comment je conclus moi ? Bah, ils m'ont un peu retourné la tête les mômes !

Tu donnes envie !

C'est Arnaud qui en avait parlé ici (alors avant ou après Pierre, je ne sais plus) mais Kyuss m'avait "tagué" tant ces jeunes trou du cul avaient assimilé les 60's. Et là du coup je réécoute, et bordel, ils le font bien ces enfoirés ! 

Depuis le temps que je le dis !

Hier soir,  Feu Chatterton ! Au Chabada à Angers.

Sorti du concert du groupe, en décembre dernier à Nantes, je me précipitais sur le site du Chab' pour prendre des places pour leur future date angevine. Il fallait que madame voit cela et moi j'étais près à reprendre une autre dose. Nous sommes partis à 6, dont un copain qui emmenait sa fille de 16 ans, très fan, pour son premier concert.

Brasier, un gars qui slame tout seul avec des boucles de son, assure la première partie. C'est sa première représentation sur scène et c'est bluffant ! Pas fana du genre d'habitude, le mec assure sur des thèmes plus que désabusés et glauques : la monotonie de nos vies, les enfants battus (L'enfant bleu), les migrants, les femmes qui ne peuvent pas enfanter... À la fin du set tu as seulement envie de te prendre mais le petit est doué !

La salle est pleine lorsque le groupe déboule sur scène et expédie le "hit" Ginger. Le son est excellent et la salle chaude bouillante. Le show sera complètement différent de Nantes. La setlist composée de 7 titres du premier album, 7 du second  plus À l'aube qui est sur leur premier EP, est très équilibrée et finement répartie. Arthur, toujours autant charismatique, est plus dans la retenue, sauf pour interagir avec le public plus expressif qu'il était à Nantes. Musicalement, j'ai trouvé le groupe plus carré : interaction entre les guitares, rythmique impressionnante (ces lignes de basses ).

Pour revenir sur les morceaux joués hier soir, j'ai adoré l'enchaînement de Côte Concorde avec  le Départ, j'ai été surpris (Et très heureux !) qu'ils jouent Bic Médium et kiffé à fond les 4 titres des rappels. Faut dire que, le sublime Souvenir, le vaporeux La Fenêtre et l'hyper dansant, et toujours étiré en concert, la Malinche, c'est du top niveau. D'ailleurs après ce feu d'artifice ils sont repartis et m'ont fait un poil peur, pensant qu'ils n'allaient pas revenir. Mais, un concert de Feu Chatterton! sans Sari D'Orcino, ce ne serait pas un bon concert ! Et bien ce fût encore l'apothéose avec ce titre que je considère comme l'un des meilleurs titres français de ces dix dernières années.

Grand moment, grand groupe! Ma moitié a kiffé comme moi et la fille de mon pote a vécu un moment qu'elle n'est pas prête d'oublier.

Ravi pour toi ! De mon côté, je les ai ratés !

Chouette soirée hier soââr au Métaphone.
Petit mot déjà sur cette salle que je découvrais pour l'occasion, à l'architecture ultra-moderne, créant un contraste superbe au beau milieu d'un site minier conservé et ses 2 chevalets donnant le tournis.
Une étrangeté cette salle dont les façades produisent des sons expérimentaux et des faisceaux lumineux.
C'est à voir !

(Une angelus pression)

Jessica 9-3 : Un peu déçu, Geoff était seul sur scène et donc se "samplait" lui-même, construisant les morceaux au fur et à mesure. Une ligne de guitare puis une ligne de basse, une autre ligne de guitare, ça doit pas aider à se lâcher. Un concert différent donc de la dernière fois, plus orienté ambiance qu'énergie punk. Un seul titre joué de Guilty Species forcément.
Pour l'anecdote, en arrivant sur le site, je me gare à côté d'une voiture assez pourrie, elle m'interpelle, je regarde la plaque, elle vient du 93 avec un autocollant Notre Dame Des Landes. Je délire peut-être.

(Une Angelus pression)

JC Satan : Déjà vu l'année dernière à la cave aux poètes et c'était encore une fois une déferlante sonore. Étonnante cette différence entre la musique de JC sur support physique et la fougue bruitiste déployée sur scène. Ils étaient vraiment très chauds, bien aidés par des rasades de Jack Daniels entre chaque titre. Leurs albums ne disent pas grand chose de leur potentiel scénique, à voir absolument !

(Une Angelus pression)

Frustration : Je ne connaissais absolument pas, même pas de nom à vrai dire et donc, je ne venais pas pour eux. Il est jamais trop tard pour faire de chouettes découvertes, une basse très Cure, donc du sur-mesure pour moi, une guitare tranchante, un peu une sonorité à la Gang Of Four, un chant punk et l'apport bizarre, étonnant mais payant pour moi d'un clavier minimaliste, presque bontempi qui donne un côté new wave suggéré. Suis pas fan des étiquettes mais Synth punk pourrait faire l'affaire.

Ravi.

Frustration, d'après ta description pourrait se rapprocherdes Stranglers ?

Kyuss a écrit:

Frustration,  d'après ta description pourrait se rapprocherdes Stranglers ?

Hormis le single dont je ne me rappelle plus le nom, je ne connais que The Raven et La Folie, sans doute pas les albums les plus évidents.
Et ce que j'ai entendu hier me parait plus frontal, plus DIY tout en lorgnant vers les 80's.
Je me suis commandé leurs 3 disques, je vais réparer mes lacunes concernant The Stranglers et te dirai ce qu'il en est.

Come Prima (Alfred), le BD-Concert par Splendor in the Grass
Cholet, Le Jardin de Verre, 3 avril



Tout d'abord, merci à l'ami Cédric qui m'a invité à venir voir ce spectacle assez rare : une BD qui défile et un groupe qui joue la musique composée pour celle-ci en live. Exercice surprenant aux premiers abords mais, finalement, d'une logique implacable. Tous les amateurs de concerts le savent, les images projetées durant un concert peuvent vous emporter très loin. J'avais déjà vu un spectacle de la sorte avec Zenzile qui jouait avec la projection du film Berlin symphonie d'une grande ville (1927) et ce fut une expérience unique !

J'y suis allé en ne connaissant pas la BD, mais cela n'a pas été un problème. J'ai découvert cette sorte de road movie entre la France et l'Italie avec deux frangins qui se redécouvrent et qui partagent un passé tumultueux, sous forme de chaos familial. Sans en dévoiler trop, au début des années 60, Giovani retrouve son grand frère, Fabio, qu'il n'a pas vu depuis de longue années pour aller disperser les cendres de leur père dans leur village d'origine qui se trouve dans l'Italie. Leurs retrouvailles tout comme leurs voyages sera très mouvementé, avec des flashbacks qui dévoilent peu à peu leurs secrets et leur passé commun.

Concernant, la BD d'Alfred, l'ambiance et l'humeur du début des années 60, en France comme en Italie, sont très bien dépeintes. Les décors, paysages et les voitures (la vieille Fiat 500 !) sont réussis, d'un trait précis et nous mettent dans le bain de l'époque instantanément. Les flashbacks sont traités d'une autre manière : traits moins appuyés, (souvent) en bi-couleur et souvent sans détails en arrière plan. L'histoire, digne d'un polar de cinéma, est excellente, retranscrivant le charisme des personnages (surtout le chien fou Fabio) au plus juste. Il faut noter le montage visuel de la BD, fait par Benjamin Lacquement, qui relie à la perfection la BD et la musique jouée devant nous.

D'ailleurs, côté musique Splendor in the Grass se met au niveau de la BD entre Pop et Rock et quelques passages plus Electro (Allucinazione (Un sogno)), moments contemplatifs et autres plus rentre-dedans (certains passages m'ont bien secoués et surpris !). Les arrangements sont luxueux et agrémentés de multiples instruments (mélodica, violons, claviers, basse, batterie, guitares...) et les flashbacks sont "traités" avec le même air qui revient à notre mémoire, les guitares/mandoline renforçant l'évocation de l'Italie. Petit bémol : on est tellement happé par la BD qui défile que l'on ne profite pas assez des musiciens qui jouent en direct. Bande son dispo ici : https://splendorinthegrass.bandcamp.com/album/come-prima-la-bande-originale-du-bd-concert

Bref, le dessin et la musique se marient à merveille et l'on est complètement pris dans cette histoire passionnante et émouvante. Je recommande ! Si cela passe près de chez vous...

http://ziqueinmyhead.blogspot.com/2019/04/come-prima-alfred-le-bd-concert-par.html

Dead Can Dance - Rennes/Le Liberté - 02/05/19

Quelques mots rapides sur le concert d'hier soir... Je pense que nous étions nombreux à savourer la chance de pouvoir assister à la réunion de ce couple mythique ! Avec, j'imagine, deux questions qui hantaient tous les esprits : la setlist ferait-elle la part belle aux grands classiques du groupe ? Et Lisa Gerrard avait-t-elle conservé ses merveilleuses capacités vocales ? Réponse à la première : oui ! A la deuxième : oui et non, mais plutôt oui quand même !

Pendant deux heures (rappels compris), le groupe égraine une vingtaine de perles, piochant dans presque tous les albums. L'interprétation est plutôt fidèle, le groupe qui les accompagne, plutôt discrètement, est à la hauteur... Sans génie, toutefois... Le son ? Comme d'habitude, trop fort, surtout pour ce genre de musique. Mais surtout, les voix, qui sont la clé de voûte de DCD, sont noyées dans une réverb' franchement désagréable. Bien sûr, la réverbération fait partie intégrante de leur esthétique (et plus généralement de celle des 80's), mais pour le coup, c'est un peu too much ! Les morceaux se suivent, sans folie, sans réel contact avec le public, sans véritable interaction entre les musiciens (les membres du groupe ne seront d'ailleurs pas présentés)... Très beau, mais très lisse, limite un peu mort...

Nous avions déjà pu constater que les affres du temps n'avaient pas eu de prise sur la voix de Brendan Perry quand nous l'avions vu en concert pour le projet No Land. Lisa Gerrard, quant à elle, chante toujours très bien, mais son registre a tout de même légèrement baissé... Qui plus est, elle bénéficie d'un soutien vocal de la part de la claviériste. Un détail, toutefois, car les poils des bras se sont bien souvent soulevés ("Sanvean", "The Wind That Shakes The Barley", ce dernier chanté en solo total - même si j'aurais tendance à appeler cela un duo voix/réverb') !

Comme annoncé plus haut, le répertoire couvrait la quasi-totalité de leur discographie, avec même un détour du côté de This Mortal Coil (le merveilleux et lynchien "Song To The Siren" de Tim Buckley). Dommage par contre d'avancer dans l'ordre chronologique et de terminer, donc, par les deux derniers albums, qui font un peu retomber le soufflé...

Dernier point : le light-show... De très belles lumières, gâchées par des animations vraiment curieuses, avec, entre autre, un Stonehenge réalisé au Télécran et une lampe à lave remplie de frites Tagada ! Drôle d'idée...

La setlist.

Rien d'emballant si je comprends bien !!!

J'étais content, mais je n'ai pas sauté au plafond non plus... Par contre, ça m'a donné envie de réécouter leurs CD !

Ericochets a écrit:

Rien d'emballant si je comprends bien !!!

Si un peu quand même...

Comme tu dis... un peu !!!