4 éditions vinyles depuis sa sortie...(dont une Deluxe rouge)Allez je me permets de faire honneur à ce disque !
Je me lance (fort contre le mur
) avec la base de l'article dans Music In My Head
QOTSA, groupe si important pour moi, qui le suit depuis si longtemps avec mes amis, ma famille ! Groupe que je connais depuis le début avec mon pote Buzz avec ce
18AD sur la compile
Burn One Up (sous titrée Music For Stoners
) plus les trois titres du faux split EP avec
Kyuss. Nous qui guettions du frais après la fin, justement, de
Kyuss, qui nous avais surpris et laissé tristes, comme orphelins… L’un des groupes de ma vie, qui, lorsque j’écoute sa musique, me rappelle plein de souvenirs (amitiés, amours, joie, peines, naissances…) !
Pourtant,
QOTSA a divisé les fans et les critiques avec
Era Vulgaris (j’ai mis du temps à l’amadouer celui-ci déjà !!), il y a déjà 6 longues années ! Entre temps, il s’en est passé des choses et des projets pour notre grand rouquin de
Homme :
Them Crooked Vultures avec
J.P.Jones du Zep et
Dave Grohl qu’on ne présent plus ; productions de groupes (
Mini Mansions, Arctic Monkeys…) ; re-masterisation de l’excellent opus éponyme, participations diverses ; et… de gros soucis aussi (
Josh, il faut le rappeler, a failli y passer !!)
Retour attendu donc avec
…Like Clockwork !! En fait, depuis le temps, je n’en attendais plus grand choses et le teasing avant la sortie du disque, au début m'a fortement inquiété et vers la fin, un peu fatigué ! Entre l’annonce de la participation de multiples guests, les mini-clips, les fuites du net, ça avait fini par faire pschitt dans ma tête …
Mais quelle surprise ! Cet opus se charge de prendre les fans à contre-pied : en effet, nous sommes habitués avec
Josh et ses sbires à en prendre plein la tête avec quelques titres en apesanteur (genre
In The Fade, Autopilot, ) pour encore plus marquer la puissance de feu de la musique.
Ici, c’est l’inverse qui se produit dans nos oreilles : titres moins rentre dedans et quelques giclées de rages pour appuyer l’ambiance poisseuse et lugubre qui règne tout du long de ce « mauvais rêve ». Changement de cap général difficile à apprivoiser mais qui agit sur vous à chaque nouvelle écoute, comme une drogue que l’on vous donnerait par petites doses, avec efficacité maximale… Et c’est tout le paradoxe cette musique : sous l’apparente baisse de régime (certains appelle ça « pop », faut pas déconner !!), se dégage une puissance, une émotion palpable tout du long !
La musique m’a vraiment sauté à la gueule ! La production aux oignons, les nombreux détails, les variations de rythmes, en font encore une œuvre exceptionnelle et beaucoup plus cohérente que le bordélique
Era Vulgaris.
Keep Your Eyes Peeled: Bruitage de verre cassés, atmosphère lourde et poisseuse, bancal, lugubre, claviers crades et une sensation de répulsion/attraction qui va perdurer tout au long de ce disque. Ecoutez plus particulièrement cette batterie et le travail de dingue sur ce titre !
Sat by the Ocean : plus sautillant, enjoué, guitare typiquement reconnaissable, refrains pop (là pour le coup !!). Le titre qui gagne avec les écoutes multiples.
The Wampire of Time and Memory : voix exceptionnelle de crooner, mélodie triste comme la pluie, piano omniprésent, claviers crades, solo final bourré d’émotion, noyé sous les chœurs. Titre réussite et première grande nouveauté pour les
QOTSA.
If I Have A Tail : ligne de basse qui fait bouger le cul, presque disco, refrain puissant avec riff couplé au clavier crade. Solo au milieu, crade et typique au groupe, très entêtant… Un titre qui ne me quittera plus...
God is the Sun : morceau le plus « QOTSAesque » de l’album, bien puissant, refrain à chanter, gros travail de batterie sur ce titre (cymbales, percussions, contre rythmes…)
Riffs de rythmique très robotiques, final déglingué… Et un enchainement de maître après
TailKalopsia : transition en apesanteur (piano, boite à rythme, guitare presque jazzy),
Josh refait le crooner ! Gros riff qui casse cet apparent calme retrouvé, apparent car on entend une respiration d’un type sous oxygène qui donne le rythme du morceau! Larsens, le refrain (avec
Reznor aux chœurs), phrasés de guitares pas dégueux, son décharnés… Titre très original et déroutant.
Fairweather Friends : chœurs dégoulinants (repoussants) d’introduction, voix de fausset, plus pop dans ses refrains, son de pianos et guitares, chœurs du départ toujours omniprésents. Solo crade à souhait. Seule « déconnade » notable à la fin du titre :
Josh repart sur le refrain alors que le groupe a déjà stoppé. Chanson écrite avec
Lanegan, introuvable dans le mix (peut être à la toute fin dans les refrains). Un titre qui montre qu'ils n'ont peur de rien (avec Sir
Elton John au piano et aux chœurs) !!!
Smooth Sailing : espèce de funk crade (à la
Bowie Scary Monster et la gratte de
Fripp) avec guitare qui appuie le rythme. Solo du milieu dans la même veine !
Grosses trouvailles de percus de
Grohl, basse bien crade et qui fait aussi bouger le boule (Copyright
Officiel
- Kyuss
), final destroy puis répétition du riff/rythme et coupure nette ! Excellent titre, difficile à aimer dès la première écoute !
I Appear Missing : tristesse retrouvé, refrain puissant en intensité et surtout par l’émotion transmise, batterie lourde mais aussi fine (qui appuie bien les émotions), break de malade de
Grohl, alternance de passages rudes et « calme » relatif, solo final (son de guitare déchirant et entêtant) à tomber. C'est beau !!
…Like Clockwork : Et si
I Appear Missing, vous a cueilli vous et votre âme de jeune fille en fleur, alors ce qui suit va vous achever complètement (ou vous agacer encore plus, c’est selon !)
Retour du
Homme version crooner avec mélodie de piano à pleurer. Sur le fil, tranchant, à deux doigts de basculer vers la mièvrerie ! La guitare vient recadrer le tout (ou enfoncer le clou dans la mélancolie), montée en puissance et volée de cordes…
La basse légèrement saturée avec la batterie (toujours puissante) appuie le retour de la mélodie de piano de départ, final aux violons, brutale, qui laisse exsangue et la larme à l’œil… (À chaque écoute appuyée, je fais ma midinette !)
Et très grosse envie de remettre le skeud sur la face A.
On peut dire au final que
Josh Homme s’est fait vraiment plaisir (ou simplement soulagé) avec cette musique. Qu’il aurait pu revenir à des sonorités plus «
Songs For The Deaf » et donner aux « vieux » fans ce qu’ils veulent. Mais non, il suit son chemin, au risque laisser beaucoup de monde sur le bord de la route et peut être en choper d’autres qui y ont cerné une lumière ! Ce disque, même s’il ralenti le tempo, n’est pas du tout évident comme est la musique "dite" populaire.
Pour ma part, ce mec me fait toujours bander ! Différemment cette fois ci, mais avec la surprise et l’excitation d’une première fois…