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 David Bowie

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Ehn Deïss
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Ehn Deïss


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MessageSujet: David Bowie   David Bowie Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:04

Puisque, ici, il paraît que nous avons de grandes z'oreilles, difficile de passer à côté de cet artiste hors-norme. Génie visionnaire (en tout cas un petit malin avec un pif incroyable), compositeur de très grand talent, il a su influencer l'univers de la musique "pop" au sens très large, de la folk à l'électro, en passant bien sûr par le glam-rock, mais aussi par la soul, la new-wave, etc.

Space Oddity (1969) David Bowie 990732

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Curieusement, cet album ne vieillit pas. Recueil de chansons "folk-rock", on trouve déjà quelques classiques, dont bien sûr le gigantesque "Space Oddity", mais aussi le poignant "Wild-Eyed Boy From Freecloud" ! Space Oddity est un album raffiné qui contient en germe beaucoup d'éléments qui seront développés dans les années suivantes.

The Man Who Sold The World (1970) David Bowie 966639

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Premier chef-d’œuvre. Le son se durcit (on n'est pas loin du hard-rock) et les compositions sont plus tranchantes. Le morceau-titre est devenu un classique du rock (repris par Nirvana en 1993), mais n'oublions pas le magnum opus de l'album, "The Width Of A Circle" (entre hard, pop et prog), neuf minutes d'électricité, beau et sauvage ! Et puis, il y a aussi les étranges "All The Madmen" et "Saviour Machine", le joli "After All" et deux ou trois autres roquettes qui font de ce deuxième véritable album une pure bombe !

Hunky Dory (1971) David Bowie 52727 (note très personnelle, d'après la grande majorité : David Bowie 966639 )

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Curieusement, j'aime un peu moins ce disque, qui est pourtant unanimement reconnu comme l'un des plus grands disques de pop-rock jamais sortis ! Difficile de ne pas être d'accord, c'est vrai (c'est juste un ressenti très personnel) : beaucoup plus calme que l'album précédent, délicat même... Les perles "pop" se succèdent : "Changes", "Oh You Pretty Thing", "Andy Warhol", et surtout, deux des plus belles chansons du beau David : "Life On Mars" et "The Bewlay Brothers". Cet album a influé à coup sûr sur toute la scène brit-pop depuis au moins... longtemps !

LES ANNEES GLAM-ROCK

S'ensuivent deux années de folie : deux albums (et deux live) et la consécration de l'artiste. C'est la création du personnage de Ziggy Stardust, musicien de rock fantasmé qui mènera Bowie à la limite de la schizophrénie. C'est aussi à ce moment-là qu'il commence à abuser de toutes sortes de substances... prohibées !

The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars (1972) David Bowie 966639

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Régulièrement cité au panthéon des plus grands albums de rock, voici un disque qui n'a pas volé sa réputation : la perfection absolue ! Onze morceaux, onze perles reliées entre elles pour former l'histoire de ce jeune type (Ziggy Stardust) et de son groupe (les Spiders From Mars) que Bowie et ses acolytes (dont le brillant Mick Ronson à la guitare) incarneront sur scène avec une incroyable flamboyance ! Que des perles, disais-je : "Five Years", "Moonage Daydream", "Starman", "Lady Stardust", "Hang On To Yourself", "Ziggy Stardust" et le final orgasmique "Rock And Roll Suicide" ! Les arrangements sont aux petits oignons, chaque chanson est une merveille de concision, bref... LA CLASSE !

Le live Santa Monica '72 vient d'être réédité il y a un mois, jetez-vous dessus, il montre bien ce qu'étaient les Spiders From Mars sur scène : un concentré d'énergie rock ! David Bowie 966639

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Aladdin Sane (1973) David Bowie 966639

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Première chose : quelle pochette !

La suite des aventures de Ziggy, qui commence à perdre la boule (Aladdin Sane = a lad insane, un mec dingo). Cette fois, l'album n'est pas conceptuel, mais il est tout aussi parfait que le précédent. Un élément de poids vient s'ajouter au groupe : le pianiste Mike Garson, au jeu très étrange, pour ne pas dire complètement "out" et qui tisse des guirlandes hallucinantes sur "Aladdin Sane (1913-1938-197?)" et "Lady Grinning Soul" (ce dernier morceau... bouleversant). Quelques pépites incendiaires ("Watch That Man", "Panic In Detroit", "The Jean Genie", "Let's Spend The Night Together" et "Drive-In Saturday"), deux morceaux très "cabaret" ("Time" et "Cracked Actor") achèvent de faire de ce disque un nouveau monument à la gloire du rock'n'roll !

Août 1973 : à l'Hammesmith Odeon de Londres, Ziggy Stardust annonce qu'il dissout le groupe... Ce concert s'écoute et se regarde (le film était alors sorti en salle) : Ziggy Stardust - The Motion Picture ! David Bowie 966639

Ce live est un de mes préférés de tous les temps ! Du rock graisseux, du cabaret déjanté et en images, une mise-en-scène de folie (ces costumes Shocked ! )

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Voilà, Ziggy est mort (vive Ziggy !)... Mais David Bowie, lui, a déjà d'autres idées musicales...

Diamond Dogs (1974) David Bowie 966639

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Haaa ! quel disque, de sa pochette incroyable (pochette intérieure comprise) jusqu'à son ambiance "fin-du-monde" !

Bowie a donc dissous les Spiders From Mars, s'est débarrassé de Ziggy Stardust, et on peut considérer ce disque comme un album de transition (vers la soul blanche, puis la new-wave des années suivantes)...

On retrouve donc quelques réminiscences "Ziggy/Aladdin Sane" : "Diamond Dogs", "Rock' N' Roll With Me", "Rebel Rebel", du pop-rock auquel il nous a déjà habitué... Mais il y a des choses plus étranges, presque prog : la suite "Sweet Thing"/"Candidate"/"Sweet Thing (reprise), "We Are The Dead" et "Chant Of The Ever Circling Skeletal Family". Et deux morceaux catchy, dont un aux accents discoïdes : "1984" et "Big Brother", épiques et concis à la fois ! A noter que Bowie tient quasiment tous les instruments et qu'il s'en sort vraiment bien !

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Album de transition, certes, mais réussite totale ! cheers


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J'avais entendu beaucoup de mal à propos de ce disque... Je crois que Bowie lui-même déteste ce concert (et toute cette époque) !

L'album a été réédité il y a trois ans : remixé et remastérisé, il semble avoir trouvé une seconde jeunesse (à noter qu'il est aussi sorti en DVD-A, celui que j'ai, avec un mix surround superbe).

Ce disque, enregistré en juillet 1974 lors de la tournée Diamond Dogs, est assez original par son orchestration : aux côtés du groupe de rock, on trouve une section d'instruments à vents dont les partitions ont été écrites par Michael Kamen (oui, THE Michael Kamen). Kamen est aussi sur scène au moog, au piano et au hautbois.

Au début du concert, on sent un Bowie fatigué, la voix cassée par trop de dates et sans doute trop d'excès... Mais cet homme a de la classe et il va se servir de sa faiblesse pour apporter une bonne dose de soul, avec de superbes modulations !

Le répertoire frise la perfection : quasiment tous les titres de Diamond Dogs, une bonne part de Aladdin Sane, quelques extraits des premiers albums (un "Space Oddity" à tomber par terre) et une reprise titanesque de "Knock On Wood".

Les nouveaux arrangements permettent une relecture "cabaret-rock" particulièrement bien vue : ceux qui connaissent "Time" (sur Aladdin Sane) auront une idée de ce que je veux dire ! C'est particulièrement étonnant (et réussi) sur "Moonage Daydream" et "Width Of A Circle" ! Et ceci jamais au détriment de la puissance !

On notera aussi une section rythmique excellente (beau couple basse-batterie) : "Aladdin Sane", avec son intro groovy, laisse coi ! Et n'oublions pas le super-héros du piano, Mike Garson, toujours aussi out et décadent (il y a comme un parfum "Kurt Weill"), ainsi que le remplaçant de Mick Ronson, Earl Slick, qui ne démérite à aucun moment ! David Bowie 133811

Bref, ce concert est formidable !

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MessageSujet: Re: David Bowie   David Bowie Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:05

David Bowie Young Americans (1975) David Bowie 52727

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Au beau milieu de la tournée américaine de 1974 (cf. chronique précédente), David Bowie en profite pour s'enfermer en studio avec son groupe, largement américain, pour réaliser un album de "plastic soul", bref, de la soul/funk à la Bowie !

Assez mal reçu à sa sortie et traînant depuis une réputation calamiteuse, difficile pourtant de ne pas lui trouver des qualités ! Certes, on se retrouve dans un univers plus proche de Marvin Gaye que de Lou Reed, et plutôt commercial, mais plus de qurante ans après sa sortie, il tient plutôt bien la route ! Extrêmement bien produit et interprété, gorgé de chansons sensuelles et dansantes, Young Americans séduit sans jamais tomber dans la facilité.

A noter la présence de John Lennon sur le tube "Fame" (dans les choeurs) et sur la reprise des Beatles "Across The Universe" (à la guitare). Sans oublier le formidable travail rythmique du guitariste Carlos Alomar et le saxophone très inspiré de David Sanborn !

Pas essentiel, mais sacrément agréable !

Il existe une version CD/DVD avec trois morceaux supplémentaires (et excellents), ainsi qu'un mix de l'album en DTS 24/96 absolument génial, plus quelques bonus, dont une interview d'un DB, euh... poudré (il n'arrête pas de se gratter le nez) ! David Bowie 15277

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MessageSujet: Re: David Bowie   David Bowie Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:06

David Bowie Station To Station (1976) David Bowie 966639

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Comme je le disais dans le message précédent, à partir de 1975, Bowie devient accroc à la cocaïne... En 1976, son état empire (il affirme d'ailleurs de pas se souvenir de cette année), mais paradoxalement, il entame une nouvelle période de créativité qui semble sans limite !

On commence donc avec ce Station To Station, que j'ai découvert il y a peu, mais qui a tourné au point que je le connais désormais par cœur, paroles comprises...

Six morceaux seulement, mais aucun point faible ! On commence avec le très long "Station To Station" et son intro instrumentale ferroviaire et groovy de trois minutes. La première évidence qui saute aux oreilles, c'est que Bowie est à nouveau très en voix, mais surtout que cette voix a changé, plus puissante, plus variée encore et plus chaude, même si, étrangement, l'album est glacial... La "plastic soul" de Young Americans est toujours présente, mais cette fois-ci, elle ne rappelle plus Marvin Gaye : Bowie l'a digérée et la recrache dans une esthétique très personnelle... Et surtout, on se rend compte que ce son nouveau arrive à point nommé dans une musique européenne en pleine mutation ! Les prémisses de la future new-wave sont là ! Un morceau que ne renieraient pas Talking Heads ("TVC15"), deux tubes funky ("Golden Years", "Stay"), deux ballades genre "crooner" à tomber par terre ("Word On A Wing", "Wild Is The Wind"), en 38 minutes, la messe est dite ! L'album est tout simplement d'une redoutable perfection !

Un dernier mot à propos de la pochette : elle est tirée du film The Man Who Fell To Earth ("L'Homme qui venait d'ailleurs") de Nicholas Roeg, nanar absolu du niveau de Tommy de Ken Russell, et dans lequel David joue le rôle d'un extraterrestre.

Un an plus tard, David Bowie fait un pas de géant...

David Bowie Low (1977) [David Bowie 966639

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Cet album est probablement mon préféré de l'artiste... Il constitue le premier volet de ce que l'on appellera plus tard la "trilogie berlinoise" (alors qu'il a été enregistré en France, au château d'Hérouville).

La pochette est à nouveau tirée du film de Roeg... Incroyable qu'un film aussi mauvais ait pu produire deux pochettes aussi belles (surtout celle-là) ! Cette pochette est d'ailleurs un jeu de mot : Bowie de profil et le titre Low = low profile (profil bas)...

En devenant un CD, l'album a perdu sa particularité, à savoir sa division en deux faces vraiment distinctes...

La face 1, après un court intrumental aux sonorités synthétiques novatrices (eh oui, c'est Brian Eno qui produit et joue du clavier), enchaîne sur une série de "chansons" très courtes et très étranges : la première, "Breaking Glass", se contente d'un couplet et d'un refrain (enfin, vu qu'il n'est pas répété, peut-on l'appeler un refrain ?), et l'on se dit que l'on n'a jamais entendu cela ailleurs... Des sonorités et des rythmiques trafiquées, concassées, simplifiées, c'est bien simple, toute la musique post-punk anglaise et allemande semble découler de ces cinq chansons ! Et puis il y a ce "Always Crashing In The Same Car", sorte de ballade en apesanteur, qui à chaque écoute, file le frisson...

Et tout content, on passe à la face 2 ! Et on se demande s'il s'agit bien du même disque !

A l'exception de quelques vocalises étranges, cette deuxième partie est constituée de cinq morceaux entièrement instrumentaux. Si le premier nous revoie à la face 1, la suite est une toute autre histoire : est-ce de la Kosmische Musik ? Du rock progressif ? Autre chose ? Oui, c'est plutôt ça : "autre chose"... Des morceaux sobres et sombres, hantés, de longues plages synthétiques toujours tendues, jamais barbantes, et d'une très grande beauté ("Warszawa", "Subterraneans") !

Bref, un disque unique dont la modernité et la pertinence méritent d'être (re)découvertes aujourd'hui !

A noter que le compositeur Philip Glass a rendu hommage à cet album dans Low Symphony : "Warszawa", "Subterraneans" et l'inédit "Some Are" sont cette fois traités à la sauce orchestrale et le résultat est une belle réussite (incompréhensible que "Some Are" ait été écarté de l'album, tant il est beau ; on ne le trouve plus que sur le remaster de 1990, autant dire qu'on ne le trouve plus du tout).

Autre anecdote : Low était l'influence principale et avouée de Trent Reznor au moment où il composait son chef-d’œuvre, The Downward Spiral ! Et cela s'entend (réécoutez "A Warm Place") !

David Bowie "Heroes" (1977) David Bowie 966639

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Deuxième volet de la fameuse "trilogie berlinoise", "Heroes" (oui, avec des guillemets) est en fait le seul à avoir été enregistré à Berlin.

Ce disque fait partie des très grands classiques de Bowie. Globalement bâti comme Low, une partie "chanson", une autre instrumentale, "Heroes" présente tout de même quelques différences. La principale est que cette fois, les morceaux chantés présentent des structures moins... déstructurées.

A noter qu'aux côtés de Brian Eno, on trouve son grand ami Robert Fripp (King Crimson, est-il utile de le préciser?), en très grande forme (quel retour en force) !

L'album débute par cinq morceaux entre rock et new-wave, dont on retiendra le splendide ""Heroes"" et le pesant "Sons Of The Silent Age". La voix se fait aussi moins enjôleuse, plus sauvage !

Comme Low, donc, la deuxième face est (quasi-)instrumentale. Des pièces sont toutes aussi hypnotiques, dépouillées et tendues. On note l'utilisation d'instruments supplémentaires, joués par Bowie lui-même (on l'oublie souvent, mais c'est un musicien plus qu'honorable) : le koto, tout d'abord (instrument japonais qui rappelle la harpe) et le saxophone (son jeu torturé sur "Moss Garden" est stupéfiant).

En une petite année, Bowie vient d'asséner à la scène rock en pleine mutation deux perles incontournables qui ne tomberont pas dans l'oreille de sourds !


David Bowie Stage (1978) David Bowie 990732

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A sa sortie, ce disque ne fut pas vraiment bien accueilli... Il faut dire que l'attente était fébrile et que les erreurs furent malheureusement multipliées : difficile de croire que l'on avait affaire à un live authentique, tant le son était propret et le public absent ; de plus, quelle drôle d'idée d'avoir remonter la set-list dans l'ordre chronologique, avec une face entière dédiée aux instrumentaux des deux derniers albums studio !

Heureusement, Stage a été depuis réédité (en 2006), avec le concert dans son intégrité et son intégralité. Eno et Fripp ne sont pas de la partie, mais à la place, on retrouve entre autres un certain Adrian Belew (eh oui, le binôme de Fripp dans la future incarnation de King Crimson), ainsi que Roger Powell, le claviériste-sorcier de l'Utopia de Todd Rundgren ! Et bien sûr, toujours cette section rythmique infernale qui le suit depuis 1974 ! Le répertoire est axé sur Station To Station/Low/"Heroes", avec tout de même une longue incursion dans Ziggy Stardust (un choix curieux et pas forcément pertinent, d'ailleurs). Et il faut reconnaître que les morceaux récents passent très bien l'épreuve de la scène, même les instrumentaux ambient de Low et "Heroes" ("Warszawa", avec l'ajout du violon électrique, est à mourir) !

A ceux qui sont équipés pour le 5.1, Stage existe aussi en DVD-A et c'est un must ! Le mix est d'une rare intelligence, faisant un bel usage des enceintes arrières (pas que pour le public, quoi) ! cheers


David Bowie Lodger (1979) David Bowie 966639

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Dernière partie de la trilogie et enregistré avec le groupe qui l'accompagnait sur Stage, Lodger est souvent précédé d'une très mauvaise réputation... Quelle idée !

Très différent des deux albums précédents, on peut se demander pourquoi il leur est associé... A part la présence de Brian Eno, toujours aux claviers et aux manettes, l'esthétique est tout de même très différente !

Toujours aux aguets, Bowie précède légèrement la mode à venir, et la transcende avec goût. Aucun instrumental, cette fois, que des chansons assez efficaces, mais extrêmement bien arrangées et souvent novatrices : difficile de ne pas penser au Peter Gabriel post-1980 ou aux Talking Heads de Remain In Light en écoutant "African Night Flight" ou "Yassassin (Long Live)" ! On retiendra aussi les soli dévastateurs d'Adrian Belew !

Bref, sous-estimé, mais a posteriori sans doute essentiel !


David Bowie Scary Monsters (And Super Creeps) (1980) David Bowie 966639

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Scary Monsters (And Super Creeps) est souvent considéré (à tort car il y en aura d'autres) comme le dernier chef-d’œuvre de David Bowie.

En observant bien le dos de la pochette du disque, on aperçoit les couvertures de Low et de "Heroes"... Et en écoutant la musique, on se demande si l'on a n'a pas affaire au véritable troisième chapitre de la trilogie berlinoise.

Eno est parti, mais Robert Fripp est de retour et il n'est pas content ! David Bowie 977514 La moindre de ses interventions est tout simplement phénoménale ! Mais cela ne suffit pas pour faire un bon disque (quoique...), et cette fois encore, on peut dire que Bowie s'est surpassé ! Les classiques se succèdent, c'est infernal : entre les tueries pop-funk que sont "Ashes To Ashes" et "Fashion", les morceaux agressifs ("It's No Game, pt.1", "Scary Monsters (And Super Creeps)", et les fausses ballades, aucun répit ! David Bowie est au sommet de son art ! Quelle façon remarquable d'entamer la nouvelle décennie, que de promesses et de belles choses en perspectives ! cheers

Le disque existe en SACD, juste en stéréo, mais magnifique question fidélité !

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