Le dernier film que vous avez vu

J'ai pas vu ce film (faudrait bien, histoire de connaitre ce que tout le monde encense...) mais à la vue de la bande-annonce, dès la première fois, j'ai pensé aux paysages de Roger Dean également!!!

Sauf erreur de ma part, Roger Dean n'est pas le premier à avoir imaginé des îles célestes et autres décors fantastiques, donc de là à parler de plagiat...
Mais c'est sûr que l'emprunt, si c'en est un, n'est pas très discret

Cela dit ça colle plutôt pas mal au film. J'ai quand même hâte de voir comment la suite va se dérouler, on parle d'une suite consacrée aux océans de Pandora, et moi James Cameron + océan ça me rappelle de très bons souvenirs cinématographiques...

Valhall a écrit:

James Cameron + océan ça me rappelle de très bons souvenirs cinématographiques...

Titanic ?

Titanic était plutôt pas mal, mais je pensais surtout, évidemment, à Abyss :)

Je sais , je plaisantais...
En fait j'ai pas vu Titanic, et j'ai du voir des bouts d'abyss (en revenant d'abou dabi)

Tu n'as jamais vu Abyss ???
Arrête tout et fonce... C'est un incontournable du cinéma fantastique, un grand film !

Sinon j'ai vu Metropia, un film d'animation suédois fascinant, avec un rendu incroyable



et un propos qui oscille entre la fable et l'anticipation/SF... Ca m'a fait penser au Brazil de Terry Gilliam, au Dark City d'Alex Proyas et à plein d'autres trucs encore – un bon signe

Je vous le recommande !

Vu le Robin des Bois de Ridley Scott.

Ce réalisateur ne vaut décidément plus rien.

Passons sur le scénario poussif : fallait bien justifier une version "originale" de cette histoire, et puis la légende de Robin Hood a tellement été exploitée qu'il était difficile d'en tirer quelque chose qui ne soit pas redondant (car déjà-vu ailleurs) ou ennuyeux (car fidèle à la réalité historique et non au mythe). Ici on oscille entre les deux, sans aucune conviction, comme si Scott lui-même ne savait pas vraiment de quel côté pencher. Pas étonnant de retrouver Brian Helgeland à ce poste, lui non plus n'a jamais su choisir entre le bon (L.A. Confidential, Mystic River entre autres) et le très mauvais (Chevalier, qu'il avait carrément réalisé ! ceux qui connaissent savent à quel point ça fait tâche sur un CV).

Passons sur un casting insipide au possible, entre un Russel Crowe apathique comme jamais et une flopée de seconds rôles invisibles. Cate Blanchett tente de sauver son rôle, presque superflu, en vain (une honte vu la beauté et le charisme de cette dame) ; Max von Sydow et William Hurt sont quasiment réduits à de la figuration (même remarque)... Incompréhensible, surtout que les autres acteurs principaux (le roi Jean, le roi Philippe, le fameux shérif de Nottingham, etc.) sont des plus quelconques.

Passons sur la bande-son, signée Marc Streitenfeld, un énième émule de Zimmer échappé comme les autres (Gregson-Williams, Jablonsky, etc.) de Media Ventures... Un score totalement insipide, à l'image...

... de la mise en scène, sur laquelle il faut aussi passer, et en courant encore. Toutes les tares du cinéma américain actuel sont de la parties : filtres de couleur pour donner une ambiance parce que la photo en est incapable, scènes d'action illisibles filmées de trop près, montage au hachoir qui n'arrange rien, et un ramassis de clichés prétentieux et datés qui ne devraient même plus être tentés (gros plan au ralenti sur le visage du héros qui crie, j'en passe et des pires)... Catastrophique. La dernière bataille, sensée être le climax du film, est navrante à tous les registres.

Bref. Ridley Scott est en train de devenir le Michael Bay du film historico-héroïque à gros budget, voire son Roland Emmerich. Russel Crowe, lui, en devient le Steven Seagal, avec une performance qui brille par une absence de tous les instants.

Pour faire court, passez sur ce film... Puis faites marche arrière, et repassez un coup, juste pour être sûrs.

Force est de constater que tu n'as pas tort ...
Il faudrait conclure par un petit "allo, ici le chroniqueur, j'ai un film à revendre"

C'est exactement ça !


Sauf que ma verve enragée (non, ce n'est pas une contrepèterie) explose celle de Philippe Manœuvre

oui là au moins ça parle du film et non du fait qu'il va boire des bières pendant ce temps

Bon, ben merci Val : tu vas me faire économiser quelques Zeuros et un peu de mon temps

Franchement, même si vous êtes des fans absolus de Scott, du personnage, de Crowe ou autre, attendez le DVD/BD, ou mieux : téléchargez-le comme des sales voleurs. Dans cette histoire, c'est voler ou être volé, et je peux vous dire que 9,20€ pour ça, ça fait mal dans le postérieur. Si le prix n'était pas aussi exorbitant, je serais parti longtemps avant la fin.

J'ai trouvé ça pire que 2012 ou Le Choc des Titans, c'est pour vous dire... Ils étaient tous en lice pour le titre de grosse daube du moment, mais Robin vient de les coiffer au poteau, grâce à l'ennui infini qu'il suscite !

Quand j'entends des rumeurs sur un possible retour de Scott sur la série Alien, je frémis. Mais pas d'impatience. Dans l'état actuel des choses, il est capable de ruiner le mythe qu'il a lui-même créé...

Voler les riches en piratant Robin des Bois , voilà une belle mise en application des principes du héros

C'est ce que je me suis dit en ressortant de la salle : j'aurais du invoquer l'esprit du voleur de Sherwood, télécharger le film et filer le lien à tous les gens pas assez fortunés pour aller s'emmerder devant une daube à 5 euros de l'heure !

Enfin, bref. N'y allez pas :)

Valhall a écrit:

Quand j'entends des rumeurs sur un possible retour de Scott sur la série Alien, je frémis. Mais pas d'impatience. Dans l'état actuel des choses, il est capable de ruiner le mythe qu'il a lui-même créé...

Pourtant il avait été plutôt bon sur American Gangster...

Tu trouves ? Je me rappelle m'être profondément ennuyé là encore... Le dernier Scott à m'avoir vraiment plu, ça doit être 1492. Kingdom of Heaven était correct aussi, mais on y retrouvait déjà cette propension au cliché, au tic de mise en scène, et une direction d'acteurs toute en vacuité.

Le fossé en termes de qualité entre la première partie de sa carrière (que des tueries...) et la seconde est désarmant. Je ne comprends pas ce type.

J'ai beaucoup aimé American Gangster. Mais il y a une belle équipe :
- Au scénar, l'excellent Steve Zaillian (l'éveil, Gangs of NY, Schindler's list), qui a pondu un truc complexe et pas idiot, dans la lignée des fresques des 70s à la Les Affranchis ou The Godfather. Un script hommage au genre, équipé d'un perso principal que j'avais trouvé bien fichu.
- La direction photo désaturée de Harris Savides a de la personnalité, tout en noirs profonds et blancs presque cramés. Le gars a signé celles de Last Days, The Yards et Elephant (sublimes !), et il crée des ambiances lumineuses qui ont sacrément de la gueule, je trouve. Je suis très fan de ce gars.
- La mise en scène de Scott est dénuée d'esbroufe et d'effets de manche, très très classique, et laissait la dramaturgie se développer avec subtilité. J'ai trouvé ça salvateur et reposant dans un monde cinématographique hollywoodien reposant beaucoup sur les effets de style. Pour un film de ce genre, ça m'a frappé (le premier pubeux venu aurait abusé de travellings compensés, ralentis, et autres artefacts parasites...).

Bref, je l'ai trouvé vraiment au-dessus du lot.

Pour ce qui est de Scott, c'est un faiseur, irrégulier, du coup. S'il est bien entouré, et bien coaché par un producteur de talent, le film sera bon. Si l'équipe est moyenne... ben ça donne un Gladiator ou Mensonges d'état.

Ou un Robin des Bois

Quand cet ami m'a prété ce DVD, j'ai d'abord pensé qu'il avait perdu la tête...

Après visionnage hier soir : énorme ! Quelle immense connerie ! Jack Black et Robert Downey Jr sont au sommet de leur forme !

L'hitoire (selon amazon, car là, je n'ai pas le temps) :

Synopsis

Un casting d'enfer pour un voyage... au bout de l'enfer ! En tête d'affiche : Tugg Speedman, la star du film d'action, en chute libre depuis ses trois derniers navets. A ses côtés : Jeff Portnoy, spécialiste des comédies (très) bas de gamme, avide de prouver ses qualités de comédien ; Kirk Lazarus, acteur "Méthode" multi-recompensé et 100 % givré ; Chino, superstar pop et fan d'Al Pacino ; et Kevin Sandusky, le fringant petit jeune tout heureux de faire partie de la bande. Cinq egos surdimensionnés au service du "plus grand film de guerre de tous les temps". Sur le papier, ça se tient (ou presque), mais sur le tournage tout dérape : les caprices des stars et l'incapacité du réalisateur, Damien Cockburn, font grimper les frais à une allure vertigineuse, au point que le studio décide de tout arrêter... C'est alors que Damien a l'idée "géniale" d'entraîner sa petite troupe au coeur du Triangle d'Or pour une expérience de "cinéma-vérité" d'un genre inédit. Mortel...


Descriptions du produit

Un casting d?enfer pour un voyage? au bout de l?enfer ! En tête d?affiche : Tugg Speedman, la star du film d?action, en chute libre depuis ses trois derniers navets. A ses côtés : Jeff Portnoy, spécialiste des comédies (très) bas de gamme, avide de prouver ses qualités de comédien Kirk Lazarus, acteur "Méthode" multi-recompensé et 100 % givré Chino, superstar pop et fan d?Al Pacino et Kevin Sandusky, le fringant petit jeune tout heureux de faire partie de la bande. Cinq egos surdimensionnés

The Box - Richard Kelly

Tiré d'une très courte nouvelle de Richard Matheson (Button, Button, six pages), The Box aurait pu être un bon film. Quoique... Je me demande si la nouvelle offre suffisamment de matière pour être développée sur deux heures !

Et justement, pour pouvoir tenir sur la longueur, Kelly a rajouté quelques éléments qui, à mon avis, ne fonctionnent pas.

La première heure est vraiment réussie, installant un mystère et une angoisse très prenants, au point de faire parfois penser à David Lynch (on peut aussi penser à Invasion Of The Body Snatchers vs. Close Encounter Of The Third Kind). A tel point qu'au milieu du film, on ne sait plus vraiment ce qui se passe. Brillant !

Sauf que Kelly casse tout en faisant basculer l'intrigue dans un délire science-fictionnesque teinté de morale chrétienne assez agaçant. Autant les personnages (directement inspirés des propres parents de Kelly) étaient jusque là travaillés, autant on a l'impression dans la deuxième partie du film que le réalisateur, un peu perdu, oublie de les faire grandir, au point que, quand le final bouleversant arrive, on se sent un peu extérieur à tout ça, le soufflé retombant un peu tristement.

De très bonnes performances d'acteurs (étonnante Cameron Diaz, formidable Frank Langella), mais qui ne suffisent pas à faire de The Box un film mémorable.

Par contre, l'adaptation de Button, Button aurait fait un excellent épisode de La Quatrième Dimension !

Une vraie déception ce film...

Ce que j'en avais pensé à l'époque du visionnage :

"Une première heure complètement envoutante, hallucinante, même, extatique, enthousiasmante en tout points, particulièrement réussie tant du point de vue du script que de la mise-en-scène, lorgnant avec à propos vers le Kubrick de 2001... Wow, quel film prometteur !

Et puis patatra !, le film devient lisible, trop lisible, évacuant son sulfureux mystère pour s'embourber dans une thèse métaphysique digne d'une copie de philo de Terminale, et traiter une pauvre histoire de E.T. manipulateurs jouant à Dieu.

Pire encore, le final est très décevant, au discours moralisateur ("humains = pas bieeeen"), et même maladroitement sexiste.


Une fin ratée, pour un scénario, c'est pire que tout : c'est la dernière impression laissée sur le spectateur qui est la plus importante, l'impact final, négatif ou positif. Et là, c'est la cata : Kelly ne parvient décidément pas à réitérer son exploit de Donnie Darko, et même si son projet est bourré de qualités, pour moi qui en espérait tant, c'est une amère déception."

Ben voilà, on pense la même chose !

C'est d'autant plus frustrant que la première heure est effectivement magistrale !

Un sacré ratage, car le réalisateur aurait pu n'avoir aucun talent, ce qui est loin d'être le cas !

Oui, un vrai gâchis, qui m'avait mise en colère sur le coup.

Eden Lake, de James Watkins



Ne pas se fier à la jaquette de ce DVD qui fait vraiment mauvaise série B...

Un jeune couple bien propret part faire du camping dans un lieu reculé (Eden Lake), mais la rencontre avec un groupe de jeunes bien "destroy" va transformer ce qui devait être un week-end de rêve en cauchemar !

Difficile de ne pas penser à Deliverance, bien entendu... Un Deliverance anglais avec des enfants dans le rôle des méchants ! Avec les mêmes conséquences, mais poussées encore plus loin ! Le film s'est arrêté il y a dix minutes et je tremble encore un peu (sans rire) !

On entre dans le vif du sujet très rapidement (la première demi-heure installe un suspens assez formidable) et quand on arrive dans le "survival" pur, tout devient incontrôlable. Une réalisation sobre et efficace, des acteurs incroyables (Kelly Reilly surtout, mais aussi Jack O'Connell, ce gamin chef de bande complètement fou), un décor magnifique et étouffant, quasiment un personnage à part entière font de ce film une expérience vraiment traumatique. Au-delà de l'horreur, difficile de ne pas se poser des questions sur nos limites : où commence le monstre ? Une spirale de violence (au sens propre du terme, et qui du coup va sans doute encore plus loin que Deliverance) qui ne laisse pas indifférent, voire indemne, surtout quand on songe que cette histoire est inspirée d'un fait divers !

Chuis tout tourneboulé, moi, tiens !

The Fountain, de Darel Aronofsky.



Bon, je l'avoue : je n'ai pas vu Requiem For A Dream (ni aucun autre film d'Aronofsky, d'ailleurs). On m'avait dit grand bien de The Fountain, mais j'avoue être resté sur ma faim... Soit je suis complètement passé à côté du film, ce dont je doute, soit c'est un énorme ratage, de surcroît prétentieux !

La base du scénario est très bonne, mais le mélange des trois histoires ne fonctionne pas. Là où l'on pouvait s'attendre à de la profondeur, on se retrouve avec une pleurnicherie particulièrement plate. Alors bien sûr, les images sont belles, mais à un moment, je me suis justement dit que je regardais un joli vidéo-clip (c'est flagrant dans la séquence de l'implosion/explosion de l'étoile). Même la musique sonne faux !

Bref, je suis très déçu (il faudra quand même que je jette un z'oeil aux bonus du DVD) !

Ce soir, j'ai flippé ma race !

The Mist, de Frank Darabont



La version voulue par le réalisateur, en noir et blanc donc (et en 4/3). Tiré d'une nouvelle de Stephen King (que je n'ai pas lue), voici un film qui fait mouche !

Synopsis : Tandis qu'une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures...

Dit comme ça, ça a l'air un peu con-con... Alors qu'en réalité, ce film fait partie de ce que j'ai vu de meilleur dans le genre "films de monscres" ! La trame de base, géniale, aurait fait un fabuleux épisode de The Twilght Zone ("La Quatrième Dimension"), mais la durée permet en plus de s'attarder sur les relations humaines (l'intérêt majeure du film). Le constat est hélas fort réaliste et déprimant !

Le final, avec en fond sonore "The Host Of Seraphym" de Dead Can Dance, est bouleversant.

Si j'en ai le courage, je regarderai la version couleur demain, mais à mon avis, le film sera sans doute plus banal...