Ah, mon dieu, quelle soirée d'anthologie !
Après avoir rejoint mes amis Silvio D. et Morvanator dans un bar de Rennes, direction Le Jardin Moderne, sorte d'hybride entre la salle de concert (200 places ?) et le squat ! A neuf heures précises,
Coverslave entre en scène sur "Moonchild" : l'imitation est fidèle, jusqu'à l'intro pré-enregistrée, mais très vite, il faut bien se rendre compte que, malgré la motivation du groupe, ces reprises ont un arrière-goût de coquille vide... Au bout de trois morceaux, nous sortons boire quelques verres !
22h30 : cette fois, c'est la bonne ! Le groupe revient sur scène sur la bande pré-enregistrée de "The Ides Of March", immédiatement suivie des première notes de "Wrathchild", tandis que Monsieur
Paul Di'Anno entre en scène ! Visiblement fatigué (nous apprendrons plus tard qu'il a attrapé une crève carabinée), la voix bien enrouée, il va pourtant tout donner : il bouge peu (la faute à une hanche en bien mauvais état), mais l'énergie est bien là ! Le public lui réservera d'ailleurs un accueil particulièrement chaleureux qui le mettra en joie : il discutera entre les morceaux, partagera son whisky avec les premiers rangs...
Certes, la performance n'est pas parfaite : quelques pains et une voix abimée mais carrément enragée ! Et qu'importe : le légendaire chanteur des deux premiers
Maiden est bien là, devant nous et le répertoire est exclusivement centré sur ces deux albums : nous aurons droit à la totalité de
Iron Maiden, "Strange World" compris (chair de poule), et à trois extraits de
Killers ("Wrathchild", "Murders In The Rue Morgue" et "Killers"), sans oublier le mythique "Sanctuary" ! Bref, le pied ! Un set d'une heure dix, intense et émouvant...
Une demi-heure après le concert, le chanteur de
Coverslave annonce que
Di'Anno va recevoir les fans qui le désirent : inutile de vous dire que nous faisons partie de la charrette ! Nous avons donc le privilège de rencontrer, à trois, "The Beast", complètement rincé, mais disponible, nous parlant de sa crève, qu'il met sur le dos de sa femme ("quand ma femme tombe malade, je suis malade, quand elle a ses règles, j'ai mal au bide") et s'intéressant au portable de Morvanator. Deux petites photos et nous ressortons, des étoiles dans les yeux !
Bon, un squat, 200 personnes et le héros malade, ça fait un peu
loser, mais je me souviendrai longtemps de ce concert : jamais je n'aurais pensé un jour voir ce chanteur, sur ce répertoire que je vénère depuis 26 ans (
Killers et
Iron Maiden étant respectivement mes deuxième et quatrième
Maiden préférés) !
Paul a toujours ce feeling punk qui le caractérisait il y a 30 ans et le voir interpréter "Remember Tomorrow" (dédiée à
Clive Burr), ""Charlotte The Harlot" ou "Remember Tomorrow" m'a fait vraiment chaud au coeur !
Et un grand "Hagol" à mes deux frères d'armes, avec qui j'ai passé une fin de soirée, euh... mémorable !