Pain Of Salvation - Road Salt One

Pain Of Salvation Road Salt One



Honnêtement, quand j'ai passé ce disque la première fois, en mp3, je ne lui ai laissé aucune chance : j'ai écouté les trois premiers morceaux d'une z'oreille distraite, puis les intros des autres, me disant au final que si j'avais envie du blues progressif, j'avais déjà suffisamment de disques d'Hendrix à écouter. Bref, clic droit/corbeille !

Puis, peut-être histoire de compléter ma collection de POS, j'ai tout de même pris l'édition limitée de ce Road Salt One, premier volet d'un dyptique dont la suite devrait paraître à l'automne prochain.

Première surprise, la pochette et le livret sont totalement différents de ce que nous avait habitué le combo suédois (photos façon road movie qui me rappellent même parfois le film The Devil's Rejects de Rob Zombie).

La musique, ensuite : Daniel Gildenlow voulait réaliser un album au parfum 70's et c'est réussi ! Mais les premières écoutes sont décevantes... Quel intérêt de répéter aujourd'hui ce que les Led Zeppelin et consorts avaient si bien fait il y a trente-cinq ans ?

Oui, mais voilà : les écoutes se multiplient, on s'accroche à une petite mélodie par-ci par-là et au bout du compte, on se surprend à se passer la bébête en boucle !

Et en fait, ce que l'on avait pris pour un banal exercice de style se révèle au final être tout à fait dans l'esprit de ce que nous propose Pain Of Salvation depuis près de 15 ans : des compositions tordues, révélant au passage quelques parties instrumentales de haute volée (le break central de "No Way"), des mélodies à pleurer ("No Way", encore, ou le poignant "Sisters"), des constructions orgasmiques et bien sûr des lignes vocales qui laissent à penser que, décidément, Daniel Gildenlow est l'un des plus grands chanteurs de rock apparus depuis... allez, Jeff Buckley ? On peut aussi penser que la récréation passée au côté de Mike Portnoy dans le projet Hammer Of The Gods, en hommage à Led Zeppelin, a orienté son chant vers les sommets atteints, au temps de sa gloire, par Robert Plant himself ! Les textes, comme d'habitude, sont brillants, les ambiances sont originales et prenantes (le gospel de "Of Dust", la fête foraine glauque de "Sleeping Under The Stars"), on est vraiment dans ce que POS réussit le mieux !

Road Salt One est un album surprenant, difficile d'accès et bien plus riche qu'il n'y paraît au premier abord et au bout du compte, je finis par penser qu'il s'agit de mon album favori du groupe depuis The Perfect Element, part 1 ! Carrément !

Tu parles de Hammer of the Gods avec pertinence, mais je pense que l'autre récréation (Transatlantic !) a également eu une influence sur Gildenlöw

En écoute en ce moment : ce disque est une merveille, une vraie bombe à retardement !

Ehn Deïss a écrit:

En écoute en ce moment : ce disque est une merveille, une vraie bombe à retardement !

A confirmer sur scène ce vendredi !

Angrom, Joss : enfin, vous vous réveillez ?!!!

Pour moi, c'est très clairement le meilleur album du groupe, devant The Perfect Element, part 1 (génial, mais au son vraiment pas top) !

Ehn Deïss a écrit:

Angrom, Joss : enfin, vous vous réveillez ?!!!

ba ouais, mais à sa sortie ce n'était pas du le genre de truc que je voulais écouter je crois (un peu comme le Midlake). Enfin je savais qu'il faudrait que j'y jette une oreille un jour...

Je me le remet là, c'est effectivement très bon.

Ehn Deïss a écrit:

Angrom, Joss : enfin, vous vous réveillez ?!!!

Oui, je me réveille. J'aime vraiment bien , ces expérimentations là me plaisent plus que celle de Be
Enfin j'aime quasiment toute la discographie du groupe.

Joss a écrit:

Sinon ce soir c'était Pain of Salvation - Road Salt One
Vraiment excellent. Le titre éponyme (road salt) est vraiment à pleurer, très intense et gorgé d'émotion. Le simple accompagnement de la voix au clavier est magnifique.

Une petite vidéo tirée, je crois, d'une demi-finale de l'Eurovision :

Un des morceaux qui m'avait attiré dans l'album... Faut que je lui redonne sa chance à ce Road Salt One.

Daniel Gildenlow a vraiment une voix sidérante ! Il est aussi bon dans le falsetto tout doux que dans le rugissement qui prend aux tripes (et bien sûr dans les registres intermédiaires) !

D'ailleurs, sur le final de "Duel With The Devil", c'est lui qui chante la reprise du thème et dès qu'il ouvre la bouche, le morceau acquiert nune dimension encore supérieure à celle de Neal Morse (pourtant très impresionnant, lui aussi) !

J'apprécie aussi la retenue et les sonorités du claviériste...

tiens bizarre, depuis 2-3 jours j'ai le titre bonus de l'édition limitée dans la tête, un titre bien con d'ailleurs Enfin c'est surtout le refrain qui me fait marrer, un truc limite second degré comme seul POS sait en faire (dans la lignée d'un disco Queen ou America)

De plus comme ce groupe n'aime vraiment pas faire comme tout le monde, il a fallu qu'ils le mettent au tout début...

Et sinon le Digipack est très beau mais les photos du livret assez étranges

Au fait, Verb', tu lui as redonné une chance, à cet album ?

Oui.



Mais en fait, à part quelques morceaux isolés, j'ai du mal à le digérer...
Il est à l'image de Scarsick : des bons moments, mais je l'écoute peu (car pour moi un "bon" album est un album dont je ne saute pas les plages - point de vue complètement subjectif, bien évidemment).