The Big Note : Zappa par l'Ensemble

Samedi 26 janvier, 20h

théâtre de Caen

durée : 1h30

The Big Note Frank Zappa, alchimiste
		L’Ensemble de Basse-Normandie direction Dominique Debart musiques Frank Zappa– Jean-Luc Rimey-Meille texte Pacôme Thiellement comédiens Marie Lemoine, Marco Bataille-Testu

Un pari de l’audace, de la richesse, de la fusion : c’est un aller-retour incessant d’un style musical à un autre, tous chers à Frank Zappa, mais toujours dans un souci d’unité et d’ouverture.
“The Big Note c’est tenter de faire entendre la musique de Frank Zappa autrement, c’est essayer de prolonger le travail du maître en mélangeant encore plus les timbres, en donnant un tour supplémentaire à son incessant travail d’arrangeur, en stimulant les enthousiasmes de tous les musiciens de cet orchestre imaginé pour faire sonner cette Note et tenter de contribuer à faire connaître encore mieux ce compositeur hors normes qu’est Frank Zappa. Un orchestre classique à la rencontre de Frank Zappa, c’est déjà–en soi – une chose exceptionnelle et rare” écrit Jean-Luc Rimey-Meille.



Côté Coulisses Conférence par Jean-Luc Rimey-Meille, compositeur, Pacôme Thiellement, écrivain, et Guy Darol, journaliste
lundi 21 janvier à 19h, foyers, entrée libre.
Côté Lux 200 Motels– Frank Zappa (1971– Etats-Unis)
mardi 29 janvier à 20h
! Le Cargö, la salle des musiques actuelles de Caen, aime ce spectacle (tarif spécial).

Si tout se passe bien, nous serons au concert de Caen le 26 janvier !

Ben voilà, je file à Caen ! Zappaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Là, j'ai un peu la flemme, mais juste pour dire que nous avons passé un moment plus qu'agréable ! Quasiment deux heures de musique formidable, avec un super son ! Grosse émotion !

Bon, je reviens sur ce concert !

"The Big Note" était une histoire étrange, souvent très drôle, narrant le voyage initiatique de Francesco Zappa, maître de musique à La Haye, qui, lassé de son insuccès décide de partir en quête de la Grande Note, créatrice de l'Univers et de toutes les musiques possibles... Au cours de cette histoire, le spectateur rencontre nombre de personnages issus de la mythologie zappaïenne : Zircon l'Ancien, Marie (la groupie), le caniche, ainsi que de nouvelles créatures étranges, dont la plus marquante est probablement Geneviève de Fontenay, entité évanescente très mystérieuse...

Cette histoire, narrée par deux comédiens, les excellents Marco Bataille-Testu et Marie Lemoine, est le fil rouge qui reliera douze morceaux du répertoire de Frank Zappa, interprétés par l'Ensemble de Basse-Normandie, dirigé par Dominique Debart : dix-sept musiciens (cuivres, bois, cordes et percussion) auquel viennent s'ajouter quatre musiciens "électriques" (guitare, basse, batterie et synthétiseur).

Dès les premières notes de l'emphatique "Regyptian Strut", on comprend que le spectacle sera de qualité : le son est parfaitement équilibré, très chaud et dynamique, et la mise en place est parfaite. Pendant une heure et demie vont se succéder de très grands morceaux, le répertoire abordé ne cédant jamais à la facilité : le zappophile est à la fête puisque sont revisités "RDNZL", "Peaches En Regalia", "Inca Roads", et le fabuleux enchaînement "Echidna's Arf"/"Don't You Ever Wash That Thing" (incluant un très bon solo de batterie), sans oublier le monstrueux "Sinister Footwear", ultra-puissant !

Ceux qui me connaissent savent que je tiens Frank Zappa en très haute estime, et que je n'aime pas trop que l'on ne voit en lui qu'un joyeux trublion... Et justement, samedi soir, je me suis retrouvé plusieurs fois submergé par l'émotion, tant ces morceaux me touchent et tant cette musique n'a eu que de trop rares occasions d'être interprétée de la sorte du vivant de Zappa ! Je pense qu'il aurait apprécié...

La salle était comble, les musiciens généreux (trois ou quatre rappels), les spectateurs étaient heureux, quelle émotion !

En sortant du théâtre, une image m'est revenue en mémoire : lors de la première de The Yellow Shark par l'Ensemble Moderne en 1991, Frank Zappa est invité d'honneur. A la fin du concert, la caméra s'immisce furtivement dans sa loge, il est assis sur un tabouret, hagard... On devine qu'il a pleuré...