Pannonica (Nantes)

Marc Ducret présentera son nouveau quintet au Pannonica (Nantes) le 21 mai prochain !

Toutes les informations ici !

J'ai ma place !

Veni, vidi, reparti avec des étoiles plein les z'yeux !

Ce nouveau quintet de Marc Ducret est tout bonnement incroyable ! Ils viennent tous d'une autre planète, c'est certain !

Deux heures de concert, deux sets et... quatre morceaux ! "Sur l'électricité", "Real Thing #1 (Tower In The Mist)", "Real Thing #2" et "L'Ombra Di Verdi", sans oublier un rappel complètement barré (précédé d'une présentation à mourir de rire), une reprise explosée de "Last Tango In Paris" (oui, oui, extrait de la musique du film composée à l'origine par Gato Barbieri) !

Quatre très long morceaux, donc, aux multiples rebondissements, passant de climats très violents à la King Crimson, voire Meshuggah, à un son plus proche de l'orchestre de chambre. Le groupe, composé de Fred Gastard au saxophone basse, de Matthias Mahler au trombone, de Kasper Tranberg au cornet, de Peter Bruun à la batterie et bien sûr de Marc Ducret à la guitare, était d'une cohésion sans faille et tout à fait à l'aise dans cette musique très écrite et qui laissait pourtant un énorme espace à l'improvisation. Marc Ducret écrit des thèmes très élaborés et sait faire "monter la sauce" au point de générer parfois une tension énorme, tout particulièrement dans les passages retenus (par exemple un chorus de guitare mi-chuchotté, mi-hurlé grâce à une utilisation spectaculaire de la pédale de volume). Sa maîtrise de l'instrument est d'ailleurs impressionnante : il faut le voir pour le croire !

Les quatre lascars qui constituaient ce nouveau groupe étaient incroyables, entre ce batteur "dansant" dont le jeu coloriste et polyrythmique rappelait le grand Jim Black, et Fred Gastard dont la maîtrise du saxophone basse, aussi bien dans les rythmiques de fou que dans ces "sortes de chorus" déchirés, laissait pantois. Sans oublier les deux frappadingues au trombone et au cornet, dont la puissance était terrassante et l'inventivité jamais prise en défaut !

Une musique certes difficile et exigeante mais suffisamment claire pour emporter l'adhésion d'une audience médusée qui est restée de longue minutes à applaudir, sachant pourtant pertinemment qu'il n'y aurait pas de second rappel.

Un concert choc !

Un grand merci au Pannonica de Nantes, dont la programmation souvent courageuse force le respect !

Trois concerts que je ne manquerai pas :

Tom Rainey (entre autre, batteur de Tim Berne) le 15 octobre : voir ici => http://www.pannonica.com/programme/concert1205.html

Gleizkrew, le groupe du batteur Philippe Gleizes (Médéric Collignon et Jus De Bocse) le 12 novembre : http://www.pannonica.com/programme/concert1214.html (à noter la photo, énorme ! Et un extrait vidéo ici : https://www.facebook.com/profile.php?id=100001577015060#!/video/video.php?v=102352823160618 !

Et enfin, Josef Dumoulin (qui a signé un de mes disques favoris de 2009) le 15 décembre (en milieu de semaine avec du boulot le lendemain, mais bon...) : http://www.pannonica.com/programme/concert1223.html !

Des volontaires ? Joss ? Lïhns ?

je vais regarder tout ça de près. Je ferais sans doute pas tout mais j'ai bien envie de me refaire quelques concerts de jazz, et dans un cadre plus intimiste que les RDV de L'erdre

à voir selon mes dispos et le budget

Gleizes ça m'aurait tenté, mais comme j'envisage d'aller faire un tour au festival de jazz de Strasbourg juste le week-end d'avant (Sclavis, Christophe Marguet 5tet, John Scofield), ça va pas être très raisonnable...

Ehn Deïss a écrit:

Trois concerts que je ne manquerai pas :

Tom Rainey (entre autre, batteur de Tim Berne) le 15 octobre : voir ici => http://www.pannonica.com/programme/concert1205.html

Jeu-concours : une place pour ce concert à gagner. Comment faire ?

Répondez par la positive à la question suivante : "Voulez-vous venir à ce concert avec moi ?"

Ouaiiiiiiiiiis !!!

Par contre, pardonne-moi de poser cette question qui peut sembler un peu bête mais t'as prévu quelque chose pour mon billet d'avion ?

Et voilà, j'y suis allé ! Tout seul !

Mais c'était tellement bien que je m'en fiche !

Un concert en un seul set, les thèmes (issus du premier album, fraîchement sorti, du trio) emboîtés les uns dans les autres et une écoute vraiment incroyable : à plusieurs reprises, on avait l'impression d'être dans le free le plus total quand tout à coup, la guitare et le saxophone partaient à l'unisson !

Tom Rainey, que je n'avais jamais vu en concert, mais dont je connaissais le jeu sur les disques de Tim Berne (avec Big Satan et Science Friction) est impressionnant : une grosse caisse très en avant, le son d'un coup de canon, dirige la musique tandis que les autres éléments de la batterie volètent dans des polyrythmies étonnantes, groovy et déconstruites à la fois (une sorte de pulsation qui semble se casser la figure en permanence), une inventivité de tous les instants (à un moment, la petite bouteille d'eau mise à sa disposition deviendra une percussion) et une dynamique qui pouvait faire sursauter, du bruissement des cymbales aux explosions titanesque demandées par la musique !

Rainey était accompagné de deux recrues de très grand talent. Mary Halvorson, tout d'abord : un petit bout de femme (1,55m à tout casser), toute jeune, l'air d'une étudiante studieuse, qui arrive avec son sac-à-main en bandoulière, et qui, telle une Mademoiselle Jeanne (cf. Gaston Lagaffe) free-jazz se lance dans 1h30 de gratte complètement dingue, comme je n'en avais que très rarement vue ! A la concert, elle posera son instrument et repartira, sac-à-main à l'épaule, tranquillement...

Ingrid Laubrock était au saxophone. Elle aussi semblait vraiment très jeune (Tom Rainey pourrait être le père de ses deux musiciennes) et tout aussi compétente que la guitariste. Un son rugueux, explosif, une technique très sûre et des sons que je n'avais jamais entendus auparavant, dont une espèce d'étrange feulement... mouillé ! Difficile à décrire, à vrai dire...

Et comme d'habitude, un très bel accueil de l'équipe du Pannonica, magnifique club qui ose proposer des concerts pour le moins courageux dans des conditions idéales.

J'y retournerai dès le 12 novembre pour le concert de Gleizkrew !

Merci Stéphane pour ce compte rendu et ce partage d'impressions...

Je précise que nous devions être une cinquantaine de personnes dans la salle... Plutôt triste !

J'ai mes places pour GleizKrew !

Je vais enfin pouvoir admirer le jeu de ce batteur fabuleux ! Et l'extrait posté sur le site du Panno' est terrible !

je t'aurais bien accompagné Ehn mais on va dire que ça tombe un peu mal. J'espère que ce n'est que partie remise pour un petit concert Jazz au Pannonica car j'ai vraiment envie de m'en faire un... Si tu as déjà quelques dates de prévues, je veut bien que tu me dise, pour prévoir en conséquence.

Bon, ben voilà, ça, c'est fait...



Le temps de me recoller les dents et je développe, car là, je suis un peu sous le choc !

Rôôgntidjîîî, c'était bon !

Mais sacrément violent !

Et la première partie, toute douce, elle, était magnifique !

Là, je vais essayer de dormir, mais ça ne va pas être facile !

Retour sur ce concert, donc !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Pannonica offrait ce soir-là une soirée particulièrement contrastée !

En première partie, le groupe Ekko, un duo trompette-bugle/contrebasse. Dis comme ça, ça n'a pas l'air très excitant et pourtant, les deux comparses ont emporté le public dans leur monde sans qu'à aucun moment, l'ennui n'ait pointé son nez ! Une très belle maîtrise des timbres et de l'espace, une musique qui se déploie lentement, simple, hypnotique, inventive. Une très belle surprise ! A noter qu'Ekko a sorti un CD et qu'il est tout à fait représentatif de ce qui a été joué à ce concert. Si vous avez l'occasion de les voir, foncez, vous ne le regretterez pas !

Après une courte intermission (le temps de prendre un rafraîchissement) et Gleizkrew investit l'espace... S'ensuit une heure et demi d'une explosion volcanique quasi-ininterrompue ! Autant le groupe de première partie proposait une musique apaisée, autant la tête d'affiche va tout détruire sur son passage. Le concert débute par un râle d'orgue Hammond (un vrai, avec la cabine Leslie) et pendant cinq bonnes minutes, la musique se met en place dans un fracas indescriptible. Philippe Gleizes est particulièrement impressionnant, rappelant (même si c'est sans doute un cliché de l'écrire) un Christian Vander au meilleur de sa forme, c'est-à-dire d'une rare brutalité, faisant montre d'une énergie titanesque, capable de faire monter la sauce en deux temps, trois mouvement. Même dans les passages les moins tempétueux (la deuxième partie de "Sillon", qui, étrangement, m'a rappelé Van Der Graaf Generator), ou bien encore les cinq dernières minutes du concert (quelques sons, par-ci, par-là), la tension était permanente ! Au bout d'un certain temps, on se retrouve complètement perdu dans un maelström hallucinant (au sens propre, j'ai eu l'impression de perdre la boule à un moment) ! Il m'a d'ailleurs fallu de longues minutes après ce concert avant de pouvoir exprimer ce que je venais de ressentir ! A noter que le disque de GleizKrew (que j'ai enfin pu me procurer) propose une musique moins frontale et permet de goûter sans doute un peu mieux aux subtilités d'une musique qui fut, à l'occasion de ce concert, présentée de façon particulièrement destructrice !

Un grand merci, au passage, à Antonin Rayon (orgue Hammond/Clavinet) pour avoir consacré quelques minutes de son temps à nous expliquer le fonctionnement de ses deux instruments !

Mes prochains rendez-vous au Pannonica : Kartet, le vendredi 10 décembre, et Jozef Dumolin & Lidlboj le mercredi (argh, ça va être dur le lendemain) 15 décembre !

Joss, tu seras dans le coin ?

Ehn Deïss a écrit:

Joss, tu seras dans le coin ?

arf, je suis de garde le 10 car c'est Madame qui sors (et c'est quand même bien plus rare dans ce sens là )

pour le 15 why not...

SInon tu en sais plus pour le 25 novembre ? (concert de Bjorn Berge près de chez toi)

Je crois que ça va être faisable !

Ehn Deïss a écrit:

Je crois que ça va être faisable !

ça aurait été con que tu puisse pas. Toi tu viens voir des concerts à Nantes où je ne vient pas, et moi je viens par chez toi voir des trucs où tu ne viens pas

Demain, Kartet au Panno !

Et mercredi soir, c'est Josef Dumoulin & Lidlboj !

J'ai hâte !

Ehn Deïss a écrit:

Demain, Kartet au Panno !

Et comment c'était Kartet ?

C'était excellent ! Et la première partie aussi, d'ailleurs ! J'essaie de trouver un moment pour en parler dans la semaine !

Et mercredi soir, je vais voir Jozef Dumoulin & Lidlboj !

Demain soir, Jozef Dumoulin !

Par contre, en milieu de semaine, ça va être dur ! Et en plus, j'y vais tout seul !

Vivement les vacances !

Joss, ça ne te dit pas ?

Ehn Deïss a écrit:

Joss, ça ne te dit pas ?

oui pourquoi pas. On en recause en MP

juste un p'tit up pour dire que Ehn va bientôt faire un report car moi j'ai pas tout compris

en tout cas c'était sympa, même si j'ai préféré le groupe de première partie qui jouait après

Et Eric Cantona assure bien à la batterie

Le disque du groupe de première partie qui jouait en tête d'affiche est assez terrible, au fait !

Pour la chronique, j'essaie de la faire demain !

Allez, retour sur mes deux derniers concerts au Pannonica !

Tout d'abord, Kartet et sa première partie Drifting Box, le 10 décembre dernier.

Un concert qui me tenait à coeur, Kartet étant l'un des premiers groupes de jazz que j'ai écouté (en 1991).

Drifting Box est un quintet issu du collectif auvergnat "Musiques en friche". La formation propose une musique riche, complexe, entre écriture très serrée (tous les thèmes sont signés par le batteur) et improvisation inspirée : le programme de ce soir-là aura été exclusivement axé sur une longue suite passionnante. Le niveau instrumental est très élevé : auncun musicien ne semble "en-dessous" et certaines passes d'armes entre le violoncelliste et le contrebassiste ou l'inventivité des deux soufflants prennent à la gorge, le tout mené de main de maître par le batteur. Un groupe à suivre !

Kartet, ensuite. Le groupe tel que je l'avais découvert il y a presque vingt ans, à l'exception du batteur, Benjamin Henocq ayant été remplacé par le monstrueux Chander Sardjoe. Benoît Delbecq ouvre le concert en égrénant des notes étranges sur un piano préparé avant que le groupe ne le rejoigne. Une musique très précise, très cadrée, beaucoup d'écoute, de concentration, de regards et là encore un très haut niveau de jeu. Le couple basse-batterie fonctionne à plein régime ; le batteur nous gratifiera d'ailleurs, à l'occasion du rappel, d'un solo de batterie époustoufflant, comme je n'en avais que très rarement vus ! Un batteur qui ne se contente pas de jouer swing, les rythmiques electro (dub et jungle) étant semble-t-il son pain quotidien (il m'expliquera d'ailleurs plus tard qu'il travaille ses rythmiques sur ordinateur avant de les jouer en acoustique). Bref, là encore un superbe concert, carré, cadré, mais profond !

Et toujours ce plaisir d'être assis à deux mètres des musiciens dans un club à l'acoustique parfaite (et de la bonne bière) !