Découverte de cette rubrique « Prog » où se côtoient Klaus Schulze et Dream Theater, le grand écart.
Je reviendrai sur Tangerine Dream dont on n'a pas parlé ici depuis quelques temps. Il n'est jamais trop tard pour les découvrir. Chacun sa période préférée, bien entendu. Pour ma part ce sont la première période dite « Pink » et les trois premiers albums chez Virgin (Phaedra, Rubycon et Ricochet).
Sur le message précédent, Ehn Deïss tu mentionnes les rééditions sur Esoteric Records d'Alpha Centauri, Atem et Zeit. Ces trois albums sont proprement indispensables à tout amateur d'innovation. Les deux premiers sont des marqueurs d'une époque, tandis que Zeit reste un OVNI qui surprend toutes les oreilles actuelles qui, pourtant, en ont entendu d'autres. Plus novateur ce serait trop. Lou Reed avait bien essayé avec Metal Machine Music de proposer un album enregistré « sans aucun instrument », mais - soyons francs - le résultat était, euh... bruyant pour le moins. Tandis qu'avec à peu près le même concept (très peu, voire pas d'instruments, quelques effets d'époque relativement discrets, écho à bandes, réverb à ressort..) Tangerine Dream produit le disque « ambiant » ultime. Musique planante ou psychédélique, Kraut Rock, Rock allemand, peut importe l'étiquette, Zeit est à écouter ou réécouter d'urgence.
Sur cette période, il me semble qu'Electronic Meditation, leur tout premier (enregistré sans aucun instrument électronique ! pas un synthé...) n'a qu'une valeur historique, avec tout de même la participation de Klaus Schulze qui tenait la batterie et dont il faudra aussi reparler (Klaus Schulze était de tous les projets puisque, outre sa participation initiale à Tangerine Dream, il est à l'origine d'Ash Ra Tempel avec Manuel Göttsching, il est l'initiateur du coffret Tarot, il a enregistré nombre d'albums avec les Cosmic Jokers etc).
À partir de Stratosfear et de la B.O. de Sorcerer qui furent une sorte de charnière dans la carrière de Tangerine Dream, c'est une autre histoire...