Médéric Collignon (w/Jus de Bocse) - Shangri-Tunkashi-La

Médéric Collignon (w/Jus de Bocse) Shangri-Tunkashi-La



Deuxième album de Médéric Collignon, donc...

Après sa relecture du Porgy And Bess de Gershwin (mais surtout celui de Miles Davis et Gil Evans), l'ami Médéric nous revient avec un nouvel hommage au "Prince des ténèbres", cette fois-ci le répertoire des 70's !

Dès les premières minutes de "Billy Preston", on se dit que l'on est en terrain connu ! Et pourtant, de subtils détails nous rappellent qu'il ne s'agit pas d'un disque de Miles, mais bien du nouveau Jus de Bocse ! On remarque aussi la formidable énergie qui se dégage de l'ensemble ! Sans oublier ce coup de génie, présent tout au long du disque, arrivant toujours à point : le quartet de cors ! Gigantesque section de cuivres en miniature !

Le groupe revisite donc des morceaux connus, se permettant pourtant de belles surprises, comme ce déterrage du "Early Minor" de Joe Zawinul, que les fans avaient découvert dans le coffret The Complete In A Silent Way Sessions. De même, "Shhh/Peaceful" propose un arrangement totalement différent ; autre clin d'oeil : l'apparition, pour la toute première fois, du quartet vocal The White Spirit Sisters (hum, hum... ). Un festival de bonnes idées : Collignon n'a pas de tablas à portée de main ? Peu importe, il a des joues (oui, oui, pas de faute de frappe) ! Pas de guitares ? Le Fender Rhodes et la trompette feront l'affaire !

Cette nouvelle version de "Bitches Brew" est extraordinaire : fidèle à l'originale, elle est pourtant plus courte d'un bon quart-d'heure ! Et toute la tension a été conservée : au lieu de jouer sur la longueur, comme Miles, les musiciens libèrent une énergie énorme ! Idem sur "Ife" et "Interlude", monstrueux de puissance (on n'est pas loin du metal, là !) !

Et cerise sur le space-cake, on termine par (le rappel ?) "Kashmir" ! Oui, celui de Led Zep' ! Le rapport avec Miles Davis ? Franchement, on s'en cogne ! La version est géniale, ludique, respectueuse et bourrée d'humour, avec un Philippe Gleizes parfait dans le rôle de Bonzo (et toujours ces cors, rhââ ! Lovely !) !

Vous en voulez encore ? Un beau digipack, qui n'est pas sans rappeler la pochette d'Agharta, un poster double-face, une prod' d'enfer, bref, la classe !

En lice pour l'album de l'année ! Top 10, en tout cas !

Rien à rajouter ! In the Top 10

Alors ? Qui a essayé ?

J'écoute cet album en boucle, parfois plusieurs fois par jour ! C'est gigantesque !

Les multiples écoutes révèlent une foultitude de détails, une vraie jungle luxuriante, magnifiés par une qualité d'enregistrement époustouflante !

Angrom, Joss, Grass Matt, il faut absolument écouter ça !

Et Chris, toi qui aime tant la fusion des années 70, je suis persuadé que tu peux aimer !

Chef-d'oeuvre !

ça peut me plaire à moi ?

bon je vais y jeter une oreille alors...

Sans déconner, c'est fabuleux ! D'une richesse !

Je vais m'y intéresser mais j'attends d'avoir un peu mieux assimilé Bitches Brew

Ehn Deïss a écrit:

Les multiples écoutes révèlent une foultitude de détails, une vraie jungle luxuriante, magnifiés par une qualité d'enregistrement époustouflante !

Ca correspond assez à ce qu'on pourrait dire ou lire sur le dernier Andy Emler MegaOctet et je n'ai toujours pas assimilé totalement ce dernier.
Finalement, en jazz, je ne suis pas encore à même d'apprécier les oeuvres trop fouillées. Et pourtant, c'est pas faute d'insister !

je dois me le procurer, à chaque fois j'oublie quand je vais à la rnac .... arf, je devrais le commander, parait qu'il est super (j'adore sur scène en tout cas donc y'a pas de raison)

Pour info, One Shot (slide project de magma, version instrumental electrique fusionesque) ressort son premier album sous le nom "One Shot reforged", je ne sais pas si ça a déjà été cité mais c'est un indispensable pour tout fan de fusion suintant le funk jazzeux

Bon, ce message devrait se trouver dans la rubrique "concerts", mais je trouve que c'est une bonne idée de remonter ce topic, histoire de rappeler l'existence de ce disque absolument énorme (et qui a fini dans mon top 2 l'an dernier) !

Retour sur le concert de jeudi dernier à Rennes, pour le festival "Jazz à l'Etage".

Je posterai un message à part pour les premiers concerts : Jazzarium et Prysm, qui valaient le détour !

Depuis que j'avais découvert Médéric Collignon (et Philippe Gleizes) dans le "poste" en 2003, en pleine "crise des intermittents du spectacle" (l'occasion d'ailleurs de présenter un beau doigt d'honneur au Sinistre de l'Inculture de l'époque), je ne rêvais que de voir ce musicien sur scène ! A chaque fois, mauvais timing... Jusqu'à jeudi, donc !

Jus de Bocse (Médéric Collignon, Frédéric Chiffoleau, Franck Woeste et Philippe Gleizes) présente donc son projet consacré à la musique électrique de Miles Davis (entre 1968 et 1970).

Dès les premières mesures, le ton est donné : ça va envoyer du steak ! Une énergie immense, un véritable don de soi, et, concernant le leader, l'impression d'avoir affaire à une de ces icônes du rock (Robert Plant, Prince...), qui vous prennent à la gorge pour ne plus vous lâcher, même pendant les moments de détente !

Le répertoire est axé, bien entendu, sur le dernier album du groupe (cf. le premier message de ce sujet). Il est d'ailleurs étonnant de constater combien ces relectures sont fidèles aux originales, tout en étant marquées par l'identité de Jus de Bocse. Je ne m'étendrai pas sur tous les thèmes joués (vous n'aviez qu'à être là )... Toutefois, comment ne pas évoquer l'hallucinante version de "Bitches Brew", qui, comme sur le disque, commence calmement pour exploser dans sa deuxième partie ! Fracassante, même (la faute à Philippe Gleizes, véritable char d'assaut version "Formule 1") ! C'est bien simple, je n'avais jamais ressenti cela auparavant... Jamais !

Idem pour le rappel, "Great Expectations". Le groove de basse invite à la transe, le public est envoyé direct sur orbite (soulignons d'ailleurs la magnifique partie de Fender Rhodes, après le temps de ballade) avant de se terminer en mauvais trip apocalyptique ! A ce moment, j'avais l'impression d'être l'astronaute à la fin de 2001 : A Space Odyssey ! Au bout de ma rangée, une personne s'est d'ailleurs évanouïe ! Petite anecdote : pendant ces deux morceaux, il y a eu un moment où je me suis moi-même senti mal... enfin, bizarre, en tout cas... En fait, je ne respirais plus, j'étais en apnée (ce n'est pas une image) !

Je n'avais jamais ressenti une telle puissance en concert : au-dessus de mon meilleur concert de Magma, au-dessus du "Quatuor pour la fin du Temps" à l'Opéra de Rennes ! Et puis, histoire de dire qu'on était aussi là pour passer du bon temps, il y avait toujours le petit mot pour détendre, pour dédramatiser !

J'aurai attendu longtemps ce moment, mais au final, j'ai tout simplement pris la claque de ma vie ! Presqu'une semaine après, je ne m'en suis toujours pas remis !

Rendez-vous est donc pris au Pannonica le mercredi 11 mai prochain ! En attendant la création du nouveau projet : King Crimson, avec des cordes !

bon, j'appelle le Pannonica pour réserver ma place, ça me ferait chier de m'y prendre trop tard

édith : voilà c'est fait. Place réservée pour le 11 mai

Ehn Deïss a écrit:

Bon, ce message devrait se trouver dans la rubrique "concerts", mais je trouve que c'est une bonne idée de remonter ce topic, histoire de rappeler l'existence de ce disque absolument énorme (et qui a fini dans mon top 2 l'an dernier) !

Retour sur le concert de jeudi dernier à Rennes, pour le festival "Jazz à l'Etage".

Je posterai un message à part pour les premiers concerts : Jazzarium et Prysm, qui valaient le détour !

Depuis que j'avais découvert Médéric Collignon (et Philippe Gleizes) dans le "poste" en 2003, en pleine "crise des intermittents du spectacle" (l'occasion d'ailleurs de présenter un beau doigt d'honneur au Sinistre de l'Inculture de l'époque), je ne rêvais que de voir ce musicien sur scène ! A chaque fois, mauvais timing... Jusqu'à jeudi, donc !

Jus de Bocse (Médéric Collignon, Frédéric Chiffoleau, Franck Woeste et Philippe Gleizes) présente donc son projet consacré à la musique électrique de Miles Davis (entre 1968 et 1970).

Dès les premières mesures, le ton est donné : ça va envoyer du steak ! Une énergie immense, un véritable don de soi, et, concernant le leader, l'impression d'avoir affaire à une de ces icônes du rock (Robert Plant, Prince...), qui vous prennent à la gorge pour ne plus vous lâcher, même pendant les moments de détente !

Le répertoire est axé, bien entendu, sur le dernier album du groupe (cf. le premier message de ce sujet). Il est d'ailleurs étonnant de constater combien ces relectures sont fidèles aux originales, tout en étant marquées par l'identité de Jus de Bocse. Je ne m'étendrai pas sur tous les thèmes joués (vous n'aviez qu'à être là )... Toutefois, comment ne pas évoquer l'hallucinante version de "Bitches Brew", qui, comme sur le disque, commence calmement pour exploser dans sa deuxième partie ! Fracassante, même (la faute à Philippe Gleizes, véritable char d'assaut version "Formule 1") ! C'est bien simple, je n'avais jamais ressenti cela auparavant... Jamais !

Idem pour le rappel, "Great Expectations". Le groove de basse invite à la transe, le public est envoyé direct sur orbite (soulignons d'ailleurs la magnifique partie de Fender Rhodes, après le temps de ballade) avant de se terminer en mauvais trip apocalyptique ! A ce moment, j'avais l'impression d'être l'astronaute à la fin de 2001 : A Space Odyssey ! Au bout de ma rangée, une personne s'est d'ailleurs évanouïe ! Petite anecdote : pendant ces deux morceaux, il y a eu un moment où je me suis moi-même senti mal... enfin, bizarre, en tout cas... En fait, je ne respirais plus, j'étais en apnée (ce n'est pas une image) !

Je n'avais jamais ressenti une telle puissance en concert : au-dessus de mon meilleur concert de Magma, au-dessus du "Quatuor pour la fin du Temps" à l'Opéra de Rennes ! Et puis, histoire de dire qu'on était aussi là pour passer du bon temps, il y avait toujours le petit mot pour détendre, pour dédramatiser !

J'aurai attendu longtemps ce moment, mais au final, j'ai tout simplement pris la claque de ma vie ! Presqu'une semaine après, je ne m'en suis toujours pas remis !

Rendez-vous est donc pris au Pannonica le mercredi 11 mai prochain ! En attendant la création du nouveau projet : King Crimson, avec des cordes !

@Joss : le concert de la semaine dernière, c'était comme celui décrit plus haut : monstrueux ! Voilà, voilà...

Bon, OK, je développerai un peu plus tard !