Le dernier film que vous avez vu

Aujourd'hui:

de Luca Guadagnino (2018)

Baroque,envoûtant,fascinant,repoussant,le remake du chef d'oeuvre de Dario Argento réinvente l'épouvante,genre oublié du cinéma fantastique au profit de films toujours plus violents et extrêmes,avec une force et une beauté trop rares aujourd'hui dans le cinéma d'horreur...Un grand et beau film de genre,barbare,intense et viscéral à voir absolument !

Ce soir:

de Todd Phillips (2010)

Une comédie méchamment drôle qui repose essentiellement sur le duo Robert Downey Jr (dans un rôle sur mesure) et Zack Galifianakis (absolument génial).....Todd Phillips livre un raod-trip décomplexé,rythmé,parfois hilarant mais aussi une jolie réflexion sur l'amitié.
Un excellent moment de cinéma !

ce soir:

de Ridley Scott (2012)

Dire que l'on attendait ce film avec impatience est un doux euphémisme car "Prometheus" était certainement le film,ou l'un des films,les plus attendus de l'histoire du cinéma;alors quand en plus c'est Ridley Scott qui s'y est collé,l'exitation était à son comble car qui mieux que le réalisateur de l'un des plus grands films de SF et un des plus grands films tout court de l'histoire pouvait raconter ce qui précédait le premier volet de la saga de SF la plus passionante qui soit ?

Sans rentrer dans des considérations trop philosophiques voire métaphysiques concernant l'histoire de cette préquelle,on peut dire néanmoins que le scénario se tient et raccroche plutôt bien la saga;il y a cependant quelques approximations dont la plus gênante est selon moi la technologie bien plus avancée que dans le premier "Alien" alors que l'action se déroule avant,ainsi que l'androïde qui comprend tout et sait déjà comment fonctionne la technologie des "ingénieurs" alors qu'il est plutôt censé le découvrir lors de l'exploration mais passons.....

l'immense qualité de "Prometheus" réside sans aucun doute dans la direction artistique:le film est visuellement somptueux(quels effets spéciaux!),remarquable de beauté et en met plein la vue:c'est à couper le souffle!...la réalisation ensuite est elle aussi au diapason,grandiose!et Ridley Scott prouve une nouvelle fois qu'il est l'un des plus grands réalisateurs de notre époque....et puis quel spectacle,on ne s'ennuie pas une seconde !
seul bémol à tout ça,le film ne répond finalement pas à la question essentielle du départ:pourquoi les "ingénieurs" ont voulu finalement détruire l'homme après l'avoir créé ?...on le saura sans doute dans une inévitable séquelle de cette préquelle;

"Prometheus" est un film épique,portant une dimension métaphysique peu commune et est en passe de devenir une référence absolue de la SF et pourquoi pas du cinéma au même titre que "Alien" ou "Blade runner"(tiens,déjà de Ridley Scott):chef d'œuvre!

aujourd'hui:

de Steven Spielberg (1997)

Un des deux...ou ...trois Spielberg "ratés"!
ce deuxième épisode de la série des "Jurassic park" ne fonctionne pas:scénario sans surprise là où le premier misait tout sur l'effet de surprise justement et la "cohérence" de l'histoire,casting fade (les acteurs dans ce film sont plus habitués aux films d'auteur ou en tout cas moins grand public et ça se voit !) et surtout,et c'est le plus problématique,réalisation plate et qui manque de dynamisme (le film est très long) !
bref,on a l'impression que Spielberg s'essouffle(et on s'ennuie avec lui) sur ce film et qu'il manque cruellement d'inspiration...et même si les effets spéciaux sont toujours aussi impressionnants,la magie de la découverte des dinosaures sur un écran s'est envolée...
Mais la filmographie de Spielberg est telle qu'on lui pardonne aisément ce léger faux pas !

Aujourd'hui:

de Christopher Smith (2017)

Sur un scénario bien écrit et surtout bien ficelé,et une narration originale,"Detour" joue la carte du thriller qui cherche à manipuler le spectateur...Par sa réalisation soignée,Christopher Smith (le très bon "Creep" et le réussi "Triangle") parvient sans difficulté à nous embarquer dans ce road trip sur fond de vengeance et livre un film réussi qui tient en haleine jusqu'au bout...A voir !

Joss a écrit:

Hier soir au Katorza :

Beau is Afraid d'Ari Aster

Citation :

Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui…

Un synopsis court et intriguant. Mais tout est là. Tout le film repose essentiellement sur la relation ambigüe de cet homme malade (parano ? hypocondriaque ? bipolaire ?) avec sa mère. Ari Aster nous avait terrifié avec Midsommar et surtout Hérédité. Deux films qui savaient habilement jouer avec l'angoisse, l'horreur hors champs, suggérée, ou violemment frontale. Dans ce 3e long métrage, Ari (un réalisateur qui vous veut du bien ?) laisse l'horreur de côté pour s'attaquer au drame psychologique, un thriller paranoiäque teinté d'une bonne dose d'humour... noir. Et même si le registre est sensiblement différent, on retrouve ici plusieurs thèmes déjà abordés dans ses deux premiers films : Le secret de famille, bien enfoui, façon Hérédité. Le deuil pesant. Le corps malmené. La communauté avec ses rites. Deux scènes du films font même directement références à des scènes de Midsommar et Hérédité (on en reparle en spoiler quand vous l'aurez vu). Bref, un film à tiroirs, et ils sont nombreux.
Autre nouveauté : l'humour ! Même s'il est très acide, on rit plusieurs fois devant ces aventures et situations totalement improbables, absurdes et burlesques. Mais ne nous y trompons pas, le propos reste grave dans sa globalité. Découpé en 4 gros chapitres, les 3 heures de film se sentent à peine passer, même s'il y avait moyen d'écourter cette fin qui veut absolument nous faire comprendre les non-dits qui auraient nous auraient échappé. Difficile aussi de passer sous silence la prestation hallucinée de Joaquin Phœnix, dans le rôle de cet homme meurtri.

Vu au ciné il y a 2-3 semaines. J'ai adoré ! C'est encore bien barré, mais il arrive néanmoins à se renouveler.

Vrai spoiler:

Joaquin Phoenix est une nouvelle fois hallucinant, dans un rôle pour le moins inhabituel. Je le reverrai (contrairement à Hereditary qui m'a tellement fait flipper que je n'ai jamais osé y revenir) !

Et sinon, à part ça, j'ai vu plein d'autres films !

Voilà, voilà...

Ehn Deïss a écrit:

Joss a écrit:

Hier soir au Katorza :

Beau is Afraid d'Ari Aster

Citation :

Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui…

Un synopsis court et intriguant. Mais tout est là. Tout le film repose essentiellement sur la relation ambigüe de cet homme malade (parano ? hypocondriaque ? bipolaire ?) avec sa mère. Ari Aster nous avait terrifié avec Midsommar et surtout Hérédité. Deux films qui savaient habilement jouer avec l'angoisse, l'horreur hors champs, suggérée, ou violemment frontale. Dans ce 3e long métrage, Ari (un réalisateur qui vous veut du bien ?) laisse l'horreur de côté pour s'attaquer au drame psychologique, un thriller paranoiäque teinté d'une bonne dose d'humour... noir. Et même si le registre est sensiblement différent, on retrouve ici plusieurs thèmes déjà abordés dans ses deux premiers films : Le secret de famille, bien enfoui, façon Hérédité. Le deuil pesant. Le corps malmené. La communauté avec ses rites. Deux scènes du films font même directement références à des scènes de Midsommar et Hérédité (on en reparle en spoiler quand vous l'aurez vu). Bref, un film à tiroirs, et ils sont nombreux.
Autre nouveauté : l'humour ! Même s'il est très acide, on rit plusieurs fois devant ces aventures et situations totalement improbables, absurdes et burlesques. Mais ne nous y trompons pas, le propos reste grave dans sa globalité. Découpé en 4 gros chapitres, les 3 heures de film se sentent à peine passer, même s'il y avait moyen d'écourter cette fin qui veut absolument nous faire comprendre les non-dits qui auraient nous auraient échappé. Difficile aussi de passer sous silence la prestation hallucinée de Joaquin Phœnix, dans le rôle de cet homme meurtri.

Vu au ciné il y a 2-3 semaines. J'ai adoré ! C'est encore bien barré, mais il arrive néanmoins à se renouveler.

Vrai spoiler:

Joaquin Phoenix est une nouvelle fois hallucinant, dans un rôle pour le moins inhabituel. Je le reverrai (contrairement à Hereditary qui m'a tellement fait flipper que je n'ai jamais osé y revenir) !

Et sinon, à part ça, j'ai vu plein d'autres films !

Voilà, voilà...

Lesquels,lesquels ?

 

Ca va être long...

En ce moment, je suis sur le coffret Dario Argento sorti il y a quelques mois : c'est évidemment excellent !

Sinon, je me suis pris une immense claque avec :

Shinya Tsukamoto en 10 Films (8 Longs 2 Courts métrages) [4 Blu-Ray + Livret]



Absolument génial ! J'avais entendu parlé de Tetsuo, du cyber-punk (dont on lui attribue la paternité avec Tetsuo, justement), mais je n'avais rien vu de lui.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que, quel que soit le genre abordé, ce cinéma-là est complètement fou ! Ultra-inventif, très nerveux, mais aussi parfois contemplatif... C'est bien simple : même si cela n'a rien à voir, j'ai trouvé que certains plans de Tsukamoto avait parfois la même puissance que ceux de Malick (dans les films plus récents, car les premiers, c'est le chaos total) !

Et en plus, c'est un excellent acteur ! Bref, la grosse claquasse !

Excellents choix !

Concernant Tsukamoto,Tokyo Fist et Bullet Ballet sont mes préférés !

Dans Tokyo Fist, sa façon de filmer des combats de boxe avec une seule caméra, sans cesse en mouvement, est hallucinante de précision, tout en maintenant un chaos permanent. Il réitère ce procédé dans Killing, en filmant des combats de sabre avec la même virtuosité jubilatoire.

Je suis incapable de te dire quels sont mes films préférés, tant ce coffret est parfait. Un vrai choc !

ce soir:

de Ridley Scott (2017)

Visuellement époustouflant,"Alien covenant" déçoit....d'abord par son casting dont aucun acteur ne ressort,pas même Fassbinder,très agaçant dans sa manière de jouer son(ses) personnages puis par son scénario,parfois facile...enfin les effets spéciaux ne rendent malheureusement pas hommage au monstre,qui à cause des effets numériques manque cruellement d'aspérité et de relief,bref de "vie"
A noter néanmoins une première demie heure fascinante à la hauteur du 1er opus de la saga,dans laquelle la terreur explose littéralement à l'écran au travers de cette séquence dans l'infirmerie du vaisseau...mais c'est bien peu au final !

Ce soir:

de Michael B. Jordan (2023)

En passant derrière la caméra pour réaliser son premier film (comme l'avait fait Sylvester Stallone pour Rocky 2),Michael B. Jordan a souhaité s'affranchir du personnage de Rocky Balboa et faire corps avec celui de Creed...La déception est immense : le film est plat,long et ennuyeux...pire,il manque à ce Creed 3 une âme et du coeur...Mais surtout,surtout,ce qu'il manque le plus à ce "Creed 3",c'est bel et bien Rocky Balboa et Sylvester Stallone...ce qui faisait de Rocky un film ample et épique,à la dramaturgie inégalée est ici complètement gommé au profit d'une réalisation molassonne qui tire parfois vers le mauvais mélo et le manichéïsme facile...Michael B Jordan a raté le coche et a enterré la superbe saga Rocky Balboa.Car ne nous y trompons pas,"Creed 1 et 2" sont avant tout des films qui appartiennent au monde de Rocky...Rocky Balboa n'est plus,vive Rocky Balboa !

Hier soir

Indiana Jones et le Cadran de la destinée de James Mangold

Citation :

1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l'estimé docteur Jones, professeur d'archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.
Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d'un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d'Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée...

Même en sachant que les 3 films originaux resteront insurpassables (je les ai tous revus récemment pour les faire découvrir à mon fils) difficile de résister à la tentation de refaire une dernière virée avec Indy. Le Crâne de Cristal avait été une semi-déception mais il y a plusieurs scènes que j'aime toujours beaucoup dans ce film. Que nous réserve donc cette ultime aventure ? (j'avais pris soin de ne pas regarder la bande annonce avant). Eh bien tous les incontournables d'un Indiana Jones. On sait que comme d'autres sagas cultes, il y a désormais un cahier des charges à respecter et de ce côté le contrat est rempli. Les scènes d'actions sont impressionnantes et magnifiquement orchestrées. Le dépaysement est là aussi bien sûr, avec exploration de temple, bestioles etc... Bien entendu il ne faut pas être trop regardant sur la crédibilité de certaines scènes, tout est prétexte à des poursuites endiablées afin que l'objet convoité passe de main en main. Question casting, on a plaisir à voir Mad Mikkelsen (en nazi de service) s'affronter à Indy. Lui aussi rajeuni par la magie du numérique dans la scène d'intro (bien fichu mais pas totalement naturel quand même). Malgré une recette bien huilée, le réalisateur arrive quand même à créer la surprise avec la scène finale... Elle plaira, ou non. De mon côté ce fût le cas. Un excellent divertissement

Aujourd'hui:

de Guy Ritche (2023)

Guy Ritchie s'essaie au film de guerre et s'en sort avec les honneurs dans ce film efficace et soigné dont les valeurs de courage,de loyauté et d'amitié sont parfaitement décrites.
Porté par deux acteurs formidables,"The covenant" est,en plus d'un divertissement réussi,un bel hommage aux traducteurs afghans qui ont aidé l'armée US par leur engagement sans faille et qui en ont payé un lourd tribu...A voir.

Aujourd'hui:

de Jaume Collet-Serra (2011)

Premier film de Jaume Collet-Serra tourné avec Liam Neeson avant "Non-stop","Night run" et "The passenger","Sans identité" est un thriller qui lorgne du côté de Jason Bourne mais sans en avoir le rythme,le sens de l'action ni celui du suspens...reste une réalisation soignée mais le scénario,très imparfait et peu crédible empêche le film de s'élever au niveau d'une solide série B qu'il aurait pu être...

Hier soir , revu Armageddon Time pour la seconde fois en 6 mois ... Merveilleux film , sans doute mon James Gray préféré avec We Own The Night

Sinon avant la semaine de vacances j'avais regardé Triangle of Sadness (Sans filtre) ... Pas exempt de défauts, mais des vraies qualité qui en font un film à regarder

Angrom a écrit:

Hier soir , revu Armageddon Time pour la seconde fois en 6 mois ... Merveilleux film , sans doute mon James Gray préféré avec We Own The Night

il est en streaming quelque part ?

de mon côté, hier soir au Katorza

Oppenheimer de Christopher Nolan

Citation :

En 1942, convaincus que l’Allemagne nazie est en train de développer une arme nucléaire, les États-Unis initient, dans le plus grand secret, le "Projet Manhattan" destiné à mettre au point la première bombe atomique de l’histoire. Pour piloter ce dispositif, le gouvernement engage J. Robert Oppenheimer, brillant physicien, qui sera bientôt surnommé "le père de la bombe atomique". C’est dans le laboratoire ultra-secret de Los Alamos, au cœur du désert du Nouveau-Mexique, que le scientifique et son équipe mettent au point une arme révolutionnaire dont les conséquences, vertigineuses, continuent de peser sur le monde actuel…

J'étais intéressé par ce film à la base, même en ayant un peu lâché Christopher Nolan avec ses derniers films (déçu par Dunkerque, pas eu le courage de regarder Tenet à la TV l'autre jour...). Là ils proposaient des séances un peu particulières dans le cadre de la sortie du film, c'est à dire diffusion à partir d'un film sur pellicule Kodak 35 mm. Why not. En plus un bout de pellicule promotionnelle est offert (pas une vraie pélloche du film car les 4 images dessus sont totalement différentes).
Donc autant prévenir, ce nouveau Nolan est du genre exigeant. Pas de biopic sensationnel, mais beaucoup de dialogues. Des interrogatoires, des procès. Et différentes temporalités. Bref, il faut être attentif et j'avoue que sur la dernière heure j'ai perdu un peu le fil. Reste que la réalisation est ultra classe et que malgré les 3 heures on ne s'ennuie pas tant le sujet est passionnant (bcp de thématiques sont furieusement d'actualité). Le casting est haut de gamme aussi, avec notamment un Robert Downey Jr méconnaissable en Lewis Strauss (à ne pas confondre avec Levi Strauss). Je n'avais pas non plus reconnu Florence Pugh en brune
Bref, je pense que je retournerai le voir en projection classique, d'une part pour mieux comprendre certaines parties de l'histoire, et aussi pour voir les différences au niveau de l'image.



pour en savoir plus sur les formats d'images utilisés
https://www.cnews.fr/culture/2023-07-18/oppenheimer-4k-35mm-imax-ou-voir-le-film-de-nolan-en-france-dans-ses-differents

Je n'ai pas trop aimé Dunkerque... Par contre, je n'avais pas entendu grand bien de Tenet et j'ai adoré ! Pas un réalisateur facile, ceci dit... Il tente des trucs, mais je ne suis pas certain qu'il réussisse à chaque fois (Inception, par exemple, m'avait laissé sur le bord de la route, malgré les 3 visionnages).

La semaine dernière, je me suis fait les trois premiers Kubrick : Fear And Desire, Killer's Kiss ("Le Baiser du Tueur") et The Killing ("La Grande Razzia"). Kubrick a moins de 30 ans, très peu de moyens, et tente de trouver sa place dans l'industrie du cinéma. On devine l’œil du photographe (il travailla pour la presse et certains de ses clichés méritent d'être vus), on entrevoit parfois (rarement) le réalisateur qu'il deviendra plus tard... Les deux premiers sont toutefois très maladroits, un poil prétentieux (voire quelques séquences embarrassantes), le troisième est un bon film noir avec un final visuellement marquant. Indispensable pour les fans (un réalisateur que j'ai adoré, puis quasi-détesté, que je vénère à nouveau 'en tout cas à partir de Dr. Strangelove ("Dr. Folamour"). Les profanes peuvent passer leur chemin sans regret, par contre.

Illusions Perdues
Vraiment cool . Un très bon film d'un cynisme fou et avec une excellente réalisation.

Ces derniers jours, grand écart facial !

Squirm (La Nuit des Vers Géants), de Jeff Lieberman.



A la suite d'une tempête, des lignes à haute-tension envoient des décharges dans le sol et font remonter des vers de terre pas contents du tout et qui se mettent à boulotter les habitant d'une petite ville de Georgie.

Un classique du film d'horreur des 70's (1976, pour être précis) qui vaut surtout pour les quelques effets spéciaux signés de l'un des maitres absolus du genre : Rick Baker (https://en.wikipedia.org/wiki/Rick_Baker). Assez lent, des acteurs moyens... Par contre, la dernière demi-heure montre des flots de vers qui ont dû impressionner à l'époque !

Spione (Les Espions), de Fritz Lang.



Après l'échec commercial de Metropolis (1927), Lang revient l'année suivante avec un film plus commercial. Une histoire... d'espions (ben oui, vous suivez, ou quoi ?) assez complexe, redoutablement maitrisée avec comme toujours des trouvailles visuelles géniales, des effets spéciaux fous et un scénario en béton. Cette décennie est vraiment fabuleuse !

The Trial (Le Procès), de Orson Welles.



Comme trop souvent, Welles a une vision, mais pas les moyens financiers à la hauteur. Peu importe, puisqu'il est suffisamment génial pour compenser et faire de cette adaptation de Kafka une œuvre cinématographique majeure. Excellent casting, à commencer par un Anthony Perkins habité. Satirique, démesurée, absurde, voire drôle, le roman est respecté, quasiment à la lettre (la fin diffère). Difficile de ne pas penser au Brazil de Terry Gilliam en voyant ce minuscule personnage écrasé par une administration et, plus généralement, une société totalement déshumanisée.

Cul-de-Sac, de Roman Polanski.



Sur la base d'un thriller non dénué d'humour, Polanski analyse les relations entre les gens, en particulier le couple Françoise Dorléac/Donald Pleasence, qui va sérieusement tanguer avec l'arrivée d'un gangster (Lionel Stander, hallucinant dans le rôle de l'ogre). Duplicité, trahison, lâcheté finiront par consumer tous les personnages, un peu comme dans La Piscine de Jacques Deray.

De ses débuts jusqu'à Tess, je n'ai jamais vu que d'excellents films, voire des chefs-d’œuvre, de ce réalisateur. Après, c'est plus discutable, par contre...

Et puis juste le Bal des Vampires quoi...

Ehn Deïss a écrit:

Ces derniers jours, grand écart facial !

J'aimerais bien avoir le temps (la motivation, la possibilité etc...) de voir tous les films dont tu parles (qui me font envie la plupart du temps, car tu en parles bien ) mais à moins d'avoir les DVD ou Blu-ray c'est compliqué... En plus je crois que j'ai besoin d'être au ciné pour rentrer à 100% dans un film. A la maison c'est surtout les séries maintenant.

Aujourd'hui:

de Clint Eastwood (2006)

La vision côté américain du dyptique de Clint Easwtwood sur la bataille d'Iwo Jima.
Un film sur la notion d'héroisme mais aussi sur l'amertume qui en résulte et sur le cynisme de l'utilisation de ces héros par les politiques...
Encore une fois,avec une infinie délicatesse dans les scènes contemporaines,Eastwood filme ces personnages de manière touchante et rempli d'affection...Difficile de ne pas être émus face au destin de ces hommes finalement oubliés par l'histoire avec un grand H..."Mémoire de nos pères" est un film absolument superbe,divertissant et pédagogique qui a le mérite de mettre le doigt sur une partie de l'histoire qui eût été oubliée sans la volonté et le talent du dernier des géants d'Hollywood !

Ehn Deïss a écrit:

Je n'ai pas trop aimé Dunkerque... Par contre, je n'avais pas entendu grand bien de Tenet et j'ai adoré ! Pas un réalisateur facile, ceci dit... Il tente des trucs, mais je ne suis pas certain qu'il réussisse à chaque fois (Inception, par exemple, m'avait laissé sur le bord de la route, malgré les 3 visionnages).

La semaine dernière, je me suis fait les trois premiers Kubrick : Fear And Desire, Killer's Kiss ("Le Baiser du Tueur") et The Killing ("La Grande Razzia"). Kubrick a moins de 30 ans, très peu de moyens, et tente de trouver sa place dans l'industrie du cinéma. On devine l’œil du photographe (il travailla pour la presse et certains de ses clichés méritent d'être vus), on entrevoit parfois (rarement) le réalisateur qu'il deviendra plus tard... Les deux premiers sont toutefois très maladroits, un poil prétentieux (voire quelques séquences embarrassantes), le troisième est un bon film noir avec un final visuellement marquant. Indispensable pour les fans (un réalisateur que j'ai adoré, puis quasi-détesté, que je vénère à nouveau 'en tout cas à partir de Dr. Strangelove ("Dr. Folamour"). Les profanes peuvent passer leur chemin sans regret, par contre.

+1 concernant Kubrick....Quant à Nolan,ces derniers films me laissent froid (en dehors d'Oppenheimer que je n'ai pas vu)....On sent trop qu'il veut marquer son époque avec ses films plus grands que nature...un retour à un peu plus de simplicité serait à mon avis bénéfique pour ce réalisateur qui semble se rêver comme le nouveau Kubrick justement...

Aujourd'hui également:

de Clint Eastwood (2006)

Après "Mémoire de nos pères",voici la vision japonaise d'Iwo Jima par un Eastwood au sommet de son art !
Souvent émouvant,parfois poignant,Eastwood met en avant l'aspect sacrificiel des japonais et leur sens exarcerbé de l'honneur dans ce film de guerre puissant,intimiste et crépusculaire,véritable chant funèbre en forme de requiem qui est certainement l'un des plus grands et plus beaux films de guerre jamais réalisé...Un bouleversant chef d'oeuvre !!!