Bon, finalement j'ai pondu quelques lignes d'ambiance sur mon blog, si tu veux y jeter un coup d'oeil.
http://jazzocentre.canalblog.com/archives/2010/03/30/17407861.htmlJ'y rajoute quelques commentaires spécial Grandes Z'Oreilles
J'étais heureuse de revoir Sclavis sur scène, mais aussi François Merville, que j'ai toujours, et de très loin, préféré à Aldo Romano (au point de faire un demi-blocage sur la Suite africaine, après un concert où l'Italien fut particulièrement exaspérant).
Je n'ai pas été franchement convaincue par Maxime Delpierre, dont j'ai eu l'impression qu'il était parfois à la limite de la noyade dans ces chorus, entre son jeu de guitare et ses manipulations laborieuses de pédales et autres effets. Des idées sûrement, mais peut-être un manque d'expérience ou l'envie d'en faire trop ?
Olivier Lété par contre est un grand (par la taille aussi !) de la basse électrique, avec une approche sans limites de l'instrument et de ses possibilités, y compris harmoniques !
Quant à Matthieu Metzger, il sait aussi trouver sa place dans les chorus, sans se laisser impressionner par son aîné, même s'il semble évident qu'il a un immense respect pour Sclavis et l'envie de ne pas le décevoir. Ce que je trouve admirable, tant les plus jeunes parfois donnent l'impression de tout savoir.
Il aurait été dommage, ceci dit, pour ces trois jeunes musiciens de ne pas savoir écouter Sclavis et profiter de ses 30 ans d'expérience. Car lui sait parfaitement tirer partie de l'énergie de ses jeunes comparses, et il a l'air d'y prendre un grand plaisir !
J'ai noté enfin une certaine stupeur pour une partie de la salle qui n'avait peut-être pas mesuré à quel point ce "Lost on the way" frôlait le rock sombre et dur, ce qui éclate évidemment encore plus sur scène ! Je me suis levée pour le rappel et j'ai été étonnée d'être la seule à le faire... même si ça applaudissait fort (il y a eu deux rappels quand même).
Pour finir, ce concert a démontré d'une façon éclatante combien la critique négative de Mathieu Durand dans Jazzmag sur cet album était injustifiée, et injuste. De mémoire, il prétendait que Sclavis ne se renouvelait pas. Ce n'est certes pas un album de rupture par rapport au précédent, mais tout de même une sacrée exploration de la face rock du jazz contemporain, avec tous ses risques. Et c'est réussi