Nino Ferrer

Nino Ferrer L'Intégrale des Enregistrements Studio et Live en 14 CD



Un topic pour un grand artiste. On connait tous les tubes (plus ou moins) matraqués par la télévision et les radios, mais qui ne sont finalement qu'une facette de cet artiste éclectique. Signalons pour l'instant la sortie de ce coffret proposant l'intégralité des enregistrements du monsieur, avec plein d'inédits. Présentation très simple : un coffret solide, un livret succinct avec le tracklisting des 14 CD (précédé d'un cours texte introductif), chaque CD étant logé dans une pochette de type CD-single. On aurait aimé les paroles et des "vinyl-replica", mais pour 29,99€, il faut pas non plus attendre de miracles... Par ailleurs, il n'est nulle part fait mention d'un quelconque remastering, mais dans le pire des cas, les rééditions du début des années 90 sonnaient déjà très bien !

J'suis allé lire sa bio sur Wikipedia. Je ne savais pas qu'il s'était suicidé. C'est triste.
Me souviens de l'affiche de sa tournée en fin des années 90, en grand fan de Corto Maltese que j'étais à l'époque, j'avais adoré

Ci-dessous, un commentaire d'un client amazon qui résume parfaitement ce que je pense de cet artiste :

"Par le biais d'une compilation, j'avais découvert il y a une dizaine d'années la chanson l'Arbre Noir, qui clôt cet album. Cette chanson m'avait fait une forte impression: paroles superbes, joliment chantées, solo de guitare déchirant, rythmique affolante, rien ne pouvait laisser transpirer que l'auteur de cette chanson était le même qui avait fait les (amusantes mais pas folles) chansons Mirza et le Téléfon.
A l'époque, impossible de trouver l'album complet qui allait autour de cette chanson. C'est avec joie que je découvre que l'album, Blanat, est légalement téléchargeable, accompagné de Nino Ferrer and Leggs. Et surtout quelle claque! Rien ne laissait présager qu'un chanteur français des années 70 ait pu pondre un tel chef d'oeuvre (car il n'y a pas d'autres mots), tout est incroyable dans ce double album. Très nettement inspiré par le blues-rock, Nino Ferrer frôle même les sommets atteints outre-Atlantique par des groupes comme Television, avec par-ci par-là une pointe de jazz dans la construction des solos. Les paroles sont parfois un peu légères, mais cela importe peu tant la sensation globale qui ressort de l'écoute de ce double album est inimitable.
Avec une voix qui semble passer à volonté de la hargne rock aux douceurs soul en passant par l'apparente simplicité de la chanson française, Nino Ferrer délivre une prestation superbe. Dès l'ouverture (sur l'Angleterre), ce sont des guitares quasi-funk qui nous entrainent, la chanson s'enrobera ensuite de délicates cordes, pendant qu'un synthé jazz nous esbaudira suivi par une batterie déchainée. Et ça n'est que le premier morceau... chaque morceau mériterait qu'on s'attarde sur sa construction et sur l'effet qu'il procure. On ne peut lâcher l'affaire qu'une fois l'album fini, à la conclusion du toujours aussi déchirant Arbre Noir.
Comment est-il possible que ces albums n'aient jamais réédité en CD? Pourquoi sont-ils introuvables? Mais que fait la police du bon goût?
Sans doute une des plus grosses claques prises depuis bien longtemps."

http://www.amazon.fr/review/R12TN3BAU5DEMK/ref=cm_cr_dp_title?ie=UTF8&ASIN=B00004UPM3&channel=detail-glance&nodeID=301062&store=music

J'aime vraiment la période 70's avec de très bons albums comme le très prog "métronomie" en 1972.
Avec la complicité de l'excellent guitariste Micky Finn (ayant joué également avec Murray Head, Jimmy Page, Jacques Higelin...) d'autres albums plus rock sont sortis par la suite. Ethno-archéologue à la base mais artiste miltifacettes (peinture, musique...). Un écorché vif d'une grande sensibilité, aigri et désabusé à la fin de sa vie.

Et voilà !