Vieaux motard que jamais tiens...
Quasiment deux heures de bouchons pour rejoindre cette salle du 77 qui affiche complet ce soir. Le public qui patiente bruyamment dehors est relativement jeune et déjà bien motivé. Les portes s’ouvrent enfin (Tant mieux pasque ça caille un peu aussi), nous rentrons et découvrons une toute petite salle équipée d’un bar et d’une scène en coin. La foule est dense pour accueillir
Nôdôsa un groupe local pratiquant un Death à tendance mélodique (pas du melodeath) de facture classique. Bien accueilli, le groupe se révèle un peu timide, mais délivre un set carré (notamment grâce à un jeune batteur bien en place). Fin des premières hostilités, la salle se vide. Il est temps de se faufiler devant afin de pouvoir profiter pleinement du show des Nantais : ce sont les affres des gens à qui Mère Nature n’a pas accordée la taille nécessaire à dominer une fosse.
Habilement et discrètement déguisés en Roadies, les
Ultra Vomit installent tranquillement leur matériel sur la petite scène. Chaque élément trouve sa place malgré l’exiguïté du lieu. Une rapide balance bien gérée (Merci à l’ingé son d’avoir baissé la double de Manard à un niveau raisonnable) et c’est parti pour 1h15 de gros son et de rires. Le thème de la Panthère Rose permet aux Ultra Roadies d’avoir leur 3 minutes de gloire. Puis le thème du "Dernier des Mohicans" résonne pour une superbe chorégraphie d’intro. La set list est majoritairement axée sur
Objectif Thunes avec quelques incursions du côté de
M. Patate et un "Met de Lait" (sic) des riffs les plus brutoool extraits de
Kebabized at Birth. Le set est divisé en trois parties avec des interludes cinéma qui voient le groupe revisiter les thème version Metal ("Le Dernier des Mohicans", "Predator", …). Un jingle bien crétin permet au groupe de se ré-accorder peinard pendant que Manard raconte des conneries pour occuper un public impatient. Scéniquement le show est rodé, carré et laisse peu de place à l’impro, tout en donnant une impression de naturel, du bon boulot.
Le son est excellent et net, les zicos assurent leurs parties sans soucis et s’éclatent visiblement. Seul Jacou le nouveau bassiste se fait plus discret, plus concentré sur son manche. Il n’empêche qu’il assure gravement. Les imitations de Fetus sont absolument nickel, les jeux de mots sont certes un peu moisis (Cramayel évidemment, copyright Manard) et les
UV envoient la sauce sans en renverser une goutte à côté. Flockos qui a repris la guitare est tellement sympathique qu’il me réconcilierait presque avec les punks. Le concert file à la vitesse de l’éclair, sans temps mort et avec beaucoup d’énergie. Voilà c’est déjà terminé, les
UV saluent (Même quand ils saluent, ils sont carrés) et serrent quelques mains en remerciant le public.
Ultra bon moment, ultra grosse rigolade, groupe ultra en place, ambiance ultra sympathique sur scène. C’est bien beau de faire des conneries, encore faut-il bien les faire et les
Ultra Vomit excellent dans ce domaine. Alors c’est sûr je me taperais pas ce genre de show toutes les semaines mais qu’est-ce que c’est bien fait ! Bravo et merci aux Nantais !
Set-list en vrac (d'après souvenirs) :- Objectif thunes -Quand j’étais petit
Darry Cowl Chamber
Les bonnes manières
Boulangerie pâtisserie
Pour un mosh
Jack Chirac
Gremlins at the Gates
Mechanical Chiwawa
Je Ne T'est Jamait Autans Aimer
Poil de Cul/Croûte de pus
Mountains of Math
Je possède un cousin
C'tait pas mal là...
Et bien sûr l’inévitable : Je collectionne des canards vivants
- M. Patate -I like to vomit
Judas Prost
Une souris verte
Bouba