The Greatful Dead
Né en 1942, Jerry (Jérôme John) Garcia a une enfance marquée par l’amputation d’un doigt suite à un accident de jeu avec son frère et la noyade (sous ses yeux) de son père. Renfermé sur lui-même, délinquant occasionnel il découvre la musique à l’adolescence. Il s’engage à l’armée plus pour fuir les tensions avec sa mère que par souci patriotique. Après quelques mois il quitte l’uniforme car il est dégoutté de la discipline.
C’est à ce moment qu’il rencontre Robert Hunter, poète plus ou moins halluciné, qui devient son parolier mais surtout son ami. A la même époque son chemin croise celui de Phil Lesh, drogué lui aussi, un talentueux passionné de musique électronique.
En 1963, Jerry laisse la guitare au profit du banjo, plus rustique à ses yeux. Lors de cette période il fait la connaissance de Bob Weir, homme étrange et rêveur.
Jerry a un ami du nom de Ron "Pigpen" McKerman et l’invite à jouer avec lui. Marginalisé auprès des gens bien pensants du quartier à cause de "son âme de noir dans une peau de blanc", saoul du matin au soir et du soir au matin, il chante le blues comme très peu en sont capables et est pour beaucoup dans le succès du groupe alors appelé les "Mother McCree’s Uptown Jug Champion"s.
Pig dont le surnom est emprunté au personnage sale ami de Charlie Brown dans les peanuts (vous savez, celui qui trimbale en permanence une couverture pourrie) est fan des Rolling Stones et insiste pour que le groupe électrise son jeu.
Bill Kreutzman, batteur occasionnel, les rejoint pour jouer du Rythm&Blues. Le groupe s’appelle Warlocks.
Jerry demande à Phil de remplacer le bassiste trop amateur aux yeux des membres du groupe. Il accepte et apprend à jouer de la basse en … 2 semaines !
Sont à présent réunis les 5 membres de ce qui formera The Grateful Dead.
Un écrivain ami du groupe du nom de Ken Kesey tourne avec eux pour des fêtes ‘particulières’. Au menu, des improvisations musicales alors que les musiciens et le public des salles de concert sont tous sous les effets du LSD, encore légal à l’époque.
Le Grateful Dead se produit sans interruption dans tous les clubs de San Francisco. Owsley Stanley (surnommé Bear), leur ingénieur du son est un petit génie en matière de chimie et a la réputation de produire le meilleur acide du monde.
Le premier album du groupe The Grateful dead sort après 3 jours d’enregistrement. Les tempos sont très (trop) rapides suite à la quantité de Speed ingurgitée en studio.
Mickey Hart rejoint le groupe en 1967. Il est batteur à l’origine mais aussi et surtout un percussionniste hors pair.
De plus en plus sous l’influence de l’Acide leur permettant de perfectionner leur technique d’improvisation, le groupe enregistre un deuxième album Anthem Of the Sun. Chaque phrase musicale est travaillée entre les mixages en studio et les sessions d’enregistrement. Le coût de production est impressionnant, les dettes phénoménales mais le produit fini en vaut la chandelle. S’il y a bien un album psychédélique, c’est celui-là !
En 1969, ils s’adjoignent les services d’un nouveau membre aux claviers : Tom Constanten. Les compositions deviennent plus médiévales, les morceaux du 3ème album Aoxomoxoa laissent moins de place à l’improvisation. Les ventes sont désastreuses, les dettes s’accumulent et le groupe doit réagir. En découle la sortie en 1970 d’un double album : Live/Dead.
La notoriété du groupe est en grande partie due aux concerts marathons allant jusqu’à durer 5 à 6 heures sous l’influence de la drogue. Les fans connus sous le nom de "Deadheads" sont prêts à suivre chaque concert.
Suivent 2 albums : Workingman’s Dead et American beauty où l’on sent l’influence de Crosby, Stills et Nash.
Après des années d’alcoolisme dur, Ron décède. Il est remplacé par Keith Godchaux dont la femme Donna accompagne le groupe en qualité de choriste. Le LP Wake of the Flood aux sonorités plus Jazz est probablement leur plus grand succès commercial.
En tant que groupe de scène, leur notoriété grandi mais les albums enregistrés en studio ont pris un autre cap. Pour preuve le funky Shakedown Street.
Fin 1979, bien qu’ils fassent partie du groupe depuis quelques années, Keith et Donna sont remerciés. Brent Mydland arrive aux claviers. En 1980 sort l’album Go to Heaven. Les fans le désavouent suite à l’orientation pop-disco. Ironiquement c’est un simple tiré de ce LP : Alabama Getaway qui est leur premier titre dans les charts aux Etats-Unis.
Tous les membres du groupe prennent de la drogue depuis des années et contrairement à beaucoup de leurs contemporains, ils sont encore en vie !
Jerry plonge dans l’usage de l’héroïne en 1982. Cela expliquerait-il le fait que sa façon de jouer soit plus "somnolente" ? Malgré l’amorphie dans lequel le groupe a plongé, des milliers de fans continuent de les suivre.
En 1986, Jerry sombre dans un coma diabétique et voit la mort de près.
Suit une période d’euphorie et la sortie de leur premier album studio depuis 7 ans : In the Dark. Il s’agit d’un abasourdissant retour à la forme pour Jerry avec pour résultat un hit mondial : Touch of Grey. Dans cette chanson Jerry y chante : ‘Oh well a touch of grey, kinda suits you anyway, that’s all I’ve got to say, it’s allright’. Les autres membres du groupe se joignent à lui pour reprendre en chœur : ‘I will survive’ suivit de : ‘We will survive’. Il leur a été demandé d’en faire un clip vidéo qui en passant sur MTV a engrangé une nouvelle génération de fans plus jeunes. Jerry a même fait une tentative afin de rester en forme et tourner le dos à des années d’usage de drogue. While Built To Last (1989) est un peu décevant mais le groupe continue de jouer devant un public très nombreux.
Brent succombe en 1990 d’un cocktail de cocaïne et morphine. Une petite remarque en passant : il s’agit du 3ème claviériste du groupe à mourir. En effet, Ron en 1973, et quelques mois après avoir quitté le groupe, Keith a succombé suite à un accident de voiture. La place aux clavier est occupée temporairement par Bruce Hornsby jusqu’à ce que Vince Welnick soit recruté à temps complet.
Nouvelle tuile lorsque Jerry tombe gravement malade (infection pulmonaire) et doit être hospitalisé pour une longue période. Il sortira en promettant toutefois de suivre les conseils médicaux.
Le groupe continue les tournées de 1993 à 1994 après quoi il sort un nouvel album studio : However.
Le 9 août 1995 Jerry, hospitalisé dans un centre de désintoxication, succombe des suites d’une crise cardiaque. Il a été trouvé couché en boule dans son lit étreignant une pomme le sourire aux lèvres.
La réaction aux Etats-Unis à l’annonce de sa mort est comparable à celle après les décès de John F. Kennedy, Martin Luther King, Elvis Presley et John Lennon. Dans les heures qui ont suivi, plus de 10.000 messages circulaient sur Internet. Une nuit de veille a été organisée à San Francisco dont le maire a fait mettre les drapeaux en bernes. Bill Clinton lui-même a salué celui qu’il a appelé un ‘Génie’.
Lors d’une conférence de presse en décembre 1995, les membres survivants ont déclaré vouloir enterrer le nom du groupe avec Jerry.
Grateful Dead est mort, certes, mais la légende continue.
Ce groupe a touché à beaucoup de styles musicaux : folk, soul, blues, country mais toujours ils ont joué avec les ‘tripes’. Le son qui en résulte est hybride peut-être mais sincère et propre à eux seuls.
Blanc ou noir, pour ou contre, l’indifférence n’est pas de mise avec The Grateful Dead… on aime ou on n’aime pas !
J'ai aussi des "archives" provenant de feu "jeffersonandco.com" site perso que j'ai cessé pour cause de droits à la SABAM equivalent à la SACEM en France qui me demandait une somme astronomique (à cause de quelques musiques) au sujet de : Jefferson Airplane, The Great Society (premier groupe de Grace Slick, 2ème chanteuse de Jefferson Airplane), Hot Tuna (2 membres de Jefferson Airplane : Jorma Kaukonen et Jack Cassady) qui au début de leur carrière jouaient avec Jefferson Airplane, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Woodstock et le contexte politico-social qui a généré ce mouvement. Si vous le voulez, je ne demande pas mieux que de vous soumettre le résultat de mes recherches.
Bien à vous,
CopyrightBird