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Sujet: Van der Graaf Generator Dim 1 Oct - 17:22
Le 1er album qui sort en 1969, The Aerosol Grey Machine, n’est pas sans intérêt, il offre une pop psyche-baroque mais ressemble davantage par ses sonorités à un album solo de Peter Hammill qu’à l’esthétique que développera le groupe par la suite. Il compte néanmoins de bonnes chansons comme Afterwards, qui ouvre l’album, PH y prend une voix de fausset et un solo de clavecin l'orne joliment. Pas de guitare électrique dans cet album, pas de sax car David Jackson n'a pas encore rejoint le groupe, peu d'orgue non plus (alors qu'il deviendra un élément majeur du son du groupe plus tard). Orthentian St amène plus directement dans le style plus sombre, lyrique, énervé et, il faut bien le dire, un peu affecté, des albums suivants de Peter Hammill. On y trouve les cassures de rythme et les ruptures mélodiques qui seront la marque des compositions de PH dans ses albums solo. Into a game , Black smoke Yen, Aquarian, sont du même tonneau. Octopus est plus proche de ce que deviendra Vdgg par la suite : l'orgue de Banton y tient plus de place et on peut penser tantôt aux premiers Nice, tantôt au Floyd de More. Aerosol est un album qui a du nerf, la rythmique Guy Evans (déjà un tambourineur haut de gamme) et Keith Ellis (bassiste éphémère du groupe) y joue un rôle majeur. Un album sympathique, d’un groupe encore un peu immature. Le meilleur reste à venir. L’album n’est pas dans la box car VdGG n’était pas chez Charisma à l’époque. Cherry red a sorti une « Deluxe 50th Anniversary deluxe two CD/LP/7" edition » à plus de 80€ que je vous engage vivement à ne pas acheter. Gardez vos sous pour la suite.
Peter Mermoz
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Sujet: Re: Van der Graaf Generator Dim 1 Oct - 21:17
The least we can do is wave to each other, un titre extrait d’une citation du peintre anglais John Minton : « We're all awash in a sea of blood, and the least we can do is wave to each other. »« Nous sommes tous noyés dans une mer de sang et le moins qu'on puisse faire est se saluer de la main » . Il sort en 1970 et 1/ nous v’la au complet : David Jackson aux instruments où c’qu’on souffle dedans et Nic Potter à la basse 2/ le SON, ils ont créé LE SON : il est là dès le 1er titre, Darkness (11/11). Oui, la chanson a été écrite un 11 novembre et les Anglo-Saxons indiquent le numéro du mois en premier et celui du jour ensuite alors que nous faisons l’inverse, ce qui, en l’espèce, a finalement peu d’importance. Le SON disais-je, dense, compact, massif, dominé par les nappes de l’orgue et les riffs de saxophones doublés et électrifiés (à la manière d’un Roland Kirk, Jaxon -son surnom – a coutume de porter à la bouche un alto et un tenor en même temps, ils sont électrifiés et leur son est plus ou moins modifié par des effets qu’il porte à la ceinture sur scène). Banton est un organiste sobre (pour un organiste de prog veux-je dire), son solo est très économe de notes mais d’une efficacité redoutable et le titre se termine dans les grondements et les rugissements enflammés des saxos de Jaxon. Quand le 2e titre débute sur de délicates notes de flûte et de violoncelle, on se prendrait pour Frodon se réveillant à Fondcombe, c’est Refugees, un autre grand classique du groupe qui commence comme une ballade nostalgique évoquant les amis que l’on a perdu de vue mais comme on est chez VdGG, rien n’est linéaire, au fil des minutes la musique gagne en ampleur, on friserait même les limites de la grandiloquence sans les dépasser toutefois, toute la subtilité est là . L’album comporte aussi deux morceaux de bravoure : White Hammer dénonce l’Inquisition, il s’agit du « marteau des sorcières », le Malleus Maleficarum, l’autre est l’épique After the Flood composé de plusieurs parties au climat différent et dont le final évoque effectivement une grande vague emportant tout sur son passage. Bref, ce ‘The least…’ est le véritable album de naissance de VdGG. Un must, comme on dit.
Dernière édition par Peter Mermoz le Dim 1 Oct - 22:28, édité 1 fois
Peter Mermoz
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Sujet: Re: Van der Graaf Generator Dim 1 Oct - 21:36
H to He who am the only one est sorti en 1970, la même année que l'album précédent. Le titre vient de ça (comptez pas sur moi pour expliquer) : Les titres s'allongent (5 morceaux seulement), la couleur sonore du précédent album est maintenue, mais certains titres deviennent exagérément lourds (The emperor in his war room) et du coup, on perd en nervosité. Killer, qui ouvre l'album, reste assez dévastateur : il s'agit de l'histoire d'une grosse bestiole qui vit dans les abysses (So you live in the bottom of the sea,) mais qui à la sale manie de becqueter tout ce qui passe à sa portée (and you kill all that come near you.. ou ou ou ou ou ouuuuuu ou-ou-ou-ou-ou-ou-ouuuuuu), du coup, il a du mal à se faire des copains parmi les autres poiscails, forcément ! (but you are very lonely, because all the other fish fear you ou ou ou ou ou ouuuuuu ou-ou-ou-ou-ou-ou-ouuuuuu) alors qu' il aimerait bien se faire des potes et avoir une petite copine (and you crave companionship and someone to call your own) parce qu'il en a marre de se faire chier tout seul comme un gros con (because for the whole of your life you've been living alone). Jackson se paie un gros délire free aux saxes au milieu de tout ça. Quant à House with no door, qui sonne comme une gentille ballade romantique, c'est pas d'une gaieté ébouriffante non plus (There's a house with no door and I'm living there; at nights it gets cold and the days are hard to bear inside.) : jolie métaphore sur la dépression et l'incommunicabilité (There's a house with no bell but then nobody calls; I sometimes find it hard to tell if any are alive at all outside.) et un charmant solo de flute au milieu. Lost est un long cri sur l'amour perdu (Looking out through the tears that blind me my heart bleeds that you may find me or at least that I can forget and be numb, but I can't stop, the words still come : I love you.) et çui-là qui compatit pas, ben c'est qu'il a un coeur de pierre et puis c'est tout. Pioneers over C est l' histoire d'"hypernautes" qui ont passé la vitesse de la lumière (C, donc), et qui se retrouvent dans un univers parallèle et subséquemment, un peu dans la merde. Grande fresque sci-fi et morceau de bravoure scénique, un chouïa gonflant à mon avis comme The emperor cité plus haut qui comprend tout de même une partie de guitare finale jouée par un certain Robert Fripp. Bon album au final, un peu en dessous du précédent à mon avis à cause de ces deux titres un peu too much, mais je fais un peu la fine bouche là peut-être.
Ehn Deïss Admin
Nombre de messages : 37807 Age : 53 Localisation : Right next door to hell ! Humeur : Epicurien le vendredi soir, nihiliste le lundi matin Date d'inscription : 15/11/2007
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 0:04
Merci pour ces belles chroniques !
Pour moi, VDGG est intimement lié à cette époque où je vivais en Écosse. Un jour, j'achète la cassette de The Least We Can Do... et je tombe de mon banc (le casque sur les z'oreilles, assis sur ledit banc, au jardin de plantes. "Darkness 11/11" dans la tronche, boum, fan à vie, à mort, et après !
Par contre, il m'a fallu attendre le remix en 5.1 pour vraiment apprécier le suivant (dont je suis désormais fan).
Et le tout premier a été découvert avec, justement, ce coffret qui coûte la peau des yeux ! Pas essentiel, sauf pour les fans, dont je suis !
Et puisque tu évoque Roland Kirk, voici un jazz-man à côté duquel je passe depuis 30 ans... Si tu connais, n'hésite pas à ouvrir un sujet !
Bon, maintenant, j'ai l'hameçon à la goule, je veux la suite !
Frank Zappa interviewer: "So Frank, you have long hair. Does that make you a woman?" FZ: "You have a wooden leg. Does that make you a table?"
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Peter Mermoz
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Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 11:51
Ehn Deïss a écrit:
Roland Kirk:
Toutes affaires cessantes, tu te jettes là-dessus. Le titre n'est absolument pas mensonger. Au delà de l'impressionnante technique du souffle continu, ce disque est exceptionnel. Et, pour écouter :
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 15:56
Dernière édition par Supersister le Sam 7 Oct - 16:52, édité 2 fois
Supersister
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Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 16:50
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 16:58
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Sam 7 Oct - 17:01
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Mar 10 Oct - 11:39
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Mar 10 Oct - 11:55
Interview dans le numéro 9 d'ATEM
Peter Mermoz
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 07/07/2021
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Mar 10 Oct - 16:26
C’est le tour de Pawn Hearts et on va faire comme si toi, lecteur de cette chronique, n’avait jamais entendu parler de ce disque. Pawn Hearts (initiales : PH … gnârk gnârk, comme par hasard!) est le 4e album du groupe et le dernier avant sa 1ere dissolution. Il sort en 1971 et laisse perplexe certains journalistes dont l’honnêteté ne peut être mise en cause ("I have to confess complete ignorance of precisely what Van der Graaf Generator are trying to achieve"- Record Mirror, review Dec '71) . Beaucoup de choses ont été écrites depuis ces temps anciens sur cet album hors-normes, beaucoup d’adjectifs, de superlatifs de toutes sortes, ont été utilisés pour le qualifier : «capharnaüm paroxystique» dans la chronique de Guts of Darkness, «tour à tour beau, ridicule, immonde, accablant, irritant, mutant et magnifique» pour Julian Cope qui écrit aussi, très justement d’ailleurs, que «Van Der Graaf Generator étaient des punks dans un style prog-rock » (la chronique de Julian Cope ). Cela a sans doute contribué à en faire un objet intimidant pour ceux qui, à la différence de votre serviteur, ne sont pas tombés dedans quand ils étaient petits. Il faut dire qu’il y a dans PH beaucoup de matière. De matière sonore tout d’abord. Le groupe utilise à leur maximum les possibilités offertes par les 16 pistes de l’enregistreur des studios Trident (ils sont le 1er groupe à l’utiliser), usant de multiples re-recordings et d’effets divers et variés, l’album résulte d’un énorme travail de production et de mixage par le groupe et par son producteur, John Antony (qui accouchera le mois suivant de Nursery Cryme). Banton qualifiera l’album de « VdGG’s Sergent Peppers ». A plague of lighthouse keepers est une suite de dix pièces ( composées isolément par PH sans anticipation du résultat final, l’assemblage des pièces s’est fait au mixage) à l’ambiance tantôt anxieuse tantôt apaisée dans laquelle s’affirme le lyrisme de P.H. qui narre une histoire de gardien de phare solitaire à la Edgar Allan Poe (PH réalisera la musique d’un opéra composé par Chris Judge Smith à partir d’une nouvelle de E. A. Poe, The Fall of the House of Usher - Deconstructed & Rebuilt), ainsi, Kosmos Tours transpire l’angoisse et se termine dans un tourbillon apocalyptique de saxes, de claviers et de guitares frippiennes, et s’enchaîne sur un (Custard’s) Last Stand plus apaisé dans lequel se détache la batterie aérienne de Guy Evans , pour déboucher ensuite sur l’effrayant The Clot Thickens au climat quasi-hystérique, expression d’une terreur intense. Déconseillé en soirée (surtout si on danse) La face A, située à l'exact opposé de la face B, commence par Lemmings,titre plein de cassures, de changements de rythmes et de bruits étranges (des expérimentations faites maison par Banton et Hammill qui apportent au studio leurs « weird home-made sounds », ces bricolages figurent dans la liste des instruments sous le nom de « psychedelic razor »). Lemmings est bâti sur des riffes de saxes sur lesquels se pose le chant expressionniste, théâtralisé, de Hammill qui entonne cette tragique alternative: What course is there left but to die ?/ What choice is there left but to live ? Man-Erg, plus conventionnel dans son démarrage sur une suite d’accords de piano expose aussi une dualité (The killer lives inside me / The angels live inside me) mais la balade en tempo moyen est interrompue par un passage hallucinant (How can I bee free/ How can I get help/ Am I really me/ Am I someone else) dans lequel la guitare de Fripp se mêle aux stridences de l’orgue de Banton. Le morceau retourne ensuite au calme relatif du début pour finir dans un final emphatique : I'm just a man (1), and killers, angels, all are these : Dictators, saviors, refugees. 1 Je cite ici Julian Cope : « “Je ne suis qu’un homme”. Je ne pense pas, Peter. Où sont les preuves, même parmi vos contemporains, que vous êtes « juste un homme » ? Yooz, un religieux hooligan, un Viking tonsuré, un Daft Vader avec la voix de Todd Rundgren, David Bowie, Hall & Oates, John Inman, Quatermass et Pet Shop Boy, tous réunis en un seul. »
Supersister
Nombre de messages : 1229 Date d'inscription : 16/12/2008
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 7:10
ça donne envie de l'écouter ou plutôt de le...réécouter
Kyuss
Nombre de messages : 18591 Age : 46 Localisation : In Hell (Hell ain't a bad place to be) Emploi/loisirs : I am trying to break your heart Humeur : Optimistic Date d'inscription : 14/02/2013
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 7:26
Faut que je prenne le temps de me mettre dans le gros coffret ! En tout cas, tu donnes fortement envie !
Ehn Deïss Admin
Nombre de messages : 37807 Age : 53 Localisation : Right next door to hell ! Humeur : Epicurien le vendredi soir, nihiliste le lundi matin Date d'inscription : 15/11/2007
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 10:26
Excellents, les propos de Julian Cope !
Et oui, évidemment, quel album ! Et toujours ce souvenir du Glasgow Botanic Gardens ! Je venais d'acheter une cassette "nice price" avec Pawn Hearts sur la face 1 et Still Life sur la 2 et je m'étais enfilé cette heure et demi de folie, assis sur un banc avec des écureuils qui passaient sans prêter attention à a présence. Le choc !
Frank Zappa interviewer: "So Frank, you have long hair. Does that make you a woman?" FZ: "You have a wooden leg. Does that make you a table?"
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Peter Mermoz
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 07/07/2021
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 10:43
Ehn Deïss a écrit:
une cassette "nice price" avec Pawn Hearts sur la face 1 et Still Life sur la 2 et je m'étais enfilé cette heure et demi de folie, assis sur un banc avec des écureuils qui passaient sans prêter attention à a présence. Le choc !
Par les 40 babouins d'Osiris, découvrir les deux d'affilée, j'ai du mal à imaginer ce que ça du représenter ....
Ehn Deïss Admin
Nombre de messages : 37807 Age : 53 Localisation : Right next door to hell ! Humeur : Epicurien le vendredi soir, nihiliste le lundi matin Date d'inscription : 15/11/2007
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 10:57
Facile : je n'en avais rien à faire des écureuils !
Inoubliable !
En 1987, mon disquaire avait déjà tenté de me faire découvrir VDGG : je détestais le saxophone à l'époque ! Rien que de voir ce mot dans les crédits d'un album me faisait fuir ! Le malheur d'avoir découvert l'instrument dans les années 80 !
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Karby
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Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 21:51
Pfiouuu... j'connais pô... Mais vous me donnez vraiment envie de découvrir !
Peter Mermoz
Nombre de messages : 118 Date d'inscription : 07/07/2021
Sujet: Re: Van der Graaf Generator Jeu 12 Oct - 23:37
Karby a écrit:
Pfiouuu... j'connais pô...
Si c'est le cas, tu pourrais commencer parGODBLUFF
Épuisé par les tournées de 1972, (trois en Italie, entre autres), VdGG se sépare la fin de l’année et se reforme en 1975 peu après la sortie du fameux Nadir’s big chance de PH. Godbluff est donc le 1er album de VdGG 2. L’album compte deux titres par face de longueur à peu près égale. Le son du groupe s’est encore épaissi, je pense que c’est le pédalier de basse de l’orgue de Banton qui produit cet effet (le bassiste, Nic Potter, est parti pendant les sessions de H to He), Peter Hammill joue du Clavinet (comme Stevie Wonder dans Superstition, mais avec un effet genre phaser), les saxes électrifiés de Jaxon sont plus rageurs que jamais et Evans ("the best bassless drummer this side of John Densmore" selon Julian Cope) dynamite la machine avec enthousiasme et subtilité. Le son est aussi devenu aussi plus brut, plus rugueux, on a l’impression que le groupe joue live (les bons enregistrements live, comme ceux des BBC recordings, ressemblent à s’y méprendre, à l’album studio). La démarche est à l’opposé de Pawn Hearts, il y a peu d’effets, peu de re-re et il apparaît évident qu’au fond, VdGG fait une musique simple, directe, sans affectation. Les quatre morceaux prennent leur temps, commencent dans une relative douceur pour monter progressivement en intensité jusqu’à se transformer en un groove incandescent et se terminer par un final absolument frénétique et monstrueux dans les hurlements de la voix de PH et des saxes de Jaxon. Bref, ça dépiote.